
Tempus fugit quelque part, je ne sais pas où –
Radicalement incapable d’avancer dans le récit aujourd’hui. Il y a des jours comme ça, où le vide intérieur se combine au vide extérieur. Résultat: rien d’autre que ce qui suit. Si ça intéresse quelqu’un(e) de poursuivre sur cette lancée et d’en faire une histoire, sentez-vous bien libre de le faire :
“Au 12 019e mois du confinement, des bruits étranges filtrèrent au travers de la mousse désinfectante enrobant tous les espaces de vie. Elle donnait à chaque habitation – qu’il s’agisse d’un immeuble ou d’une petite bicoque – l’apparence d’être recouverte de frai de grenouille. Des équipes sanitaires se déplaçaient en camion le long des rues désertes, pulvérisant un nouvelle couche de cette mousse désinfectante sur toute structure où il semblait que quelqu’un à l’intérieur avait tenté d’en essuyer sur une fenêtre, afin de pouvoir regarder dehors. De la nourriture – un liquide contenant tous les éléments nutritifs essentiels – arrivait par ce qui était auparavant le robinet à eau chaude dans la salle de bain (l’eau chaude était toujours disponible à partir du robinet dans la cuisine). Les messages à l’écran recommandaient d’en boire trois verres à jus par jour, mais certains en abusaient et tombaient dans un sommeil profond pendant plusieurs jours, en raison d’une surdose du tranquilisant que contenait aussi le liquide…”
illustration: l’arrière de l’une des nombreuses mégisseries abandonnées au bord de la rivière
Tempus fugit some place, I don’t know where –
Radically unable to move ahead on the story today. There are days like that where the inner void combines with the outer one. As a result: nothing other than what follows. If anyone wants to go with it and make a tale out of it, feel free to do so:
“On month 12 019 of the confinement, strange noises filtered through the disinfecting foam in which all living spaces were encased. It made each dwelling – whether tall building or tiny hovel – look like a mass of frog spawn. Sanitary teams drove down the empty streets spraying fresh disinfectant foam on any structure from which someone had attempted to clear off a window pane for a look outside. Food – a liquid containing all the essential nutrients – arrived through what had once been the hot water faucet in the bathroom (hot water still flowed out of the faucet in the kitchen). The screen messages recommended drinking one 6oz glass, three times daily, but some people binged and went into a deep slumber for several days, because of the overdose in tranquilizer also contained in the liquid …”
illustration: back view of one of the many tanneries abandoned by riverside