Pendant que “Petit Papa Noël” et autres ritournelles en saccharine tournent en boucle sur le haut-parleur du petit centre-ville où j’habite, un jeune ami vient me voir pour quelques corrections à ses derniers écrits.
Parmi ceux-ci, il y a un conte dans lequel un frère et sa jeune soeur triomphent du mal grâce à l’aide d’une ‘diablesse’. Il y a des récits de vrais galères. Des récits qu’il désire ajouter à son propre récit de la traversée des grandes eaux vers l’Europe. Des récits de traversée de déserts, de faim, de soif, de lutte contre des méchants, des récits comme on préfère les imaginer dans des contes qui, nécessairement, se doivent de finir bien, eux. Ce qui n’est pas toujours le cas, dans la “vraie” vie.
Des histoires de courage, des histoires d’amitié, des histoires de terreur, des histoires marquées de cicatrices, de rires, de larmes, de terreur, d’espoir, de constance et de persévérance. Avec, à l’arrivée…la nécessité de bien s’agripper à travers les errances, les emprisonnements, les refoulements de frontières en frontières.
Et je ressens un immense besoin de rire avant que la rigolade ne se retrouve, elle aussi, sur la liste des agissements séditieux. On a intérêt à pratiquer le rire comme un rite sacré et l’ironie comme un vice affiché. Car déjà, les formateurs de pensée s’emploient à nous convaincre que nous avons intérêt à baisser les yeux et à raser les murs de près (ce que les murs n’ont jamais demandé, qu’ils soient lisses ou hirsutes de naissance.)
Allez. Une p’tite signature à la pétition pour la libération d’Asli Erdogan avant de trouver d’autres contes, légendes et musiques pour noyer la trente-millième écoute imposée de Petit Papa Noël? (Ah, ça y est: vlà le boeuf et l’âne gris à c-t-heure…)
Tiens, ce petit jeune me dit quelque chose 🙂
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Lisa: ah oui? Tiens, je ne vois pas… 😉
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