
Rêves : En sortant du lac dans lequel je dérive, je me retrouve sur une berge inconnue et, avec quelques autres, j’erre à travers un village, nous recherchons le chemin qui nous ramènera en territoire familier, il y avait deux morceaux de bois usagé dont il fallait comprendre qu’ils étaient la représentation de deux textes et une petite mallette très important que je n’arrivais plus à retrouver; puis, un samedi après-midi dans un auditorium bondé de gens venus entendre parler…d’assurance-santé dans une ambiance très festive, malgré l’aridité du sujet (les services n’étaient pas les mêmes d’un département à l’autre), je m’amusais avec le petit qui se trémoussait sur le siège à côté du mien; puis, j’habite un quartier très dégradé (dans le même village que celui du premier rêves, il me semble), où un vieux monsieur vient d’ouvrir un marché de fruits et légumes où j’achète une aubergine de la variété dont la peau est blanche et violette.
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Plus de détails au sujet de ma fille, hospitalisée en psychiatrie depuis lundi à Montréal, mais sans information sur les circonstances menant à son internement. Détails provenant d’une communication sur TiK-Tok où elle se déclarait envoyée divine, d’une intelligence dépassant tout déjà vu sur terre, chargée d’effectuer la transition des machines IA vers l’état d’humanoïdes loin des humains stupides, et enveloppée dans la lumière de Dieu partout où elle va. Elle serait la seule à l’équilibre fragile à tomber dans ce genre de délire que déjà, ça serait une raison de s’interroger sur l’agressivité des campagnes de promotion des IA, si bonnes copines comparées aux humains. Mais elle est loin d’être la seule à errer sans boussole dans un délire qui va croissant. Comment fait-on pour ramener quelqu’un sur terre, si la personne le refuse ? Est-ce même possible ? Je ne sais pas, j’en doute, la solution se trouve peut-être dans le délire lui-même ? Non, vraiment, je ne sais pas.
Les deux bouts de bois ? Le copain qui se fait appeler Rustine est venu prendre les mesures hier pour me fabriquer un comptoir dans la section cuisine de mon logement; il va le fabriquer à partir de matériaux lui restant de travaux effectués dans la maison où il prépare des repas tous les jeudis soirs pour une vingtaine de personnes désargentées mais pleines d’idées (eh oui, messieurs grands connaisseurs, la caractéristique principale des pauvres n’est pas d’être stupides mais d’être désargentés, c’est pas la même chose).
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Bref contact avec Jean-Marc Adolphe hier qui m’envoie un projet d’article reprenant certains des éléments que je lui ai fournis; il semble au bord de l’effondrement physique, je reçois des messages d’autres membres de l’équipe éditoriale qui sont sans nouvelles de lui.
Vrai, les temps sont durs.
Je poursuis la lecture de Empire of AI de la journaliste Karen Hao, qui dresse le portrait de la concurrence féroce que se livre les milliardaires se voulant le seul, l’unique, empereur du monde – et des dévastations humaines qu’ils causent dans la poursuite de ce but, raclant jusqu’aux pires bas-fonds des sources de textes sur internet et en payant des centimes aux désargentés à travers le monde pour en trier et retirer les éléments les plus répréhensibles, à ne pas fournir à leurs sacro-saints joujoux automatiques. Au prix de l’équilibre mental des des désargentés en question ? Qu’ils aillent au diable, les pauvres, il y en a toujours d’autres à pressurer, n’est-ce pas ?
Et je poursuis les récits composant L’Horloger des Brumes, au sujet de l’un des mondes possibles quand ils auront réussi à bien foutre le bordel comme les apprentis-sorciers arrogants et stupides qu’ils sont tous.
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Dreams: Emerging from a lake in which I was drifting, I find myself on an unknown shore and, with a few other people, I wander through an unknown village, we are looking for the road that will bring us back into familiar territory, there were two pieces of used wood that had to be understood as representations of two texts and a small suitcase, most important, that I couldn’t locate; then, a Saturday afternoon in an auditorium packed to the rafters where folks had come to hear about …health insurance, in a very festive atmosphere, despite the dryness of the topic, I was having fun with a little kid fidgeting on the seat next to mine; then, I was living in a very run-down neighborhood (in the same village as the one in the first dream, it seems to me), where an old man had just opened a fruit and vegetable store where I bought an eggplant of the variety that has white and purple skin.
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Further details concerning my daughter, hospitalized in psychiatry since Monday in Montreal, but with no knowledge on the circumstances leading to her confinement. Details provided from a Tik-Tok communication she wrote in which she declared herself to be a divine envoy, of an intelligence surpassing anything ever seen before on earth, in charge of transitioning AI toward a humanoid state far removed from stupid humans, and wrapped in God’s light wherever she goes. She would be the only one with a fragile mental balance to be subject to this kind of delirum, it would be reason enough to ask about the aggressive promotion campaigns of AI, that super buddy so much better that humans. But she is far from being the only one wandering without a compass in ever-increasing ravings. How do you bring someone back down to earth, if the person refuses ? Is it even possible to do so? I don’t know. I doubt it, maybe the solution is to be found in the ravings themselves? No, really, I have no idea.
The two pieces of wood in the dream? The buddy who calls himself Rustine (Band-Aid) came over yesterday to measure out the space where he will build me a counter in the kitchen section of my apartment; he will build it using left-over materials done in the house where he prepares meals every Thursday night for some twenty or so of folks who are un-moneyed but filled with ideas (yes, believe it or not, great knowing ones, the main characteristic of the poor is not stupidity but lack of money which is not the same thing.)
Brief contact Jean-Marc Adolphe who sent me the draft of an article in which he included some elements I had provided him with; he seems on the verge of physical collapse, this morning I find messages from other members of the editorial team who haven’t heard from him. Times are harsh, if truth be told.
I carry on with my reading of journalist Karen Hao’s book Empire of AI in which she draws the portrait of the fierce competition between the billionaires, each of them aspiring to be the one, the only, emperor of the word – and of the human devastations they cause in the pursuit of this goal, by scraping the most sordid dredges culled from internet and paying un-moneyed ones across the world to sort through this crap to remove from it the most reprehensible elements that mustn’t serve as material for their sacred automatic toys. Even at the cost of those poor ones’ mental health ? So what, there’s other poor to be squeezed dry, no?
And I carry on with the tales making up L’Horloger des Brumes, about one of the potential worlds when they will have managed to make a total mess of the world like the stupid and arrogant sorcerer’s apprentices they all are.