
Hier soir, j’ai relu Brumaire de Françoise Morvan* – avec une insistance particulière sur la Section III Épitaphes – chacune méritant un long moment d’attention aux mots utilisés pour évoquer, non pas les morts, mais les personnes qu’elles furent ou ce qui les définissait dans leur unicité. En revenant constamment à l’épitaphe de la fleuriste (que je ne citerai pas ici pour plusieurs raisons, l’une étant que je ne saurais le traduire correctement en anglais; une seconde étant que, lisant ces quelques lignes, quelqu’un aille explorer du côté des éditions Mesures et aussi du côté du blog de Françoise Morvan, rempli de trouvailles.
Quant à moi, question écriture, je suis encore dans une sorte d’errance, entourée d’inachevés, comme si un mur invisible s’interposait – mur purement mental, j’en suis bien consciente, les choses écrites se prolongent en errances dans ma tête, parfois sur des bouts de papier ou des cahiers, sans que le mouvement se porte jusqu’aux manuscrits qui sont là, comme des tissages inachevés, chacun sur leur métier.
Comme un geste suspendu en raison de…je ne sais pas quoi. Comme un son perçu, pas encore identifié.
*Françoise Morvan, Brumaire, les éditions Mesures, 2019
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Last night, I read Françoise Morvan’s Brumaire again – insisting more particularly on Section III Epitaphs – each one deserving a long moment of attention to the words used in evoking, not the dead, but the persons they were or what defined their uniqueness. Constantly returning to the epitaph for the florist (which I will not quote here for several reasons; one being that I would not know how to translate it correctly into English; a second because, reading these few lines, someone might choose to explore the offerings at editions Mesures and also Françoise Morvan’s blog, filled with discoveries.
As for me, as pertains to writing, I am still in a kind of wandering state, surrounded by unfinished works, as if an invisible wall stood in the way – a purely mental wall, I’m quite aware of it, written things continuing their wanderings in my head, sometimes on bits of paper or in notebooks, without the movement extending to the mansucripts that are there, like uncompleted weavings, each on its own loom.
Like a gesture suspended because of…I don’t know what. Like a sound, perceived but not yet identified.
Periode de gestation peut etre ?
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Peut-être, je le saurai lorsque l’errance me déposera en quelque part 🙂
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