
Premier prix du premier prix-
Au supermarché ‘premier prix’ le plus rapproché de chez moi, l’heure s’est avérée bien choisie pour faire des courses, ce matin: au total, nous étions 3 clients et 3 employés dans le commerce – 2 caissières et un homme transbahutant les denrées depuis l’arrière-boutique vers les rayons. C’est lui que j’interroge – à distance, évidemment – concernant la farine. Il ouvre de grands yeux. “Ça ne se trouve plus, ça, madame. Les fabricants de pâtes ont tout racheté, c’est dingue.” Je ne connais pas la fiabilité de son opinion, pas plus que celle concernant les poivrons ‘locaux’ d’ailleurs (denrée rare en France, fin-mars, les poivrons étant des importations locales de poivrons espagnols. M’enfin…) Il s’arrête. “Attendez,” dit-il. Il s’accroupit et s’engouffre presque dans le premier rayon du bas (le premier prix du premier prix) et en ressort triomphalement avec ce kilo de “préparation pour pain blanc”, c’est-à-dire de la farine ultra-raffinée additionnée de levure chimique. Ma foi, à cheval à moitié donné…
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Conversation téléphonique hier avec un ami. Lui et sa femme servent de famille d’accueil à jusqu’à 5 enfants à la fois dont certains j’ai pu accompagner sur le plan scolaire. Durant le confinement, deux de ces enfants sont avec eux, les autres étant en “services d’accueil” selon l’expression de l’administration des “services à l’enfance”. Pour les deux petits en question, c’est un peu le rêve: pas d’école sauf pour le travail en matinée avec la femme et, en après-midi, travail dans l’atelier de menuiserie avec l’homme, plus jeux dans le jardin. Ils se souviendront sans doute de ce temps de leur vie comme d’un épisode béni. Ce qui est loin d’être le cas pour les gamins (et les adultes) enfermés un peu partout à travers le monde dans des camps et des prisons immondes.
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Ça se bouscule au portillon pour le premier prix du Très Grand Connard du jour. D’autant qu’il y en a certains qui tentent d’occuper le haut du podium en permanence.
Raison pour laquelle je saute par-dessus les candidats habituels afin de décerner le prix du jour au très-très grand connard de curé à Cluj (Roumanie) où malgré le confinement, les fidèles se bousculaient pour recevoir la communion qu’il dispensait à partir d’une seule et unique cueillère. La cueillère étant sacramentelle, sans doute, il a affirmé que c’est ainsi que la tradition le voulait et qu’il était radicalement impossible de se retrouver contaminés durant l’exercice d’un devoir sacré.
Il reste à espérer qu’à la fin de la messe il a religieusement léché la cueillère qui avait dispensé le corps du Christ à tous ses paroissiens, avant d’entreprendre sa quarantaine et sa retraite fermée en louange à Dieu (seul) dans la sacristie. Et comme on prétend qu’une image vaut mille mots…
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First Price-Prize –
At the lo-cost supermarket closest to my place this morning, the moment was well chosen for some needed items: we were only 3 customers and 3 employees (2 cashiers and the man who moves the merchandise from the back store to the shelves.) He’s the one I stopped – at a distance of course – to inquire about flour. He opened wide eyes. “That’s something you don’t find anymore, M’am,” he says.”The pasta makers have bought up everything, it’s crazy.” I can’t vouch for the accuracy of his opinion, no more than what he said about local red peppers (a rarity in these parts at the end of March, the peppers being local importations of Spanish produce. Whatever…) He stops. “Wait a minute,” he says. Hunkers down and almost slides into the bottom shelf (the lowest price of the lo-cost items) and come up triumphantly with this kilo of “preparation for white bread”, meaning ultra-refined white flour mixed with a chemical leavening agent. Well, you don’t refuse a half-given horse, do you?
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Phone conversation yesterday with a friend. He and his wife serve as foster parents to up to 5 children at once, some of which I’ve coached along in their school work. During the confinement, two of those children are staying with them, the others being in “greeting services” as the places are called by the administration of “child services”. For the two kids in question, this is a bit of a dream situation: no school except for some work with the wife in the morning, and in the afternoon, work in the woodworking shop with the husband who is a carpenter. Plus games in the garden. They will probably recall this period in their life as a blessed moment. Which is far from being the case for those kids (and adults) locked up a bit everywhere across the world in disgusting camps and prisons.
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They are fighting at the starting gate for today’s First Prize as the Biggest Dumbass of Them All. Especially since some of them are attempting to hog the top of the podium on a permanent basis.
This is the reason why I skip over the usual candidates and award today’s prize to the Very Big Dumbass of a priest in Cluj (Rumania) where, despite the confinement, the faithful flocked to receive the communion he was distributing off a spoon. The spoon being of a sacramental nature, no doubt, he declared that tradition wanted it that way and that it was radically impossible to find yourself contaminated while performing this sacred duty.
One can hope that, at the end of the Mass, he devotedly licked the spoon that had handed out Christ’s body to all the parishioners, before beginning his quarantine and God-praising cloistered retreat (alone) in the sacristy. And since a picture is worth a thousand words, they say…
Si tout ce beau monde ( voir article sur les églises) est protégé, on devrait fisre une snalyse du von utilisé et de ses propriétées curstives. !
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écoute, avec en plus un village en Italie qui prétend que la protection divine passe par l’eau de son puits (qui a préservé les soldats de Napoléon de la pneumonie…), on sent que les reliques devraient reprendre du service actif très, très bientôt. Alors que la Virgén te protège, ma belle 🙂
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