
Camille Messager, lino que j’appelle The Barbershop Quartet (cadeau)
Rêves : Je me rendais chez le médecin, rue de l’Ecole de Médecine à Paris, il se précipitait dans la salle de bain pour se laver l’oreille pour mieux m’entendre ; puis quelqu’un nous véhiculait, moi et et une autre personne, pour nous sortir dans le “vrai monde” avec nos manuscrits et je me retrouvais dans une salle de classe où tous les pupitres étaient déjà occupés, sauf celui du prof, un jeune homme à la barbe très noire qui était débout et faisait mine d’ignorer mes gestes “mais où vais-je m’assoir ?”, je n’allais tout de même pas m’assoir à sa place sans son autorisation, quand même !
Le bureau du médecin, rue de l’Ecole de Médecine à Paris avait les dimensions étriquées d’une chambre d’hôtel sur cette rue, hôtel où je logeais toujours lors de mes voyages d’affaires à Paris, avec la vague sensation que c’était peut-être là que mes grands-parents avaient séjourné en 1914 avec leur nouvellement-née et baptisée à l’église de St-Germain-des-Prés, avant de partir à bord du dernier paquebot quittant la France vers l’Amérique, au déclenchement de la Première Guerre Mondiale. Il y a (il y avait ?) une petite statue en pierre d’une Vierge à l’Enfant, à l’arrière de cette église; j’allais toujours la saluer, je ne sais pas pourquoi. Sa modestie et son aspect retiré me plaisait.
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Travail avec Camille, hier. Je lui lis des passages de L’Horloger pendant qu’elle peaufine ses dessins des personnages. Que ça fait du bien de travailler avec quelqu’un, avec la sensation d’être entendue, et d’entendre, en échange. Rare, très rare, et précieux. Nous convenons de nous revoir le 8 janvier.
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Et cette fois, lors de mon dernier séjour à Paris pour affaires, où j’étais passée devant le théâtre de l’Odéon (pardon, théatre de l’Europe) au moment où les gens sortaient après une représentation, et j’étais entrée m’assoir dans un des fauteuils, la salle encore pleine de l’énergie liée à ce qu’il venait de s’y vivre.
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Dreams : I was going to the doctor’s, on the Paris street called Ecole de Médecine, he rushed into the bathroom to wash his ear so as to hear me better; then, someone was driving us, myself and another person, to bring us out into the “real world” with our manuscripts and I found myself in a classroom where all the desks were already taken, except that of the teacher, a young man with a very black beard who was standing and pretending to ignore my gesturing “but where will I sit?”, I wans’t going to sit in his place without his permission, really !
The doctor’s office, rue de l’Ecole de Médecine had the cramped dimensions of a hotel room on that street, hotel where I always stayed on my business trips to Paris, with the vague notion that this was perhaps where my grandparents had stayed in 1914, before leaving with their newborn, baptized in the church of Saint-Germain-des-Prés, prior to leaving on the last ship leaving France for America, at the outbreak of the First World War. The is (there was?) a small stone statue of the Virgin with Child, at the back of that church; I always went to give her a nod, I don’t know why. I liked her modest appearance and her out-of-the-way location.
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Worked with Camille yesterday. I read her excerpts from L’Horloger des Brumes, while she refined her drawings of the characters. How good it feels to work with someone, with the feeling of being truly heard and of truly hearing, in exchange. Rare, most rare, and precious. We agree to meet again on January 8th.
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And that time when, at my last stay in Paris for business reasons, I had walked by the Théâtre de l’Odéon (re-named Théâtre de l’Europe), just as people were leaving after a play and I had gone inside to sit in one of the seats and, in the space still filled with the energy of what had just been experienced there.