2 septembre 2023

C’est un peu drôle (et la raison pour laquelle j’ai choisi cette illustration, ce matin). Un peu drôle, parce qu’il est très rare que je rêve de personnes connues et que, la nuit dernière, j’ai rêvé de …André Markowicz. Et que ce matin, sur Facebook, ce même André Markowicz fait la présentation de la nouvelle page d’accueil de la maison d’édition Mesures qu’il a construite avec Françoise Morvan. En parlant de l’appartement qu’il avait vendu à St-Petersbourg (et dont la vente a permis la création de cette maison d’édition, je suppose), il écrit que “le lieu physique détruit le lieu mental”. Je trouve ça juste.

(Soit dit en passant, dans le rêve, nous traversions des espaces communs, mais indépendamment et sans nous adresser la parole. Les lieux mentaux n’appliquent pas les mêmes principes que les lieux physiques, c’est même ce qui garantit que l’intelligence dite artificielle ne remplacera jamais l’imagination créatrice. Si cela devait être, ce serait la fin de l’histoire humaine.)

Bref…? Bref, nous sommes le samedi 2 septembre 2023, avec un peu de chance, je terminerai la mise en page de Contes d’Exil et l’enverrai pour impression la semaine prochaine. Comme l’année dernière, nous ferons un micro-mini salon du livres à Volubilo et je continuerai à me nourrir, et de mon mental, et de celui de beaucoup d’autres qui m’inspirent. Puis, je passerai à d’autres mises en page, d’autres écritures, et ainsi de suite, tant que mon espace mental et celui des autres me fourniront l’élan pour ce faire.

Pendant que le monde tourne, vacille et chancelle à travers les vastes espaces de l’au-delà. J’aurai 77 ans dans quelques semaines.

*

This is a little bit funny (and the reason why I chose this illustration this morning). A bit funny, because I rarely dream of known people and last night, I dreamt of …André Markowicz. And this morning, on Facebook, this same André Markowicz presents the new introductory page to the publishing house, Mesures, he has built with Françoise Morvan. In speaking of the apartment he sold in St-Petersburg (the sale of which provided the sum needed for the creation of this publishing house, I presume), he writes that “the physical space destroys the mental one”. I find this apt.

(By the way, in the dream, we were crossing shared spaces, but independently and without speaking to one another. Mental spaces don’t follow the same rules as physical ones, this is even what guarantees that so-called artificial intelligence will never replace creative imagination. If it does, that will be the end of the human story.)

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So…? So, we are Saturday, September 2nd 2023, and with a bit of luck, I’ll finish the layout of Tales of Exile and send it off to the printer’s next week. As we did last year, we will hold a micro-mini Book Fair at Volubilo and I will keep on finding nourishment in my own mental spaces, and in those of others that inspire me. Then, I’ll move on to further layouts, further story-writing, and so on, for as long as various mental spaces keep on providing the impetus to do so.

While the world turns, wobbles and totters its way through the wider spaces out there. I will turn 77 in a few weeks.

3 comments

    • Chacun le comprend à sa manière, je suppose. Pour moi, il est évident que si je me retrouvais aujourd’hui, maintenant, soudainement transportée dans l’une ou l’autre des multiples maisons que nous avons habitées, enfants, l’endroit physique serait en décalage complet avec l’espace mental que cet endroit occupe dans mes souvenirs ou dans certaines décisions que j’ai pu y prendre, à l’époque. Ça ne serait plus le même endroit (et je ne serais plus la personne qui y a vécu, non plus.) C’est dans ce sens-là que je trouve ces mots très justes.

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