Au réveil ce matin, Vénus, l’étoile du matin, brille d’un éclat étonnant et solitaire, le reste du ciel d’un noir intégral.

Dans les informations, un joyau comparable est introuvable, alors merci à Carnets Paresseux pour le savoureux dialogue des bibelots-souvenir voués à la disparition. Les commentaires sur facebook y ressemblent drôlement. Pour l’heure, c’est l’arnaque sur le clic-qui-avertit-meta-de-ne-pas-publier-mes-photos qui a la cote. Oui mais non mais oui, comme un commerce de laine à tricoter, envahi par une armée de chats en goguette crachant et hurlant à travers les étagères. C’est un moment de triomphe pour la pensée paresseuse, le tout-est-relatif se battant en duel avec le tout-est-essentiel, partie nulle, les combattants disparaissent dans la brume. Pendant ce temps…

Et bien, pendant ce temps, je n’en pense pas moins que les seuls gagnants à ce jeu sont les semeurs de chaos; étant de tempérament têtu, comme pourraient vous le dire ceux et celles qui me connaissent, je fais de mon mieux pour résister à un relativisme qui profite si bien à ses instigateurs. Pour ce qui est du relativisme des autres, je n’y peux pas grand chose, et comme il ne me reste déjà pas beaucoup de cheveux sur la tête, je fais grâce au lecteur éventuel de mes frustrations profondes à ce sujet; j’ai des cahiers et des stylos pour ça. Et des personnages fictifs pour absorber le trop-plein de ma propre tête.

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Mais quand même : le chef des armées en Israël menaçant Hezbollah de toute sa force et sa puissance à réduire les Libanais au statut des Palestiniens errant, drapeau ou chiffon blanc à la main; pendant qu’aux portes de l’hôpital Al-Shifa, à Gaza, un malheureux colonel “sur le terrain” comme on dit, proteste avec indignation contre ceux qui prétendent qu’ils s’en prennent à l’hôpital même, et répète le nom des rues, à l’est de l’hôpital, qu’il faut emprunter pour les évacuations. De sa bonne foi et de son sens du devoir, qui saurait douter ? Et qui a le moindre souci de la position intenable à laquelle lui et ses hommes sont réduits ?

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Upon waking this morning, Venus, the morning star, shines forth, brilliant and solitary, the rest of the sky, pitch black.

In the news, I find not a trace of a comparable jewel, so thanks to Carnets Paresseux for the savvy dialog of the souvenir knick-knacks on their way to oblivion. Comments on facebook are uncannily similar. For the time being, the hoax about clicking-so-meta-cannot-publish-my-photos is the big thing. Yes but no but yes, like a knitting wool shop invaded by an army of cats on the run screeching and yowling their way through the shelves. It’s an hour of triumph for lazy thinking, everything-is-relative duelling with everything-is-crucial, fighting it out to a draw, the combatants disappearing into the fog. Meanwhile…

Well, meanwhile, I go on thinking that the only winners are the sowers of chaos; and being of a stubborn nature, as those who know me could tell you, I do my best to resist against a relativism that serves the interests of chaos so well. As for the relativism of others, there’s not much I can do about it, and since I don’t have all that much hair left on my head already, I spare the eventual reader the deep frustrations i experience on this topic; I have notebooks and ball point pens for that. Plus fictional characters to sop up some of the overflow in my own head.

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But still : The Israeli Army Commander threatening Hezbollah with his might and power to transform the Lebanese into the equivalent of the Palestinians wandering with a white flag or rag, should Hezbollah push him any further; while at the doors of Al-Shifa hospital in Gaza, a miserable colonel “boots on the ground” as they say, raises an indignant protest against those claiming they are attacking the hospital itself, and repeating the name of the streets, to the East of the hospital, that provide safe evacuation routes. Who can doubt his good faith and devotion to duty? And who even cares about the untenable position he and his men are forced into ?