Rêve : c’est à la fois le Mexique et une île pour touristes où les visiteurs sont à risque d’attaques par les membres d’un gang et doivent se cloitrer dans leurs chambres – jolies, d’ailleurs, avec patio d’où admirer le couchant, la touriste est en train de préparer des pâtisseries pour le repas du soir dans la salle commune de l’hôtel, pendant que les pourris préparent leur prochain mauvais coup – un assaut sur l’hôtel.

Première pensée au réveil : ce que ça serait bien de ne ressentir que du bien-être physique. Juste ça, rien de plus – ne recevoir aucun autre signal du corps que celui du bien-être. Ça sera pour un autre jour, peut-être. J’ai l’impression de me déplacer sous un champ gravitationnel trois fois plus lourd que la normale, quant à l’épuisement par la toux, il n’y a rien d’intéressant à en dire.

Je retournerais volontiers au lit, mais ça sera pour plus tard. À 11h30 ce matin, sur la place du marché, il y aura rassemblement pour protester – via le dossier merdique de la fermeture de la piscine – une gestion municipale parfaitement minable, véritable invitation à l’élection du RN ici aux prochaines municipales. Je reviendrai me coucher après. (C’est assez rageant parce que les imbéciles à la mairie, pour seule réponse prétendent que les questions et les critiques “font le jeu du RN”…et poursuivent leur gestion calamiteuse. Avec une citation de Jean Jaurès, le pauvre n’a jamais été aussi maltraité par “la gauche”.)

Hier, dans la flopée de lectures et de traduction me vient l’impression que l’âme humaine est une réalité et qu’elle peut être détruite, dissoute dans la pratique consciente et délibérée du mal. Il faut dire que j’ai frémis, littéralement, en regardant une vidéo à la gloire du plus jeune fils de Trump, Barron. (On trouve vraiment de tout sur youTube). Barron, 18 ans, 2 m10 aux dernières nouvelles, et crédité de la victoire de son père auprès des jeunes aux Etats-Unis. On le voit se lever pour recevoir les bravos de la foule, tout dans son attitude est répugnant de mépris et de suffisance. 18 ans. Ça promet. (Elon Musk le trouve génial, ce qui en dit long aussi.)

Je vais réserver mon opinion de leur “pasteur”, Paula White, pour un autre jour.

Quant aux craintes de l’effondrement des marchés boursiers, à la disparition de milliards de…de quoi, au juste? Il est où et fait de quoi, cet argent supposément là, puis disparu – pouf ! Les milliards des milliardaires, ils sont faits de quoi, en fait ? De confiance en leurs produits. Disparue la confiance, disparus les milliards. Comme fondement à une civilisation, ça fait pas très sérieux, je trouve. Moi, tout ce que j’en sais, c’est que les variations dans le cours des monnaie font régulièrement chuter la valeur de ma retraite canadienne en euros, ce qui me “parle” fichtrement plus que les billions évaporés dans…le Grand Rien.

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Je feuillette un des cahiers où tout se note, pêle-mêle. Je tombe d’abord sur une question que je me suis posée en lisant le Project 2025 : “Pourquoi le mot “expert” est-il entre guillemets uniquement quand il est question d’expert “de gauche” ?”

Sur une autre page: “À la différence des chasseurs de rêve dans le Dictionnaire Khazar, les collecteurs de méta-données ‘ont pas d’affects.” Pas d’âme non plus, de toute évidence.

Et puis, ma phrase préférée dans Macbeth, celle de Banquo : “If you can look into the seeds of time and say which grain will grow and which will not…” (S’il t’est possible de scruter les semences du temps et de dire quelle graine poussera, ou pas…)

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post-scriptum à 13h10 : donc, à trois extrémités du marché ce matin, on trouvait : les militants du RN distribuant un tract dénonçant l’horrible injustice d’une condamnation de Marine Le Pen (apparemment, dans. un état de droit, seuls leurs adversaires doivent se soumettre à la justice); leurs vis-à-vis se trouvait à être le “cercle de silence en faveur de la paix” qu’organise le LFI local tous les premiers dimanches du mois (et bonne chance pour comprendre ce qu’il faut comprendre de la “paix” qu’ils réclament); et à l’autre extrémité, une prise de parole avant le départ de la marche vers la piscine municipale qui finit de se déglinguer depuis que la municipalité l’a vidée de son eau. Au moment où j’y étais, s’y exprimait une personne qui a certes le droit de parler comme tout le monde, mais dont la voix criarde et amplifiée déversait ses opinions où le mot “gauchistes” s’opposait constamment à celui de “fasciste” et – comme c’est malin – le noble sport de la natation devenait préférable à cette démonstration de brutes qu’est le rugby (petit rappel : les vieux de la vieille ici sont immensément fiers de leur club de rugby)…

