Ah, ça promet

De retour de poser deux des garçons pour leur rentrée à la MECS où ils passeront la semaine et reviendront “à la maison” pour les weekends, je trouve le livre de Françoise Morvan La douce vie des fées des eaux dans mon courrier. J’ouvre au hasard comme je fais toujours avec un nouveau livre, et je tombe sur l’histoire irlandaise de  L’ondine de la mer rouge.

Ça promet, oh oui, ça promet. Avec, en plus, quelques jours de congé encore, une maison calme dans laquelle lire et écrire… bon, les urgences habituelles, bien sûr, du genre coups de téléphone angoissés de personnes angoissées à juste titre. Mais quand même.

***

Au détour d’une page du Préambule endormant, évocation de la roussalka russe et ces mots d’André Siniavski: “L’image de la roussalka incarne quelques symboles essentiels qui sont étroitement reliés. On peut représenter cette série sémantique ou symbolique par les termes suivants: eau-femme-mort-cheveux-quenouille-destin.”

Resurgit alors, du fond de ma mémoire, ce rêve-cauchemar récurrent de ma petite enfance: de ce  peigne qui passe dans les cheveux, et les cheveux s’allongent, s’allongent, sans jamais parvenir à se séparer du peigne. Résurgence-fantasme de contes ou de chansons avec lesquels Maria Damcheva m’aurait nourrie toute petite? Je ne sais pas. En tout cas, souvenir très ancien et lié à  l’expérience de Maria dans les camps. Lié, comment? Je ne sais pas.

Mais lié aussi à quelque chose de vivant et de joyeux que son souvenir évoque toujours pour moi, au contraire du souvenir très noir qu’en conserve une de mes soeurs.

 

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