
Rêves – ce qu’il en reste : une jeune femme blonde entretenait des feux à l’extérieur, sur lesquels elle faisait griller des brioches farcies au fromage, un jeune homme l’approchait, vêtu d’un uniforme militaire chinois, vert, il lui disait à quel point il souhaitait la connaître et voulait lui offrir un livre de pensées inspirantes – sorte de petit livre rouge de Mao, mais à couverture verte – elle refusait ses ouvertures, il repartait et je l’apercevais plus tard avec une autre jeune femme (blonde), pendant que la première me disait que son petit livre était bourré d’inepties, et elle m’offrait une brioche grillée d’où s’écoulait du fromage fondu.
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Résumé de mon mercredi : J’ai dormi, dormi, dormi, éveillée, je me suis mouché, mouché, mouché. La phrase d’introduction de La mélancolie de la résistance m’agaçait tellement que je l’ai récrite pour la rendre lisible. J’ ai lu une partie du livre. Un seul personnage à peu près sympa dans le tout, et il s’adonne à être une sorte de ravi, ça va mal finir pour lui, ça se sent à des kilomètres; et quand j’en pouvais plus des vaticinations du professeur de musique, je posais le livre, je me mouchais, et je me rendormais.
S’il faut en croire wikipedia, Imre Kertész aimait beaucoup l’oeuvre de Laszlo Krasznahorkai, dont il admirait les “longues, sinueuses phrases”. Elles se lisent peut-être mieux en hongrois. Chose certaine, “long et sinueux” n’empêche en rien d’être lisible, à condition d’appliquer quelques règles de syntaxe élémentaire.
Sur cette profonde pensée, salutations à l’énergie et aux pensées claires.
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Dreams – what’s left of them: a young blonde woman was stoking fires outside on which she was grilling buns filled with cheese, a young man approached, wearing a green Chinese military uniform, he was telling her how much he wished to know her and wanted to offer her a book of inspirational thoughts – a kind of little red Mao book, but with a green cover – she refused his overtures, he left and I saw him later with another young woman (blonde), while the first told me his little book was filled with nonsense, and she offered me a grilled bun out of which the melted cheese was running.
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Summary of my Wednesday: I slept, slept, slept, when I woke up I blew my nose, blew my nose, blew my nose. The introductory sentence in La mélancolie de la résistance annoyed me so much that I re-wrote it to render it legible. I read a part of it Only one more or less sympathique character in the lot, and he happens to be a kind of enraptured one, this will end poorly for him, I can smell it around kilometers around; and when I couldn’t stand the music professor’s vaticinations any longer, I put down the book , blew my nose, and went back to sleep.
If one is to believe wikipedia, Imre Kertész much loved Laszlo Krasznahorkai’s work and admired his “long sinuous sentences”. Perhpas they read better in Hungarian. One thing is certain, “long and sinuous” doesn’t keep a sentence from being legible, conditional on applying a few basic rules of syntax.
On this deep thought, here’s to energy and clear thinking.
“La phrase d’introduction de La mélancolie de la résistance m’agaçait tellement que je l’ai récrite pour la rendre lisible.”
Je comprends l’intention (louable) ; mais une fois rendue plus lisible, en vaut elle la peine ? je n’ai pas l’impression que le livre vous emballe au point de mériter que vous le repreniez ligne à ligne.
bon courage pour le retour des pensées claires et énergiques !
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merci pour les bons voeux. Non, je ne récrirai pas le livre mais il est très rare que je ne termine pas une lecture. On apprend toujours quelque chose, et quand le prof vaticine trop longtemps, je laisse mon regard couler sur le tout, je mesure la distance à la fin du chapitre…et je passe à la lecture automatique pendant une page ou deux…ou trois.
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(quant à savoir si la phrase, une fois lisible, valait la peine d’être lue…ma foi, elle situait le lieu de l’action, c’était déjà quelque chose 🙂
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