10 septembre 2023

(Emmanuelle Pernet – détail)

Hier et avant-hier, j’ai commencé révision et mise en page de la nouvelle 34, rue des Arcades et, d’un coup, je m’en suis lassée. De cette nouvelle (pour laquelle j’imagine les boîtes postales ci-haut comme couverture) et de mon écriture en général. C’est un sentiment qui survient parfois en me relisant; pour moi, c’est toujours signe d’une insatisfaction plus profonde. Impression d’une limitation à surmonter, d’un changement nécessaire de perspective, je ne sais trop lequel. Chose certaine, besoin de modifier quelque chose aux cadres dans lesquels se déroule ma vie, ces jours-ci. Besoin de voir autre chose, de temps en temps, et de rencontrer d’autres gens, ailleurs, c’est clair.

Besoin de musique aussi.

Longue conversation hier avec une amie enseignante d’une classe mixte CE2-CM1. Plusieurs de ses élèves de 8 ou 9 ans ont de la famille au Maroc; elle saura demain si certains d’entre eux ont été frappés dans leur famille par le séisme là-bas (la plupart d’entre eux y passent les vacances d’été ). Nous avons aussi beaucoup parlé de nos inquiétudes au sujet de l’état d’esprit de l’une de nos amies communes. La meilleure façon d’aider quelqu’un n’est pas toujours une chose évidente, surtout lorsqu’il y a présence de chagrins et de souffrances de longue durée.

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Dimanche. De l’air frais pénètre par les fenêtres ouvertes. Je fermerai tout au retour du marché, et je verrai la forme que prendra la journée.

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Yesterday and the day before, I started revisions and layout on the short story 34, rue des Arcades and, all of a sudden, I tired . I tired of this short story (for which I imagine the postal boxes above as a cover) and of my writing in general. It’s a feeling that overcomes me sometimes when I’m re-reading something: it’s always a sign of some deeper dissatisfaction. The feeling of a limitation to be overcome, of a needed change of perspective, I’m not too sure which. What’s for sure, there’s need to change something in the settings in which my life is playing out, these days. A need to see other things, from time to time, and to meet other people, elsewhere, this is obvious.

A need of music, also.

A long conversation yesterday with a friend who teaches a combined two-level class of 8 and 9 year old children. Several of them have family in Morocco; she will find out tomorrow if some of them have family members affected by the earthquake over there (many of them spend their summer holidays there). We also talked a lot about our concerns over the state of mind of a friend we have in common. The best way to help someone is not always an obvious thing, especially when long-standing griefs and sorrows are involved.

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Sunday. Clear skies, cool air flowing in through open windows. Will batten everything down after market, and see what shape the rest of the day takes.

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