Événement local cet après-midi. Je doute qu’on y vende énormément de nos carnets en papier recyclé ou de nos nouvelles, mais si on n’y participe pas, il est garanti qu’on n’en vendra pas un seul.

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Il est rare que je re-publie ici une commentaire que j’ai fait sur facebook. Une fois n’est pas coutume parce que, justement, hier, en conversation avec une amie, elle me disait le résultat de sa simulation de la retraite à laquelle elle aura droit. En travaillant jusqu’à 64 ans, elle aura ‘droit’ à 678 € (c’est plus ou moins le montant avec lequel je me débrouille). Il lui faudrait travailler jusqu’à 67 ans pour avoir ‘droit’ à 900€ (et qui sait ce qu’achèteront 900€ dans 17 ans ? Mon amie en a 50; elle a élevé trois enfants alors, évidemment, ce sont des années ‘vides’ en ce qui a trait à la retraite. Ça me révolte. Ils les trouvent où leurs travailleurs, si les femmes n’en font pas et ne passent pas des années à s’en occuper ?)

J’habite une ville où la majorité a voté Le Pen aux présidentielles; “grâce” à ce nouveau coup de menton d’Emmanuel Macron, cette ville, désindustrialisée parmi tant d’autres, ne sera pas la seule à faire ce choix aux prochaines élections. “Grâce’ aux foucades d’un président qui ne pense qu’à ses intérêts, liés à ceux de la grande industrie; grâce aux ministres minables dont il s’est entouré; “grâce” au poison distillé dans une gauche où la réflexion et le sens des responsabilités sont remplacés par des pitreries et des sautes d’humeur; “grâce” à une droite qui se reconnait de plus en plus dans sa face extrême…et ainsi de suite. Oui, les régimes autoritaires sont ravis de voir pareille déliquescence. Personnellement, je ne touche pas un centime du régime de retraite français; il n’empêche que de mes propres yeux, je peux voir, tous les jours, qu’une personne âgée de 64 ans dans cette ville, n’a ni la même allure, ni la même espérance de vie que dans les beaux quartiers. Quant aux femmes qu’on “pénalise” à la retraite pour les années consacrées à “produire” la future main-d’oeuvre, elles voient leur avenir bien différemment que celui réservé à messieurs les sénateurs… Espoir gardé dans cette gabegie ? Difficile, et de plus en plus nécessaire. Du coup, je relis “Les inventeurs” de René Char en songeant à l’Ukraine, et en me rappelant que rien n’est jamais acquis qu’on ne doive sans cesse défendre à nouveau. Contre les tyrans, mais aussi, contre l’égoïsme des irresponsables. http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/les-inventeurs

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Vladimir Poutine et sa commissaire aux “droits des enfants”, Maria Lvova-Belova, sous mandats d’arrêt de la cour pénale internationale de La Haye. Evidemment, le Kremlin s’empresse de déclarer que ça ne veut rien dire puisque la Russie ne reconnaît pas la cour en question.

Mais l’accusation est portée. Elle demeure en vigueur jusqu’à son exécution.

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Local event this afternoon. I doubt we will sell a huge amount of our notebooks made of recycled paper or of our short stories, but if we don’t participate, it’s guaranteed we won’t sell a thing.

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I rarely re-publish here a comment I posted on facebook. Once does not a custom make because, yesterday precisely, in conversation with a friend, she gave me the result of her simulation of what her pension will be. By working until 64, she will be “entitled” to 678€ (approximately the amount with which I manage). She would need to work until 67 to be “entitled to 900€ (and who knows what 900€ would amount to in 17 years from now? My friend is 50; she raised three children so, obviously, those are “empty” years when it comes to pension benefits. I find this revolting. Where would they find their workers, if women didn’t produce any and spend years taking care of them?)

I live in a town where the majority voted Le Pen at the presidential election; “thanks” to this new chin-up by Emmanuel Macron, this town, de-industrialized like so may, will not be the only one making that choice at the next elections. “Thanks” to the whims of a president who thinks only of his own interests, linked to those of big industry; thanks to the miserable excuses for ministers with which he has surrounded himself; “thanks” to the poison in a Left where reflection and a sens of its responsibilities have been replaced with clowning around; “thanks” to a Right that recognizes itself more and more in its extreme manifestation…and so on. Yes, authoritarian regimes are delighted when they see such creeping rot. Personally, I don’t receive one centime from the French pension plan; this don’t not stop me from seeing with my own eyes, every day, that a 64 year old person in this town does not have the same appearance nor the same life expectancy as one from the finer neighborhoods. As for women who are “penalized” on their pension for the years devoted to “producing” the future manpower, they see their future much differently from that reserved for the gentlemen senators…Remaining hopeful amidst this mismanagement? Difficult, and ever more necessary. So I re-read René Char’s poem “Les inventeurs” while thinking of Ukraine et while reminding myself that nothing is ever acquired that does not need to be defended yet again. Against the tyrants, but also against the egotism of the irresponsible.

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Vladimir Putin et his commissionner to “children’s right” Maria Lvova-Belova, under an arrest warrant by the International Penal Court in The Hague. Of course, the Kremlin immediately issues a statement that this is meaningless since Russia does not recognize this Court.

But the accusations stand. They stand until their execution.