10 août 2025

“…parce que les Democrat ne croient pas que leurs électeurs…” (je m’éveille); puis, il y avait un bus à la porte mais il n’était pas là pour prendre des passagers, il était là pour être réparé, la pluie avait crevé le toit, au-delà, c’était une route encore en construction, terre, poussière, machines.

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En ce moment, il fait meilleur la nuit que le jour, alors les gens se promènent vers 2h du matin, je le comprends. Mais est-ce absolument nécessaire qu’ils le fassent en écoutant leur musique préférée à plein volume ?

Sommeil hachuré, donc. Commencé la lecture du roman de Sinclair Lewis It Can’t Happen Here, écrit en un seul été en 1935. Aux Etats-Unis, au lieu de Roosevelt, le parti Democrat a choisi pour candidat à la présidence un homme “vulgaire, presque illettré, un fabulateur aux mensonges facilement décelables…un acteur de génie.” C’est lui qui sera élu à la présidence.

Soupir induit par la familiarité. Pas seulement du scénario, mais de ce qui me frappe le plus en ce moment dans ce qui se passe aux Etats-Unis où pas une seule journée ne se passe sans que les mensonges extravagants de Trump et de ses affidés n’occupent tout l’espace médiatique. La débandade des Democrat, leur incapacité à se regrouper de façon cohérente, la veulerie affirmée de plusieurs, tout révèle au grand jour comment le terrain était déjà profondément miné. Quoiqu’il arrive, il ne suffira pas de faire sauter l’abjection déclarée du mouvement en cours pour retrouver “le bon vieux temps”. Il est terminé. Ne restent que les questions de fond sur le comment : comment vivre ensemble, comment fonctionner dans des environnements profondément dégradés, des haines exacerbées, des économies totalement déformées par des niveaux de corruption et la mise en place d’une cryptomonnaie véritable garante de cette corruption…dont les “coûts de production” sont tels en terme de ressources en électricité, en eau, en matières premières qu’on ne voit pas comment l’effondrement sera évité. Et puis, je n’arrive pas à comprendre comment les ultra-milliardaires (aspirant maintenant au statut de billionaire (trillionaire en anglais) s’imaginent continuer à produire du fric illimité si les consommateurs sont de moins en moins en mesure d’acheter leurs produits, ayant été remplacés par des machines-productrices mais qui n’achèteront rien du tout. Grâce à un “revenu universel” permettant à certains de maintenir leurs abonnements aux divers services ? Ça me semble totalement illusoire. Si les super-riches étaient convaincus de leur propre battage publicitaire sur l’avenir radieux grâce à leurs inventions, ils ne seraient pas tous à se construire leurs bunkers où survivre à l’apocalypse. (Mais…si tout s’effondre autour ou au-dessus du bunker, la survie en question…Bref, je me retrouve dans L’Horloger des Brumes, au moment où l’Ogresse présente son bilant à “L’Immortel”.

Ah, et le “contrat payé” dont il était question hier ? N’aura pas lieu. J’ai refusé d’être payée une misère pour réviser une quarantaine de pages traduites du français vers l’anglais par IA. Texte français qui aurait déjà eu besoin d’un travail éditorial sérieux. Refus d’autant plus motivé que l’auteur du texte en question n’accepte pas la moindre suggestion d’amélioration, son truc divague, il en est fier, s’offusque au moindre mot, et à la question “pourquoi mal payer pour faire traduire un truc qui ne s’est pas vendu en français ?”, le bonhomme prend la mouche. Je le laisse trouver quelqu’un d’autre pour travailler comme un chien, se faire japper après et payer en centimes, en plus. J’ai de quoi couvrir le loyer, la bouffe du chat, la mienne, les services et les abonnements. Vaya con dios, s’il est un privilège auquel je tiens, c’est celui d’être encore en mesure de refuser les offres pourris

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“…because the Democrats don’t believe that their electors…” (I wake up); after this, there was a bus at the door but it wasn’t there to pick up passengers, it was there for repairs, the rain had pierce the roof, beyond there was a road still in the construction phase, earth, dust, machines.

At the moment, the weather is more pleasant at night than in the day, so people go out walking toward 2AM, I understand that. But is it absolutely required that they do so while listening to their favorite music at full volume ?

Broken bits of sleep, as a consequence. Started reading Sinclair Lewis’ It Can’t Happen Here, written in a the summer of 1935. In the States, instead of Roosevelt, the Democratic Party chooses for its candidate to the presidency a man who is “vulgar, almost illiterate, a public liar easily detected…an actor of genius.” He’s the man who will be elected to the presidency.

Familiarity induced sigh. Not only over the scenario but over what strikes me the most in what is currently going on in the States is that not a single day goes by with Trump and his minions’s extravagant lies occupying all the media space. The rout of the Democrats, their inability to regroup in a coherent manner, the outstanding cowardice of many, everything bringing to the light of day how deeply minned was the terrain already. Whatever happens, getting rid of the open cesspool currently revealed in order to return to “the good old days”. Those days are gone. All that remains are the fundamental questions about the how : how to live together, how to function in deeply degraded environments, exacerbated hatreds, economies totally deformed by outlandish levels of corruption and a cryptocurrency providing the guarantee to that corruption…and whose “production costs” in terms of resources such as electricity , water and basic materials are such that one can’t see how the collapse will be avoided. Besides, I can’t manage to understand how the ultra-billionaires (now aspiring to the status of trillionaires) imagine they will go on producing unlimited amounts of cash if the consumers are constantly less able to buy their products, being replaced by production machines who won’t be buying a thing they produce. Thanks to a “universal basic revenue” allowing some to keep their subscriptions to various services ? This strikes me as totally illusory. If the super-rich were convinced of their own frenzied advertising about the glorious future awaiting us thanks to their inventions they wouldn’t all be building themselves bunkers in which to survive the apocalypse. (But…if everything collapses around and over the bunker, said survival…And here I am again in L’Horloger des Brumes, when the Ogress is presenting her report to the “Immortal One”.)

Oh, and the “paying contract” there was question of yesterday? Won’t happen. I refused to be paid with a slingshot to revise some forty pages translated from French toward English by AI. A French text that already needed serious editorial work. My refusal even more motivated by the fact the author of said text does not accept the slightest suggestion for improvement, his text wanders all over the place, he’s proud of it, gets testy at the slightest word and to the question “why pay poorly for the translation of something that didn’t sell in French”, he gets extremely curt. I leave him to find someone else willing to work like a dog, get barked at and paid in pennies to boot. I have enough to cover the rent, the cat’s food, mine, services and subscriptions. Vaya con dios, if there is one privilege on which I can still depend, it’s that of refusing rotten offers.

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