Ah lala. Donc, rêve : Ayant accepté de participer à un film à titre de figurante, j’attendais sur un parvis près de l’UNESCO à Paris l’arrivée des techniciens de plateau, une autre femme âgée arrivait, maquillée de façon excessive et portant une robe noire à manches très bouffantes et parsemée de carrés blancs répétant les lettres YSL, elle s’asseyait et se mettait à extraire des carrés de chocolat de ses manches, les dégustant en disant à quel point elle aimait ce couturier tellement ingénieux, un vieux monsieur pressenti comme figurant arrivait lui aussi et me parlait d’un dictateur africain âgé qui venait de perdre sa femme, je serais peut-être intéressée à le contacter, quel était mon âge ? — 79, disais-je et il se mettait à se trémousser en riant ah lala, j’étais plus vieille que le vieux dictateur, arrivée d’un autre figurant qui se mettait à raconter une histoire liée à un autre dictateur africain qui conservait ses réserves d’or (ou d’argent ?) dans des sacs entreposés dans des navires en rade, et comme un tsunami monstrueux se profilait à l’horizon, des centaines de militaires français en costume de la Garde Républicaine (bonjour la discrétion) se précipitait pour s’emparer de ces sacs pendant que tout le monde fuyait l’arrivée de la vague si haute qu’elle masquait le ciel.

Et bien le bonjour, le jour. La Garde Républicaine et les trésors du dictateur africain — référence à Kadafi arrosant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, peut-être ? (Pour le moment, la vieille dame à la robe à manches bourrées de chocolat demeure une énigme.)

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Tant de fils partant dans tellement de directions…

Bon, commençons avec cette autre énigme : comment gérer une obsession dont on a choisi de ne pas parler ouvertement mais dont il faut absolument disposer, d’une façon ou d’une autre ? Dans une entrevue de l’écrivaine Margaret Atwood, celle-ci déclarait finalement parler d’événements et de personnes dont elle n’avait rien dit auparavant, ce qu’elle s’était refusée de faire, tant que ces personnes étaient vivantes. Je la comprends, mais je ne tiens pas à macérer dans les non-dits pour ce qu’il me reste de vie. J’ai donc commencé une nouvelle (en anglais) pour tenter de transformer le tout en un récit fictif – la fiction étant peut-être le seul endroit autorisant sa propre version de la vérité, sans qu’elle conduise à des guéguerres de “non ! c’est faux ! c’est toi qui…” (Variation sur la technique qu’emploie Nathacha Appanah dans La Nuit au Coeur, en enfermant les assassins dans une pièce fermée pendant qu’elle raconte sa version à elle des faits, afin d’éviter que l’attention du lecteur ne se déplace vers le triste récit de l’enfance difficile de ce tueur, ou de cet autre qui a tué sa femme pour le crime d’avoir voulu le quitter…) (Je précise que mon récit ne sera pas celui d’un féminicide – plutôt, la découverte assez évidente que l’envers du masque…fait partie intégrale du masque lui-même.)

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Dans un autre ordre d’idée : un document à explorer plus à fond, découvert hier soir — encore une fois, grâce au site The Nerd Reich du journaliste américain Gil Duran : le document s’intitule The Authoritarian Stack — How Tech Billionaires Are Building a Post-Democratic America — and why Europe is Next.

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L’illustration ? La nouvelle en anglais s’ouvre sur les paroles du chat de Cheshire dans Alice aux pays des merveilles : “Who Are You ?”

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Oh boy. So, the dream: Having accepted to feature as an extra in a movie, I was waiting for the arrival of the film technicians on a paved square near the UNESCO building in Paris, another old woman arrived, outrageously made up and wearing a black dress with very puffy sleeves and covered with white squares repeating the letters YSL, she sat down and started pulling out squares of chocolate from her sleeves while repeating how much she loved this ever-so clever dressmaker, a old man also considered as an extra also showed up and told me about an elderly African dictator who had just lost his wife, perhaps I’d like to get in touch with him, how old was I? — 79, I answered and he started jumping around in glee and laughing oh boy oh boy, I was older than the old dictator, arrival of another extra who started relating a story about another African dictator who kep his reserves of gold (or silver ?) in bags stocked in moored ships and as a monstrous tsunami was showing up on the horizon, hundreds of French soldiers wearing the uniform of the Republic Guard (how discrete) rushed in to grab these bags while everyone was fleeing a wave so huge that it was masking the sky.

And top of the morning to the day. The Republican Guard and the African dictator’s treasure — a reference to Kadafi funding Nicolas Sarkozy’s presidential campaign, perhaps ? (For the time being, the old woman with a dress whose sleeves were filled with chocolate remains an enigma.)

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So many threads running in so many directions…

OK, let’s start with this other enigma : how to manage an obsession one has chosen to not to talk about openly but that one must absolutely get rid of, one way or another? In an interview, the writer Margaret Atwood said she had refused to do so as long as the people involved were still living. I understand her point of view, but I do not wish to be steeped in the unspoken for what is left of my life. So I’ve started a short story (in English) to attempt transforming the whole thing into a fictional story – fiction probably being the only place authorizing the telling of one’s own version of the truth, without it leading to the squirmishes of “no, that’s a lie! You’re the one who…” (A variation on the technique used by Nathacha Appanah in La Nuit au Coeur, by locking the assassins in a closed room while she gives her own version of the facts, in order to avoid the reader’s attention moving to the sad tale of this or that killer’s grim childhood, or of this other killer disposing of his wife because she wanted to leave him…) (I add that my story is not that of a feminicide, but rather that of the obvious realization that the back of a mask… is an integral part of the mask itself.)

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In another chain of thoughts : a document I must explore more fully, discovered last night — once again, thanks to American journalist Gil Duran’s website The Nerd Reich: the document titled The Authoritarian Stack — How Tech Billionaires Are Building a Post-Democratic America — and why Europe is Next.

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Illustration ? The short story in English opens on the words of the Cheshire cat in Alice in Wonderland : “Who Are You ?”