Moi et mon voisin (dont la situation financière n’est pas plus brillante que la mienne) convenons que, bon, les oiseaux chantent, préparent la prochaine couvée, les canards mâles font leur cour brutale à leurs femelles, l’herbe pousse et la rivière coule toujours donc, grosso modo, ça ne va pas trop mal dans notre minuscule échantillon planétaire.

Il n’empêche. Je suis épuisée de me battre avec des systèmes informatisés qui imitent les échanges humain pour mieux les éviter. Des mails auxquels on ne peut pas répondre, vous dirigeant vers une page d’accueil qui refuse de reconnaître votre mot de passe. Des dépôts automatisés n’apparaissant pas comme prévu. Ou – merveille des merveilles : les services électroniques de l’Agence du Revenu du Canada qui ne sont disponibles que durant les heures d’ouverture des bureaux… au Canada. Avec des pages et des pages de directives qui ne ramènent jamais à la question initiale. Ce genre de stupidité qui rogne des heures en frustrations diverses, à nous transformer en humbles serviteurs de machines encore plus bêtes que leurs programmateurs. (Avec mes excuses aux programmateurs, apparemment, ce sont les mots qui leur posent problème, le langage des machines, ça, ils comprennent et tant pis pour les gnoufs de mon espèce qui ne parlent pas couramment le html.)

Et puis, cette manie à l’agence du revenu, de nous qualifier de “clients”. Je ne suis pas une “cliente” de l’agence du revenu, je suis une citoyenne qui remplit les paperasses me donnant droit à ma retraite et à l’accès à mon dossier. Mince, à la fin !

Post-scriptum au sujet de la personne qui gueule et qui coupe la parole à tout le monde dans les assemblées: Quelqu’un me dit: “C’est vrai, humainement, elle est pénible; mais qu’est-ce qu’elle est efficace !”

Euh…Désolée, en quoi est-ce “efficace” de faire partir des gens, dégoûtés par son comportement ?

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Journée happée par les courses pour des biens de première nécessité, les démarches administratives, les embûches de systèmes informatisés ‘intelligents’… j’ai la tête comme une citrouille écrabouillée.

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Myself and my neighbor (whose financial standing is no better than my own) agree that, all said, the birds are singing, preparing the next hatchlings, the male ducks are courting their females in their brutal fashion, the grass is growing and the river is still flowing so, over all, things aren’t too bad in our tiny sampling of the planet.

Even so. I’m tired of battling with automated systems that imitate human exchanges the better to avoid them. Emails to which you can’t reply directing you to a user page that refuses to recognize your password. Automatic payments that don’t appear when they should. Or – marvel of marvels : electronic services at the Canada Revenue Agency, only available during office hours…in Canada. With page after page of instructions that never link back to the original query. The kind of nonsense that nibbles away at hours wasted on the various frustrations involved in being transformed into humble servants of machines even more stupid than their programmers. (With apologies to programmers, apparently words are their problem, whereas the language of machines, they understand pitch perfect. Sorry, dummies like me don’t speak fluent html.)

Plus, the stupidity of the Revenue Service referring to us as “customers”. I am not a “customer” of the Revenue Service, I am a citizen filling out paperwork allowing me access to my pension benefits and my ‘account’. Damn it all !

P.S. concerning the person who yells over everyone and interrupts them in assemblies: Someone tells me : “True, she’s a pain, humanly speaking, but boy, is she ever efficient !”

Uh…Sorry, what is “efficient” about driving people away because they’re disgusted by her behavior ?

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A day swallowed up by shopping for essentials, bureaucratic procedures, the hurdles set up by “intelligent” computer systems…My head feels like a squished pumpkin.