Rêve: avec une jeune femme très sympa, je dois réaliser quelque chose que nous devrons filmer. Mumu du cirque nous explique comment utiliser la caméra puis nous partons. Il faut escalader un mur, après quoi nous nous retrouvons sur un toit au-dessus d’une rue, nues mais recouvertes de pages de journal sur lesquelles se trouvent des annonces diverses, dont des offres d’emploi encerclés.

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Dans la “vraie vie”, et pour la première fois dans son histoire, le Festival Rues d’Été a dû se déplacer sur le Forum en bordure de la ville, en raison de prévisions d’orages violents aujourd’hui. Je devais y fournir de l’aide à l’accueil, le tout sera de trouver un transport pour m’y rendre.

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C’est une bien curieux mélange dans lequel nous baignons en tant que société : à la fois une culture du “moi-je-suis-une-plus-grande-victime-que-toi” et le culte du gagnant, le syndrome du “premier de cordée” (déjà, une médaille de d’argent ou de bronze, c’est du moyen-moyen, quant à une quatrième place, autant ne pas exister. Et ceci n’est pas seulement le cas aux compétitions olympiques.)

Et quand les cancres, les “sans-dents” et autres mécontents se manifestent, c’est “ah, mon dieu ! Mais d’où sortent-ils, ceux-là ? Vite, les CRS, les matraques, le gaz lacrymo, les boyaux d’incendie !”

Jusqu’au jour où les plus sournois, s’appuyant de toute leur force sur le thème de la victimisation, honnissent les chefs et leurs turpitudes, et adoptent la posture de sauveurs à leur tour. Le monde se retourne sens dessus dessous, on se sent comme Alice au pays des merveilles, mais il ne s’agit plus d’une jolie petite histoire pour enfants. Le non-sens devient la règle et il faut apprendre comment y naviguer. Peut-être comme dans le monde parallèle des chats, au chapitre 19 du Marcovaldo d’Italo Calvino ?

Long, long weekend en perspective.

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Dream: with a very pleasant young woman, I must produce something we will then film. Mumu from the circus explains to us how to use a camera, then we’re off. We must climb up a wall, after which we find ourselves on a rooftop overlooking a street, naked but covered over with pages of newspaper providing various ads, including circled job adverts.

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In “real life”, for the first time in its history, the local Street Festival had to move over to the Forum on the outskirts of town, because of violent storm predictions for today. I’m supposed to help out at the information booth, everything depending on finding transportation to get there.

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We’re bathed in a very odd mixture as a society: on the one hand, a culture of “my-victimhood-is-greater-than-yours” and on the other, an absolute cult of the winner, the “top of the class” syndrome (already, a silver or bronze medal is more than average, as for a fourth place in the run, you might as well not exist.) This isn’t only true when it comes to Olympic competitions.

And when the dunces, the back-street people and other discontented ones show up, it’s “oh my gawd, where are they from ? quick, the riot squad, the truncheons, the tear gas, the fire hoses !”

Until the day comes when wily ones, leaning hard on the victimhood trope, start calling out the despicable leaders and casting themselves as saviors. The world turns upside-down, you feel like Alice in Wonderland but it isn’t just a pretty children’s story anymore. Nonsense becomes the rule and you need to learn how to make your way through it. Maybe like in the parallel world of cats, as in Chapter 19 of Italo Calvino’s Marcovaldo?

A long long weekend lies ahead.