
Silence –
Parfois je me dis qu’il n’y aurait que le silence – un silence spontané, planétaire, un silence de dix à quinze secondes – pour nous permettre, peut-être, de reprendre pied.
Un rêve? Nul doute.
Au sortir de chez moi, où l’air est vicié par une fuite quelconque qui brûle les yeux et empeste l’air, je tombe sur un petit recueil “recommandé pour les classes de lycée”, intitulé Michel de Montaigne Des cannibales, suivi d’une anthologie qui s’intitule La peur de l’autre.*
Et c’est bien de cette peur-là que nos supposés “leaders” nous bassinent à qui mieux mieux. Rien de tel que la peur et la confusion pour maintenir tous et chacun en déséquilibre
Parfois je me dis qu’il n’y aurait que le silence – un silence spontané, planétaire, un silence de dix à quinze secondes qui interrompraient tous et chacun en pleine affirmation/dénégation/jérémiade/insulte/déclaration – pour nous permettre, peut-être, de reprendre pied.
Un rêve? Nul doute. Rêver n’est pas encore interdit.
*Michel de Montaigne Des cannibales + La peur de l’autre (anthologie) + dossier par Christine Bénévent + Lecture d’image par Alain Jaubert, folioplus classiques, éditions Gallimard, 2008
Silence
Sometimes, I tell myself there would only be silence – a spontaneous, planetary-wide silence of ten to fifteen seconds – that might allow us, maybe, to get our bearings.
A dream? No doubt.
Stepping out of my place where the air is made toxic by some kind of leak that burns the eyes and stinks up the air, I come across a small collection of texts “recommended for Lycée-level classes” titled Michel de Montaigne On Cannibals, followed by an anthology titled The Fear of the Other.
The very fear our so-called “leaders” go on an on about. There’s nothing like fear and confusion to keep people off-balance.
Sometimes, I tell myself there would only be silence – a spontaneous, planetary-wide silence of ten to fifteen seconds that would interrupt everyone in mid affirmation/denial/complaint/insult/declaration – that might allow us, maybe, to get our bearings.
A dream? No doubt. Dreaming isn’t forbidden yet.