11 juin 2024

(la réunion était très ennuyeuse…the meeting was very boring…)

Rêves: à flanc de montagne, une endroit dégagé avec d’énormes blocs de pierre comme dans le Sidobre. J’y ramassais des éclats de pierre pour en faire des personnages; puis, un bataillon de femmes portant chemisiers jaunes à fleurs travaillant dans une cuisine communautaire sous la surveillance d’une femme ressemblant à l’administratrice du cirque; puis une visiteuse qui déclarait vouloir partir explorer “la nature, la vraie”, une autre, timidement, s’inquiétait qu’elle ne se perde et j’intervenais fermement: il n’était pas question qu’elle parte sans nous contacter régulièrement, et puis d’abord, avait-elle une boussole ? Sans boussole, il n’était pas question de partir dans la montagne et de s’y perdre.

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Les références aux deux jeunes dans L’Horloger des Brumes (et à ma fille arrivant aujourd’hui) me semblent tout à fait claires.

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Chant XIX dans Le Purgatoire de Dante. Depuis hier, quand je pense à Bardella du RN, je pense à la Sirène dans le deuxième rêve de Dante. La femme bègue au regard louche, aux pieds coupés et aux mains tordus qui, sous le regard du rêveur, se transforme en beauté et se met à chanter, le captivant. Elle lui dit être la Sirène ayant séduite Ulysse. Virgile intervient, déchire la robe et le ventre de la Sirène d’où il se dégage une telle puanteur que Dante se réveille.

Le rêve intervient environ au milieu de l’ensemble de La Divine comédie. J’espère que dans la réalité, la Comédie ne se jouera pas à rebours.

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J’ai jeté un oeil sur ma copie du Dictionnaire Khazar de Milorad Pavic* hier soir; sur le personnage de la princesse Ateh dans les trois versions (chrétienne, musulmane et juive); maîtresse des “chasseurs de rêves” qui pouvaient pénétrer les rêves des autres pour y déposer ou y récupérer leurs proies; dans la version juive elle est condamnée à perdre l’usage du langage et le souvenir de ses poèmes dans l’enfer musulman. Alors elle fait rassembler tous les perroquets, chacun d’eux apprenant l’un de ses poèmes. Ils réciteraient donc les poèmes de la princesse Khazar, mais comme personne ne parle plus cette langue, il n’y a personne pour les comprendre.

Milorad Pavic, Le Dictionnaire Khazar, Le Nouvel Attila, 201

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Question : que choisir comme vêtement pour des retrouvailles ? J’opte pour ma robe “maman des poissons“, noire avec des poissons bleus et mauves nageant dans toutes les directions.

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Dreams: on. mountainside, a clearing with huge blocks of stone like in the Sidobre. I was gathering stone chips to make figures out of; then, a bataillion of women wearing flowery yellow blouses working in a cmmunal kitchen under the supervision of a woman who resembled the administrator at the circus; then a female was saying she wanted to go off and explore “nature, the real one”, another was timidly worrying that she might get lost and I interjected firmly: out of the question that she should leave without contacting us regularly, and did she even have a compass ? Without a compass, there could be no question of taking off in the mountain and getting lost there.

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The references to the two young characters in The Watchmaker (and to my daughter arriving today) seem clear enough to me.

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Nineteenth Canto in Dante’s Purgatory. Since yesterday, when I think of Bardella from the RN, I think of the Siren in Dante’s second dream. The stuttering woman, cross-eyed, with hacked off feet and crooked hands who, under his gaze, is transformed into a beauty who starts to sing and captivates him. She tells him she is the Siren who seduced Ulysses. Virgil intervenes, tears open the Siren’s dress and belly, from which such a stench flows out that it pulls Dante awake.

The dream occurs around the middle of the entire Divine Comedy. I hope that, in real life, the Comedy will not play backwards.

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I took a look at my copy of Mirlord Pavic’s Khazar Dictionary last night; the section concerning Princess Ateh in the three versions (christian, muslim and jewish); mistress of the “dream hunters” who were able to penetrate other people’s dreams to deposit or recuperate their preys in them; in the jewish version, she is sentenced to lose the usage of language and the memory of her poems in the muslim hell. So she has all the parakeets gathered together, each one of them learning one of her poems. Thus, parakeets would recite the poems of the Khazar princess, but since no none speaks that language anymore, there is no one left to understand them.

Milorad Pavic, Le Dictionnaire Khazar, Le Nouvel Attila, 2011

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Question : what to wear to a mother and child reunion ? I choose my “mother of the fishies dress“, black with blue and mauve fishies swimming in all directions.

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