
Au réveil, la purée de brouillard s’était entièrement dissipée; la lune ne forme que la plus mince des brindilles dans un ciel dégagé. En préparant le café, je me rends compte que tourne en boucle dans ma tête un extrait de la chanson Tout va très bien, madame la marquise (la partie au sujet de la petite bêtise de l’annonce de la mort de la jument grise, mais à part, madame la marquise, et cetera).
Mais non, cela n’est pas une introduction signalant que je vais jouer à la Cassandre en jouant le jeu préféré des médias à cette date – les 12 plus gros malheurs de 2021, ou les 36 photos les plus spectaculaires de désastres écologiques, militaires, industrielles… et les perspectives les plus effrayantes pour 2022.). Je ne vais pas non plus parler des livres ayant brisé des records de vente, ni même les plus grosses conneries prononcées par des chefs d’Etat. Je leur fais entièrement confiance de se surpasser à cet égard, dans les plus brefs délais. Je me réserve de parler de tous les autres sujets qui me fâchent, un autre jour.
Non, comme ce 31 décembre 2021 va sans doute ressembler aux autres journées habituelles – et le 1er janvier aussi – je signe et persiste dans mes occupations régulières. Seul développement de ce côté: j’hésite entre situer les petits extraits fictifs de vies fictives dans des endroits différents ou tous/toutes dans le même immeuble. De un. De deux, je commence à leur assigner des identités plus complètes qu’un simple prénom. De trois, j’envisage même de travailler sur des descriptions de leurs lieux d’habitation (mes écrits contiennent très peu de descriptions, y compris de l’apparence physique des personnages. Donc, une occasion de tenter quelque chose d’inhabituel, les charmes de la régularité ayant leurs limites.)
Quelqu’un s’est présentée à ma porte hier et m’a longuement entretenue de ses problèmes médicaux – un sujet de conversation assez courant chez les personnes âgées, et pour cause. Nous nous sommes mutuellement livrées une performance assez crédible de rire de tout ça, ha-ha. Mais c’est peut-être la raison pour laquelle mes rêves étaient remplies de jeunes personnes en train de danser ou d’applaudir à un spectacle. Question de rétablir l’équilibre, peut-être.
Cyclamens et hellébore (‘rose de Noël’) se portent à ravir par temps froid. Dont preuve fournie par l’illustration ci-haut.
Souhaitant à tout lecteur/lectrice éventuel(le) une journée plus agréable que le contraire.
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Upon waking, the thick soupy fog had cleared; the moon was but the thinnest of slivers in a clear sky. While preparing coffee, I noticed the song running through my head (the part where the butler tells his ladyship over the phone that her grey mare died in the fire in the stable; the fire having spread from the castle after his lordship shot himself upon learning he was ruined and, in falling to the ground, tipped over a lit candle which then burned down the castle, etc, but “apart from that, madame la marquise, everything’s just fine and dandy”.)
And no, that is not a signal that I’m about to play at Cassandra as media love to do at this time of year – the 12 worst greatest tragedies of 2021, or the 36 photos of the most spectacular environmental , military, industrial catastrophes… and the worst possible outlooks for 2022.) Nor will I talk about books that broke all sales records, and I won’t say a word about the biggest displays of verbal bullshit by world leaders. I fully expect them to outdo themselves at the first opportunity, in that respect. I reserve my right to talk about all other topics that bother me, on some other day.
No, as this December 31 will probably resemble every other recent day, as well as the upcoming January 1st, I persist and sign on for my regular occupations. Sole development on this topic: I’m hesitating between setting the snippets of fictional lives of fictional characters all under the same roof in one apartment building, or in different apartments in different venues. That’s for one. For two, I’m starting to give them fuller identities than a simple name. For three, I’m even thinking of describing their living quarters and surroundings (my writing contains very few descriptions, including that of characters’ physical appearance. So this might be an opportunity to try my hand at something unusual for me, since the charms of regularity do have their limits.)
Yesterday, someone showed up at my door and provided a long account of her medical problems – a conversation topic quite common in the elderly, and for good reason. We made a creditable show of laughing about them all ha-ha. But that may be the reason why my dreams were filled with young people, some of them dancing, others applauding at a show. A matter of re-establishing a balance, perhaps.
Cyclamens and hellebore (‘winter rose’) thriving in the cold weather. Proof provided by the illustration above.
Wishing any eventual reader a day more pleasant than the opposite.
Vos fleurs sur le châssis de fenêtre sont magnifiques.
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merci, Stéphanie. Vous souhaitant la santé, bien sûr, mais aussi la joie, selon le message reçu d’une nièce ce matin.
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Je vous remercie chezrlb et vous souhaite une bonne santé et du plaisir à faire votre blog plein de sagesse et d’humanité.
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