Mensonges. Mensonges éhontées. Tout d’abord, la photo date d’hier et pas un seul brimborion de neige a survécu en touchant le sol. Aujourd’hui, il fait aussi froid qu’un 1er janvier; quant au pommier hâtif, en pleine floraison derrière chez-moi, je ne me fais pas trop d’illusions, question récolte.

En attendant le prochain confinement (le 1er tour de l’élection présidentielle est dans une semaine; les covidés sont invités à voter masqués…non, ça n’est pas une blague, il règne un silence pudique au sujet de l’état de la pandémie, à croire qu’il s’est agi d’une hallucination collective.)

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Parlant d’hallucination collective: peut-être pensiez-vous (comme moi d’ailleurs) que le ministère de la défense en Russie était peuplé de fonctionnaires dénués de toute imagination.

Pas du tout. Le ministère propose diverses interprétations aux images de civils ukrainiens tués en pleine rue. Première interprétation – une mise en scène, un fonctionnaire affirmant même qu’il voit bouger la main de l’une des victimes présumées (avant ou après quelques vodka, ça n’est pas précisé); ou encore, ce sont de vraies victimes causées par les tirs intempestifs des forces ukrainiennes après le départ des militaires russes; en. termes d’explication ou l’un/ou l’autre, c’est un peu difficile à suivre. Raison pour laquelle, je propose cette fameuse hallucination collective causée par les “nazis drogués” qui dirigent le pays-frère que la Russie tente désespérément de libérer de ses chaînes d’asservissement.

(Quand je vois certaines des pubs animés qui nuisent à la concentration de lecture en ligne, j’imagine le jour où des imbéciles mettront en scène une séquence animée montrant la “résurrection” des victimes. Gracieuseté du ministère de la défense de Russie.)

Le “méta-vers” version Kremlin, en quelque sorte.

Je préfère, et de beaucoup, les mondes imaginaires d’Ursula K. Le Guin* et je ne serais pas désolée d’apprendre que, plutôt que d’abstruses délibérations au sujet de ce qui constitue ou ne constitue pas une ‘crime de guerre’, les têtes enflées à la Poutine et plusieurs autres, se retrouvent en isolement, chacun avec seule source de lecture une histoire différente par Le Guin et qu’ils tentent ensuite de s’entendre entre eux sur ce qui est vrai, et ce qui ne l’est pas.

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Lies. Blatant lies. First of all, the photo was done yesterday and not the slightest smidgen of snow survived its contact with the ground. Today is as cold as a 1st of January: as for the early-bird apple tree behind my place, it is in full blossom, I don’t hold too many illusions concerning the harvest.

While awaiting the next confinement (the 1st round of the presidential election is in a week; covid-sufferers are invited to wear a mask when casting their vote…no, this isn’t a joke, a modest silence envelops the status of the pandemic, you might think it was all a collective hallucination.)

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Speaking of collective hallucinations, perhaps you thought (just as I did) that the Russian Ministry of Defense was staffed with civil servants totally devoid of imagination.

Wrong again. The Ministry has come up with different interpretations for the images of Ukrainian civilians shot in the streets. First interpretation: a fake, one civil servant from the Ministry even stating he saw one of the fake victims moving a hand (whether this was before or after a few vodkas, I don’t know); or, other alternative, these are real victims, killed by none other than careless Ukrainian troops shooting after the Russian military had pulled out. As an either/or, this is a bit hard to follow. So, as an alternative, I’m suggesting a collective hallucination staged by the drug-addled nazis controlling the brother country Russians are so desperately trying to free from their chains of servitude.

(When I see some of the animated ads that interfere with the proper reading of anything online, I can well imagine an animated sequel showing the ‘resurrection’ of the victims. Offered to us by Russia’s Ministry of Defense.)

The “meta-verse” Kremlin style, so to speak.

I much prefer Ursula K. Le Guin’s imaginary worlds* and wouldn’t mind learning that, instead of abstruse debates around is this or is this not a war crime, Putin and several other fat-headed self-infatuated individuals be kept in isolation, each with a different short story out of Le Guin, and then be reunited in an attempt to make sense of what is real and what isn’t.

• Ursula K. Le Guin, The Unreal & the Real Selected Stories Volume 2 Outer Space, Inner Lands, Gollancz, Orion Publishing Group,2015