28 juillet 2024

Rêves: j’avais prétendu posséder un acte notarié ou un certificat d’assurance ou une action et on voulait me l’acheter. En attendant que je l’apporte, on me fabriquait une paire de chaussures neuves, ainsi qu’à quelqu’un d’autre. L’autre personne partait vers la gauche, et moi vers la droite le long d’un chemin de campagne que j’emprunte souvent en rêve, en direction d’un pont (en traduisant ce passage en anglais, ci-bas, me vient la chanson américaine “country road take me home, to the place I belong, West Virginia...*); puis, trois femmes et leurs filles, les mères discutent entre elles au sujet de leurs vies et, en l’absence de leurs filles, parlent des expériences qu’elles ont eu toutes trois avec le compagnon de l’une d’entre elles; à nouveau, une paire de chaussures neuves; (en notant ces deux premiers rêves, j’en oublie le dernier duquel je me suis réveillée.)

*que je n’avais certainement pas ré-entendu depuis les années ’70 et dont je me suis rappelé tous les mots en l’écoutant sur youtube à l’instant; ça n’était pourtant pas une chanson que j’aimais particulièrement, et dans les rêves, la route de campagne mène peut-être “to the place I belong” (l’endroit auquel j’appartiens), mais je ne semble jamais y parvenir. Peut-être qu’avec les chaussures neuves qu’on m’a si gentiment offertes dans les deux rêves (comme les bottes de mon ex-belle-mère qui créditait leur qualité pour le fait qu’elle avait pu marché depuis Zlataoust dans les montagnes de l’ Oural jusqu’en Pologne avec son fils âgé de deux ans à l’époque… Route de campagne, route de campagne…)

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Hier sur facebook, quelqu’un a mentionné une série sur Arte intitulée Les Shtisel – une série sur des Juifs orthodoxes en Israël, sous-titré en français. J’en ai regardé trois ou quatre épisodes hier soir. Les vieilles femmes se parfois parlent yiddish entre elles, les autres personnages parlent en hébreu: j’ai compris presque tout ce qu’ils se disaient.Et cette chape de plomb, le poids moral énorme qu’imposent les pères sur leurs fils et leurs filles.

(Un à-côté assez drôle: lors des repas du vendredi soir chez des parents de Z, le père de ma fille, l’un des hommes se vantait toujours du fait que sa femme préparait les meilleurs derma du monde (peau de cou d’oie farcie). Or, j’avais croisé son épouse un jour au restaurant Brown Derby qui servait la cuisine juive d’Europe Central, où elle achetait la derma en question, et m’avait suppliée de n’en rien dire. 55 ans plus tard, je me permets de briser le sceau sur mon serment.)

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Alors, que raconte-t-on au sujet du vaste monde, ce matin? Allons voir.

Ah oui, en haut de page sur The Guardian, l’article que j’ai traduit et publié sur facebook hier soir dans lequel Trump implore ses fanatisés chrétiens d’aller voter pour lui, parce qu’ils n’auront plus jamais besoin de voter après. Et plus bas sur la page, un grand penseur dont je n’ai pas noté le nom affirmant que la planète se portera beaucoup mieux sans nous, quand les pieuvres, entre autres, seront libres de vivre à leur guise.

Que dire d’autre que merci à la personne qui a regardé la page de ce blog en date du 17 mai incluant la phrase suivante tirée du Journal de galère d’Imre Kertész: “La foi est une question de choix, mais une vie éthique, dépourvue de foi religieuse, l’est tout autant et, à mes yeux, elle est même comme plus héroïque, dans un certain sens, plus digne, elle ne fait pas forcément des gens des assassins pour autant; par contre, la foi ne nous empêche pas de devenir des assassins ou des êtres amoraux, l’histoire montre même que c’est juste le contraire.”

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Et donc, Kadima, Davaï et ainsi de suite.

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Dreams: I had claimed to own a notaried document, or an insurance certificate or a share, and someone wanted to buy it. While waiting for me to bring it, the person made me a new pair of shoes, and did the same for someone else. The other person went off to the left, and I to the right along a country road I often follow in dreams, toward a bridge (writing this down in English, I start hearing the song country road take me home to the place I belong, West Virginia“…etc)*; then, three women and their daughters, all three of the mothers are talking about their lives in the absence of their daughters and discussing their experiences with the companion of one of them; again, there’s a new pair of shoes; (while jotting down these two first dreams, I’ve forgotten the last one that woke me up.)

*that I had certainly not heard again since the 70s and every word of which I remember while listening to it on youtube right now; yet it wasn’t a song I liked particularly and, in the dreams, perhaps the country road leads “to the place I belong“, but I never seem to get there. Perhaps with the pair of new shoes I was so kindly offered in the two dreams. Like the boots the quality of which my former step-mother credited for her managing to walk from Zlataoust in the Ural mountains into Poland with her son who was two years old at the time… Country road, country road.)

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Yesterday, someone on Facebook mentioned a series on Arte called Les Shtisel – a series on Orthodox Jews in Israel. I watched three or four episodes last night. The old women speak yiddish to one another, the other characters speak Hebrew; I understood most of what they were saying. And the iron lid, the tremendous moral weight imposed on the fathers on their sons and daughters.

(A rather funny sidebar: during the Friday night meals at one of the relatives of Z, my daughter’s father, the husband was constantly praising his wife’s derma (the stuffed skin of a goose neck) as the best in the world. It so happened that I had run into her one day at the Brown Derby restaurant that specialized in the Jewish cooking from Eastern Europe, where she bought the derma, and the had sworn me to secrecy about it. 55 years later, I’m allowing myself to break the seal on my promise.)

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So what are they saying about the big wide world this morning? Let’s go and see.

Ah yes, top of the page on The Guardian, the article I translated and published on facebook last night in which Trump implores his Christian fanatics to go vote for him because if they do, they’ll never need to vote again. And lower down on the page, some great thinker whose name I didn’t jot down says our planet will be better off without us when the octopusses, among others, will be free to live as they see fit.

What else can I say but thank you to the person who looked at the blog page dated May 17 that included the following sentence from Imre Kertész Journal de galère d’Imre Kertész: “Faith is a matter of choice, but ethical living, devoid of religious faith, is also, just as much and, in my eyes, it is even more heroic, in a sense, more dignified, it does not necessarily turn people into assassins for all that; on the other hand, faith does not keep us from becoming assassins or amoral beings, history demonstrates that precisely the opposite is the case.”

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And so, Kadima, Davaï and all that.

2 comments

    • il me semblait plutôt que chaque personne suivait son propre chemin dans ce rêve, mais chacun l’entend à sa façon (et c’est ce que la chanson peut suggérer aussi, en effet.)

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