
Longues instructions dans une langue que je connaissais pas, quelqu’un prétendait me les traduire mais comment savoir si c’était vraiment de cela qu’il était question ? (le tout dans un lieu agréable que je n’arrive pas à retrouver, une fois éveillée.)
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Le spectacle (c’est bien le mot) hier soir, de la conférence de presse de Trump après son passage à la réunion de l’OTAN. Le Trump dégoulinant de bonnes intentions, y compris envers une jeune journaliste ukrainienne à laquelle il demande de transmettre ses meilleurs voeux au mari soldat. Avec évocation de oui, peut-être fournirons-nous quelques missiles mais nous n’en avons pas beaucoup. Et ses émois au sujet des braves leaders européens qui aiment leurs pays. Tout ça au bénéfice de Poutine, évidemment, pour bien lui montrer qu’il fait comme bon lui semble. Durée de la démonstration ? Ça dépendra de la réplique de Poutine, je suppose.
Je suis aussi bien de m’en tenir à L’Horloger des Brumes.
Hier après-midi, il a fallu annuler le spectacle de fin d’année des enfants au cirque, il faisait une chaleur insupportable dans la salle et ce, avant même les galipettes d’une trentaine d’enfants devant leurs parents (les spectacles dans les écoles de la ville furent annulés pour la même raison, me dit-on). En revenant chez-moi, j’ai trouvé un livre dans ma boîte aux lettres : Les Grandes Oubliées – Pourquoi l’Histoire a effacé les femmes par une certaine Titiou Lecoq. Aucune indication de qui l’avait déposé à mon intention. Ça se lit d’un seul oeil, pour ainsi dire, mais avec ce rappel toujours utile que notre civilisation n’est pas la seule que les humains puissent inventer, et que la nôtre se fonde sur des rapports de domination qui ne sont pas accidentels “mais bien l’un des fondements idéologiques de nos sociétés occidentales.” (Le livre lui-même, en tant qu’objet, est tellement mal façonné que les blocs de livrets s’en détachent tout seuls.)
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Fenêtre ouverte. Pour l’heure, l’air est plus respirable. Je feuillette mes notes au sujet du livre Empire of AI de Karen Hao. Chapitre 9 : Disaster Capitalism. L’élément vital de l’industrie : des travailleurs de pays en crise, volontaires pour tout ce qu’ils peuvent trouver. Leur boulot : “nettoyer” les rames de données contenant du matériel violent et sexuellement explicite avant qu’elles soient “nourries” aux puces électroniques simulant des communications humaines. Les services des humains véritables interrompus sans préavis, parfois sans qu’ils reçoivent les derniers paiements auxquels ils avaient droit. Domination, dites-vous ? Empire, vraiment ?
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Long instructions in a language I didn’t know, someone claimed to translate them for me, but how was I to know if that was really what they were about? (all this in a pleasant environment I can’t recall, once awake.)
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The spectacle (truly the correct word for it) last night, of Trump’s press conference following his turn at the NATO meeting. The dripping in good intentions Trump, including toward a young Ukrainian journalist to whom he asked that she convey his best wishes to her soldier of a husband. With the mention of a yes, maybe we’ll provide a few missiles, but we really don’t have that many. And his emotional display over all those brave European leaders who love their countries so much. All that for Putin’s benefit, obviously, to let him known that he does what he well wants to do. Duration of the demonstration? Will depend on Putin’s response, I suppose.
I’m better off concentrating on L’Horloger des Brumes.
Yesterday afternoon, we had to cancel the end of year show by the children at the circus, the heat was unbearable in the hall even before the demonstrations of some thirty children before their parents (the school shows were also cancelled for the same reason, I’m told). When I came home, I found a book in my mailbox : Les Grandes Oubliées – Pourquoi l’Histoire a effacé les femmes (The Great Forgotten Ones – Why History has erased women) by a certain Titiou Lecoq. No indication as to who put it there for me. It can be read out of a single eye, so to speak, but it’s a good reminder that our civilization is not the only one that humans can invent and that the domination in ours is not accidental “but truly one of the ideological foundations of our Western societies”. (The book in itself is so poorly made that tentire blocks of pages fall out of it on their own.)
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Open window. The air is more breathable, for the time being. I leaf through my notes about Karen Hao’s Empire of AI. Chapter 9 is titled Disaster Capitalism. “Lifeblood of the industry: workers in crisis-ridden countries, willing to work for whatever they could get. Their job: “cleaning up” the reams of data containing violent and sexually explicit material before they are “fed” to the microchips simulating human human communications. The services of the real humans discontinued when no longer needed, sometimes with final payments not even being provided. Domination did you say? Empire ? Really ?