La chanson des “redresseurs” vantait le conformisme comme preuve d’obéissance et de loyauté; suivi d’un long, très long rêve dans lequel une jeune femme faisait lecture d’un de ses textes devant l’animatrice d’un atelier d’écriture local qui le vantait, à juste titre, un auteur célèbre passait, l’entendait et la vantait, lui aussi, en lui remettant la carte d’un éditeur qu’elle trouverait au bar-restaurant le “306”, il était question d’une rencontre exceptionnelle avec Bob Dylan mais l’auteur célèbre avait autre chose à faire, et je préférais rentrer chez-moi prendre une douche, après une invitation de me rendre au prochain atelier d’écriture, invitation que j’acceptais sans intention d’y donner suite.

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Ce qui se passe en ce moment aux E-U me fait penser à ce moment dans une relation où l’on sait que tout est terminé, mais qu’on ne veut pas encore le mettre en mots définitifs dont il n’y aura plus à revenir. Pendant ce temps, la bête progresse, s’installe, prend ses quartiers et se délecte à l’idée de ce qu’elle réussit à accomplir dans l’ombre pendant que le bon peuple ouvre de grands yeux ronds devant ce qui n’est qu’une mise en bouche.

Mais aussi heureuse d’entendre Gil Duran de l’infolettre “The Nerd Recih” dire exactement ce que je pense de Gavin Newsom, gouverneur de Californie, bellâtre qui essaie toutes les chemises dans le commerce, question de voir laquelle lui vaudra peut-être une nomination candidate Democrate à la prochaine présidentielle…(dans son incarnation précédente, il essayait un costume de l’extrême-droite et conversait en bon copain avec Steve Bannon, alors, comme défenseur des “valeurs” démocratiques, permettez que je regarde ailleurs. Les “valeurs” paresseusement gauchisantes des vedettes hollywoodiennes, oui, le bon peuple peut toujours courir à la recherche d’un sol qui ne s’effondrera pas sous ses pieds. Là-bas comme ailleurs.

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Hier soir, long moment à la table du jardin au crépuscule, à l’heure où les derniers vols d’oiseaux se dirigent vers leurs abris de nuit et, plus bas, à hauteur des toits, les premières chauves-souris se mettent en chasse. On ne voyait pas encore ni étoiles, ni satellites, ni traînées de condensation d’avions se dirigeant vers Toulouse. Tête à peu près vide, ce qui est rare.

Regardé un docu sur Wim Wenders, expliquant comment il lui est impossible de faire un de “ses” films s’il lui faut suivre un scénario. Je comprends bien, ça ne m’avance guère par rapport à ce que j’écris ou comment.

Lu une nouvelle de science-fiction où il était question d’implants robotiques et de personnages de mangas, à laquelle je n’ai pas compris grand chose. Le monde des plus jeunes, me suis-je dit, qui ne m’intéresse pas beaucoup, pas plus que mon monde à moi ne les intéresse. C’est comme ça; dommage ? Oui, mais je ne supporte pas davantage leur musique lorsqu’ils passent en faisant gémir les pneus avec des voix pleines de rage et de récriminations – le ridicule de leurs bagnoles de luxe et de leur pose de rebelles contre le monde qu’ils habitent. (Je sais, je sais, pas tous comme ça, mais ceux qui passent dans ma rue, en jouant à Métal Hurlant ? Si.)

Oui. Sentiment d’occuper un bout de terrain qui ne s’est pas effrité encore, un peu comme d’avoir les pieds dans un sable qui s’écoule attiré par une vague. C’est très curieux comme sensation quand on n’est pas à la plage à contempler le Grand Bleu.

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The “rectifiers'” song was in praise of conformism as proof of obedience and of loyalty; following by a long, very long dream in which a young woman was reading one of her texts in front of the leader of a local writing workshop who praised it highly, and rightly so, a famous author walked by, heard her and praised her also, giving her the calling card for an editor she would find at the “306”, a bar-restaurant, there was talk of an exceptional meeting with Bon Dylan but the famous author had other occupations and I prefer going home to take a shower, after the writing workshop’s leader inviting me to the next session, which I’d accepted with no intention of following through.

What is currently going on in the States reminds me of that moment in a relationship when you know the whole thing is over but don’t want to put the words to it yet, definite words from which there will be no turning back. Meanwhile, the beast settles in, takes up residence and is delighted at the thought of all it has managed to accomplish in the shadows while the good people open wide eyes over what is only the appetizer.

But I was pleased to hear Gil Duran from “The Nerd Reich” newsletter saying exactly what I think of Gavin Newsom, the California governor, Mr Pretty Boy trying on every shirt in the shop, to see which of them would win him a Democratic candidacy for the next presidential election…Democratic or other, really…(in his previous incarnation, he was trying on an extreme right-wing outfit, shmoozing away with Steve Bannon, so, as defendor of democratic “values”, excuse me if I look elsewhere. The lazily left-leaning “values” of Hollywood stars, yes, while the good people can keep on running in search of ground that won’t collapse under their feet. There as elsewhere.

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Last night, I spent a long moment at the garden table at nightfall, at the hour when the last flocks of birds head toward their night quarters, while lower down, at rooftop level, the first bats come out for the hunt. You could see neither stars, nor satellites, nor contrails from planes heading toward Toulouse. Head more or less empty, which is rare.

Watched a documentary on Wim Wenders, explaining how it was impossible for him to make one of “his” films if he had to follow a script. I quite understand but it doesn’t help me any as far as my writing goes and the how of it.

Read a sci-fi short story where there was talk of robotic implants and characters from mangas, to which I didn’t understand much. Told myself this was the world of younger people, one that didn’t interest me very much, no more than mine is of interest to them. That’s how it goes; unfortunate ? Yes but I can’t stand their “music” either when it comes pounding out of their cars in angry and ridiculous rants – driving fancy cars while pretending to be total rebels to the world they live in. (I know, I know, they’re not all like that, but the ones that go by on my street playing at Howling Metal ? Yes.)

Yes, the feeling of standing on a piece of soil that hasn’t frittered away completely yet, a bit like that when your feet are in the sand being pulled away by a wave. A very odd sensation when you’re nowhere near a beach gazing out on the Big Blue.