Le matin

” Le matin, j’offre de naïfs sacrifices. Au soleil, j’offre les rêves de la nuit. Sur la pierre du réel je les consume. La netteté des corps, la rigueur de leurs ombres, la plénitude de la vue.

Je brûle mes ennemis et mes ennuis. J’honore les belles idées ; je me dépouille/lave/en esprit de mes erreurs ; je juge le jour d’hier, je me demande le pouvoir de faire toute chose intéressante.”

Paul Valéry, IV, 601 (1910) dans Poésie perdue, Les poèmes en prose des Cahiers, nrf, Poésie/Gallimard, 2000

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