Il fait un temps superbe. Alors que les marchands remballaient tout, je suis restée assise sur l’un des deux seuls bancs publics disponibles, où je me suis endormie. En me réveillant, je me suis dit que de mourir comme en plein soleil, ça serait vraiment pas plus mal, bien au contraire.(Non, il ne s’agit d’un désir de mort, un constat, c’est tout.)

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Dream: It is both Mexico and an island for tourists where visitors are at risk of attacks by members of a gang and must cloister themselves in their rooms – pretty rooms, that said, with a patio from where to admire the sunset, the female tourist is preparing pastries for the evening meal in the hotel common room, while the rotten ones prepare their next blow – an assault on the hotel.

First thought upon waking :how fine it would be to experience nothing but physical well-being. Just that, nothing more – not to receive the slightest signal from the body other than that of well-being. This will be for another day, perhaps. I feel as if I’m moving under a gravitational field three times heavier than normal, as for the exhaustion caused by the coughing, there’s nothing interesting to be said about it.

I would gladly crawl back into bed, but it will be for later. At 11:30 on the market square, there’s a rallye to denounce – via the despicable closing of the municipal pool – the disastrous management of the town that serves as an open invitation for the election of the extremist RN at the next municipal elections. I’ll go back to bed afterward. (It’s pretty infuriating because the fools at City hall have only one answer to the questions and criticism which is to say that these “play into the hands of the RN”…and continue with their disastrous management… and a quote from Jean Jaurès who has never been more poorly treated by “the left”.)

Yesterday in the mass of reading and translating, I got the impression that the human soul was a reality and that it could be destroyed, dissolved in the conscious and deliberate practice of evil. I should add that I quaked, literally, watching a video to the glory of Trump’s youngest son, Barron. (You really find some of everything on youTube.) Barron, 18 years old, 6’9″ ( 2 m10) at latest count, credited with the victory of his father with young people in the United States. He is seen rising to receive the crowd’s bravos, everything in his attitude is repugnant with contempt and smugness. 18 years old. A promising future. (Elon Musk thinks he’s a genius, which also says a lot).

(I’ll save my thoughts about their “pastor”, Paula White, for another time.)

As for the fears of a collapse of the markets, of the disappearance of billions of…of what, exactly ? Where is it, and it is made of what, that money that has supposedly vanished – poof ! Gone. The billionaires’ billions are made of what, in fact ? Of trust in their products. Evaporate the trust, the billions disappear. As a foundation for a civilization, this isn’t terribly serious, I find. All I know about it is that each variation on the currency market reduces the euro value of my Canadian pension, which has a hell of a lot more meaning for me than the trillions that have disappeared into the void of the Great Nothing.

I leaf through one of the notebooks where I jot things down, helter-skelter. First, I come across a question to myself while I was reading Project 2025 : “Why does the word “expert” stand in brackets only when combined with the qualifier “left-wing”?

On another page : “Contrary to the dream catchers in the Khazar Dictionary, the collectors of meta-data have no feelings.” No soul either, that is more than clear.

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PS at 1:15 pm: at three of the extremities of the market, this morning; one could find: the supporters of the RN distributing a flyer denouncing the horrible injustice of the sentencing of Marine Le Pen (apparently, in their notion of the rule of law, only their opponents should respect a decision from the courts); facing them was the “circle of silence for peace” organized by the local LFI party every first Sunday of the month (and good luck in understanding what you should understand of the “peace” they are calling for); and at the other end, people were speaking up prior to the march toward the municipal pool crumbling away now that city hall has emptied it of water, where someone was speaking out with as much a right to do as anyone else, but whose shrill voice, amplified by the mike poured out opinions in which the word “leftist” was constantly opposed to the word “fascist” and – how clever – the noble sport of swimming was preferable to that brutish demonstration called rugby (in passing : all the oldtimers in this town are tremendoulsy proud of the rugby team)…

A gorgeous day. While the merchants were packing up, I sat on one of the two only public benches on the square, where I feel asleep. Upon waking, I told myself that dying like that in the light o day, would really not be a bad thing, quite the contrary. (No, not a death wish, a statement of fact, that’s all.)