Le bourricot ci-dessus est un jouet que j’ai trouvé un jour, installé sur la branche d’un arbre par un inconnu. Je m’excuse auprès de l’inconnu en question pour m’être approprié le bourricot en question parce qu’il me ressemble à bien des égards – gentil ? Oui, mais têtu. Quand il refuse de bouger, inutile d’insister, il n’en sera que plus déterminé à rester là où il est. Pour une raison que j’ignore, le bourricot refuse de terminer l’article sur Trump, promis à Jean-Marc Adolphe. Ça viendra, et peut-être bientôt, mais surtout, ne pas insister sinon le bourricot rajoutera de l’obstination à son entêtement.

En attendant, ce rêve de la nuit dernière qui m’est revenu lorsque j’ai ouvert Les Métamorphoses au hasard, tombant sur l’histoire d’Erysichthon au livre VIII et sur la mention des glands sur le chêne sacré qu’il s’acharnait à abattre : dans le rêve, je découvrais le tronc d’un arbre immense, je le touchais d’une main pour le saluer et il se remettait à pousser, en un rien de temps, c’était un arbre majestueux, un chêne, et il produisait des quantités incroyables de glands qu’il fallait récolter chaque année, obligation stricte pour que le chêne continue de s’épanouir, à la personne qui habitait avec moi, je disais qu’il faudrait trouver quantité de recettes pour savoir comment cuisiner les glands de chêne. (Rappel peut-être du tronc de marronnier d’où jaillissaient des repousses l’autre jour, près du bureau de mon médecin à Gaillac, tronc pour lequel j’eu spontanément ce geste de la main, en le qualifiant de “brave”. La vie. La persistance et tout ça.)

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Pour l’heure, je suis juste très contente d’avoir retrouvé la définition de Gaïa dans le glossaire des Métamorphoses : “Puissance élémentaire de la Terre, apparue juste après Chaos, et juste avant Eros. Elle enfanta seule Ouranos (le Ciel) avec qui elle s’unit pour donner naissance aux six Titans.” Ça a l’air de pas grand chose, dit comme ça, mais la gérante d’un autre observatoire y réfère pour expliquer à l’Ogresse de l’observatoire Pharos le principe de la parthénogénèse (dans L’Horloger des Brumes, évidemment.)

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Quant à Trump, simple rappel : pendant quatorze saisons de télé-réalité, il a incarné une version invincible de lui-même dans l’émission “The Apprentice” qui se terminait toujours par le congédiement de quelqu’un qui s’était transformé en pretzel pour tenter de lui plaire. Le plaisir de ses nombreux spectateurs consistant, je suppose, à deviner lequel des larbins serait décrété un “Loser”. La télé et la réalité se confondant dorénavant, les “You’re Fired” se pratiquent en temps réel. (Je note au passage qu’en Ukraine, Zelenskyi, lui aussi, a été élu sur la foi du personnage qu’il incarnait à la télé. Dans son cas, il s’agissait d’un prof menant la guerre à la corruption. L’émission était très populaire, y compris en Russie…)

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The donkey seen above is a toy I found one day, settled on a tree branch by an unknown. My apologies to that unknown for having appropriated said donkey because he’s like me in many ways – nice ? Yes, but stubborn, no point in insisting, he’ll only be more determined to stay exactly where he is. For some unknown reason, the donkey is refusing to finish the article on Trump, promised to Jean-Marc Adolphe. It will happen, probably sooner than later, but no point in insisting or elle the donkey will add obstinacy to its stubborness.

In the meantime, this dream from last night came back to me when I opened the Metamorphoses at random, landing on Erysichthon’s story in book VIII and the mention of the acorns on the sacred oak he insisted on chopping down : in the dream, I discovered the trunk of a huge tree, I touched it with my hand to greet it and it started growing again, in no time at all it was a majestic oak, and it was producing incredible amounts of acorns that had to be gathered each year; a strict obligation for the oak to keep on thriving, to the person who lived with me, I said we would need to find a lot of recipes to know how to cook oak acorns. (Perhaps a recall of the trunk of a chestnut tree from which new growth was sprouting all over near my doctor’s office in Gaillac the other day, a trunk for which I spontaneously had that same hand gesture, telling him he was “brave”. Life. Persistence and all that.)

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For the time being, I’m just happy to have found again the definition for Gaya in the glossary of the Metamorphoses : “Elemental power of Earth, appeared just after Chaos, and just before Eros. She gave birth alone to Ouranos (the Sky) with whom she united to give birth to the six Titans.” It doesn’t look like much, written down like this, but the manager of another observatory refers to it in order to explain to the Ogress from the Pharos observatory the principle of parthenogenesis (in L’Horloger des Brumes, obviously.)

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As for Trump, a simple reminder : during fourteen seasons of televised “reality”, he played the role of an invincible version of himself in “The Apprentice” which always ended with the firing of someone who had twisted himself or herself into a pretzel in order to please him. The fun for the many viewers being, I suppose, in guessing which of the minions would be called out as a “Loser”. Tv and reality now being played out as one, the “You’re Fired” are acted out in real time. (I note in passing that in Ukraine, Zelenskyi also was elected on the faith of a character he played on tv. In his case, it was a school teacher battling againt corruption. The show was very popular, including in Russia…)