17 juin 2023

Hier après-midi, sous une chaleur étouffante, nous nous sommes présentés à quatre à la ligne d’arrivée de la course cycliste d’Occitanie avec une banderole des plus gentilles, proposant aux élus + de pistes cyclables et – d’autoroutes (en référence à l’extension de la A-69 qui les fait frétiller d’aise.) Les réactions de la foule constituant la partie le plus intéressante de l’exercice: la plupart évitait de regarder la banderole, comme si, par définition, une banderole annonçait quelque chose d’une radicalité telle qu’on risquait la contamination en la regardant. Quelques-uns faisaient un pouce et la photographiaient; et je résume les réactions des râleurs, avec ce propos d’une vieille dame qui n’avait certainement pas enfourché un vélo depuis des lustres : “Plus de pistes cyclables, y’aura pas plus de vélos pour autant.” Et le monsieur nous reprochant de “politiser” un événement sportif. Apparemment, il ne voyait rien de politique au déploiement d’argent du contribuable en hélicoptères, policiers en moto, de caméras et d’équipes de télévision publique, de photographes, à la plateforme surélevée d’où les élus régionaux saluaient la foule…

Bien. En soirée: spectacle de fin d’année au cirque local. Le groupe sénior dont je fais partie n’a pas participé cette année pour cause de défections dues à la maladie, mais la “mère des gâteaux” parmi nous avait préparé celui qu’on voit en photo ci-haut.

Mis à part mon épuisement physique suite à tout cela: début de réflexion avec le bédéiste concernant le format et le contenu de la publication des “échos” de la ville. Nous optons pour un placard à afficher à divers endroits de la commune (plus de visibilité et moins de gaspillage de papier qu’avec un feuillet distribué), avec une présentation qui retient l’oeil et des “brèves” (que je commence à rassembler) – courtes, faciles à lire, et sur un ton plus ironique que dénonciateur et/ou rageur.

(Mais je reste sur cette impression frappante de l’attitude timorée des spectateurs d’hier, faisant le dos rond à la simple vue d’un calicot, au point de ne pas même risquer de jeter un oeil sur le message.)

*

Yesterday afternoon in stifling heat, four of us showed up at the arrival gate for the Occitanie bicycle race , bearing a most meek and mild banner suggesting to the elected attendees more bike paths and less highways (a reference to the. planned extension of one in the area for which the elected are gung-ho). Reactions from the crowd were the most interesting part of the exercise: most of the people avoided looking at the banner as if, by definition, the message on a banner was so radical that a mere look put someone at risk of contamination by it. A few gave us a thumb’s up and grabbed photos; I summarize the reactions of the kvetchers with one by a woman my age who hasn’t took a ride on a bicycle in ages: “More bike paths won’t mean more bicycles on them.” And the gentleman accusing us of “politicizing” a sports event. Apparently, he saw nothing political in the amount of taxpayer money spent on helicopters, motorcycle cavalcades by policemen, cameras and crews from public television, photographers, raised platform from which the elected could wave at the crowd…

Fine. In the evening: the end of year program by the adults training at the local circus school. Illness having struck, us seniors were not part of the show this year but the “mother of cakemaking” had concocted the one seen in the photo above.

Apart from my physical exhaustion after all this: the beginnings of a reflection with the cartoonist over the format of our “local news”. We opt for a broadsheet to be placarded at various spots in town (more visibility and less of a waste of paper than leaflets would be), with an eye-catching presentation and short news items (I’ve started collecting them) – short, easy to read, and in more of an ironical mode than an accusatory/angry one.

(But I’m left with the impression of the timorous way people backed away at the very sight of a banner, to the point of avoiding even glancing at the message.)

2 comments

Leave a reply to Helene Cancel reply