
Ranger vêtements d’été. Sortir vêtements d’hiver. Rentrer plantes plus fragiles. Soulevant ainsi des tas de poussières. Eternuer en continu toute la journée – voilà, plus ou moins, le résumé de la journée d’hier. Le problème de la poussière demeure, les yeux qui brûlent et les éternuements en mitraillette aussi.
Accompagnés de ceux-ci aujourd’hui, je vais d’abord passer au travers de la pile de notes en tous genres accumulés sur ma table de travail, voir s’il s’y cache une pépite utile ou deux. Sur facebook, je note que moins les informations vérifiées parviennent de l’Ukraine, plus les commentaires du style ‘brèves de comptoir’ se multiplient. Ah, le nombre d’experts qu’on trouve sur facebook, c’est proprement phénoménal. Ils ont réponse à tout. Certains ont une tendance irrésistible pour les grossièretés et adorent traiter les autres à coup de noms d’oiseaux.
(Je préfère les oiseaux véritables, raison pour laquelle j’affiche cette page du Quillet en 6 volumes que je consulte autant pour les planches colorées que pour certaines informations datant du milieu des années 50.)
Aux Etats-Unis, tous les résultats des élections de mi-mandat ne sont pas encore connues mais la bérézina des Démocrates ne semblent pas en voie de se produire – en tout cas, certains des candidats ‘républicains’ les plus répugnants se sont discrédités d’eux-même, c’est toujours ça de pris.Trump menace déjà d’autres candidats putatifs à l’élection présidentielle de 2024 de révélations sordides à leur sujet et au sujet de leurs épouses. Quelle bonne idée, Donald ! Et que vous puissiez tous vous retrouver and une querelle massive, pendant que le monde s’occupe d’avancer.
Pourparlers sur le climat : quelqu’un propose d’augmenter la température à 50° dans la salle et d’empêcher les représentants nationaux d’en sortir avant qu’ils n’aient trouvé de réelles solutions. Entretemps, dans mes mail, je trouve une pétition provenant du président de l’île de Tuvalu, appelant à l’aide pendant que son île sombre sous la montée des eaux. Au lieu de se faire du mouron au sujet d’un astéroïde lointain qui passera peut-être à proximité de la terre dans des centaines de milliers d’années, on pourrait peut-être se concentrer sur les problèmes immédiats qu’il faut résoudre ? Oui, je sais, c’est très, très ennuyeux, encore plus ennuyeux que de me débarrasser de la poussière qui s’accumule dans ce logements en quantité et à une vitesse que je n’ai pas connu dans d’autres lieux d’habitation.
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Ecriture : je me rends compte, et commence à accepter le fait que je travaille comme ces peintres qui ont plusieurs tableaux en marche et passent de l’un à l’autre selon la lumière et/ ou l’appel d’un trait de bleu sur celui-ci ou d’une traînée de gris sur cet autre. Ce qui veut dire accepter que certains restent en plan, pendant que d’autres retiennent l’attention. Ce matin, la voix principale dans le 34, rue des Arcades s’est faite entendre de manière insistante; alors, mes excuses à la Kalmouke des Contes, pendant que je note cette intervention issue d’une autre partie de mon cerveau.
(A vrai dire, je trouve souvent plus confortable d’écrire à la main et hors-ligne que sur écran, surtout lorsque les idées n’arrivent pas en ordre bien définie comme un déroulé de paragraphes dans un texte complété.
Les cahiers permettent plus de flexibilité à ce niveau, dans leur désordre même.)
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Ah ! Ça y est ! :
There was a small kitten
who lived in a mitten
and longed for a room with a view
alas it was written
that any so smitten
would never be given their due
*
Putting away summer clothes. Taking out winter things. Bringing more fragile plants inside. Thus lifting clouds of dust. Sneezing constantly all day. This more or less summarizes the day yesterday. The dust problem remains, the burning eyes and machine-gun sneezing also.
In their company today, I’ll first go through the pile of varied notes accumulated on my work table, to see if they contain one or two usable nuggets. On facebook, I note that the less verified information flows in from Ukraine, the more comments at the level of tavern talk abound. Oh, the number of experts one finds on facebook is frankly phenomenal. Some have an irresistible attraction to rudeness and love calling others by what are known in French as bird names.
(I prefer real birds, reason for which I’m using this page from a 6-volume set of Quillet dictionaries I consult for its colored pages as well as for some information dating back to the mid-50s.)
In the United States, all the results aren’t in yet from the mid-terms but the predicted berezina for the Democrats doesn’t seem to be occurring – at any rate, some of the most repulsive ‘republican’ candidates have discredited themselves, which is a good thing in itself. Trump is already threatening other wannabe candidates to the 2024 presidential election with sleaze talk about themselves and their wives. Smart move, Donald ! May you all land yourselves in one massive bout of wrangling, and let the world proceed with moving on.
Climate talks: someone suggested raising the temperature to 50°C in the meeting hall and refusing to let the national representatives leave before they find real solutions. In the meantime, in my email, I found a petition from the President of the island of Tuvalu, calling for help as the island sinks under the rising sea. Instead of angsting over far-away asteroids that might come close to earth in hundreds of thousands of years, maybe we can start focussing on current problems in need of solution? Yes, I know, that’s very, very boring, even more boring than dealing with the dust that accumulates in this place at a rate I never saw in my other lodgings.
*
Writing: I realize, and am starting to accept the fact that I work the way some painters do who have several works in progress and move from one to the other according to the light and/or the call for a slice of blue on this one or a streak of grey on this other. Which means accepting that some remain in abeyance, while others hold the attention. This morning, the main voice in 34, rue des Arcades butted in insistently; so, apologies to the Kalmuk in the Tales,while I note this intervention coming from another part of my brain.
(If truth be told, I often find writing more comfortable by hand and off-line than on a screen, when thoughts don’t land in a well-defined order, like the scrolling of paragraphs in a completed text.
Notebooks allow for more flexibility on that score, in their dis-order itself.)
*
Ah, here we go:
There was a small kitten
who lived in a mitten
and longed for a room with a view
alas it was written
that any so smitten
would never be given their due
La “rutina” as called here. Has it’s own value.
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I’m fine with ‘la rutina’ – minus ‘alergia’.
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