
Rêves : profusion d’images — des enfants chantant des extraits de l’Oratorio de Noël de Bach, une foule d’enfants dans un auditorium, envahissant la scène, foules d’enfants… Le tout sans queue ni tête.
Dernière journée à noter d’un 2025. Tête vide à nouveau. J’ouvre le carnet Sans Ordre Chronologique. Je tombe sur l’illustration de la sibérienne et de son ours qui ont accompagné la rédaction des Contes d’Exil, et un petit poème inuk :
Paroles pour alléger ce qui est lourd
Je marcherai avec les muscles
des pattes du petit caribou
je marcherai avec les muscles
des pattes du petit lièvre
j’éviterai d’aller vers le noir
j’irai vers le jour
Et je pense aux enfants, et à ce qu’ils feront du monde, eux.
*
Dreams: a profusion of images — children signing excerpts of Bach’s Christmas Oratorio, a crowd of children in an auditorium, invading the stage, crowds of children… No head or tails to any of it.
Last day to be annotated with a 2025. Empty-headed again. I open the In No Chronological Order notebook at random and come across the image of the Siberian woman and her bear who accompanied the writing of Tales of Exile, and a brief Inuk poem:
Words to lighten what is heavy
I shall walk with the muscles
of the paws of the small caribou
I shall walk with the muscles
of the paws of the small hare
I will avoid going toward the dark
I will go toward the day.
And I think of the children and what they will make of the world.
“J’irai vers le jour” ; quoi de plus sage…et que faire d’autre ?
je profite de ce jour un rien solennel pour vous remercier d’avoir partagé ici (ailleurs, je n’y suis pas) vos rêves, vos lectures et, bref, tout cela.
(je me rends compte que “un rien” n’est pas forcément une formule universelle, et que je patoise encore parfois “un rien” cauchois (un rien, c’est à dire “légèrement, mais avec respect, sans trop de sérieux et un peu d’ironie sans forcer le trait”, bref, comme l’interlocuteur voudra le prendre)
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“un tantinet”, quoi 🙂 Merci à vous, je m’habitue doucement à l’idée d’être lue avec une certaine sympathie par des inconnus, sans que le ciel m’en tombe sur la tête. Meilleurs voeux ce la part du petit caribou, du petit lièvre, de Celle-qui-marche…et de son ours.
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un tantinet, exactement !
mais je ne suis pas un inconnu, puisque je suis un lecteur 🙂
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