Sombre histoire au sujet d’une page web dénoncée comme étant une fiction mais qui pouvait savoir où était la vérité et où le mensonge, dans cet imbroglio ?

Sans surprise, je me réveille avec Guy Béart chantant “le premier qui dit la vérité, il sera exécuté” et je pense aux anciens copains iraniens avec lesquels moi et ma fille, alors âgée de 5 ans, avions partagé un appartement à Montréal. Dans leur cas, le “est-il mort, disparu ou bien encore vivant ?” de Prévert ne s’applique pas. Pendus, tous et toutes (mais qui me l’avait appris ? Quelqu’un à l’université, mais qui ? Je ne m’en souviens pas.) Ils étaient communistes et convaincus que la chute du shah marquait le début du grand soir. Je pense souvent à eux, ces jours-ci.

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L’insulte à l’intelligence et à l’humanité de ce départ précipité de Trump de la rencontre du G7 afin d’éviter une rencontre avec Zelensky, et supposément pour aller régler des problèmes de gravité internationale…pour se retrouver dans le jardin de la Maison Blanche à assister à l’érection de deux mâts de drapeau “magnifiques” (en faisant des minauderie pour éviter le mot “érection”, si suggestif, n’est-ce pas.) Voilà : voilà, crevez tous la bouche ouverte, moi, Donald Trump, je me la joue comme je veux. Les sort du monde entre les mains de fruits pourris.

En conversation dans le jardin du cirque hier soir d’où on voit l’albizia en fleur dans ma cour domine la palissade, Sarah, la stagiaire qui nous avait maquillées pour le spectacle, m’apprend qu’elle a séjourné en Israël. Nous parlons politique, chose si rare ici et que j’apprécie tellement, pendant que du bout de l’oreille, j’entends quelqu’un d’autre qui dit l’habituel “oh moi, je n’écoute plus les informations, c’est rop déprimant”. Grand bien vous fasse alors, me dis-je, quand la panique vous tombera dessus sans préavis. Nous nous retrouverons peut-être tous à la même enseigne, perso, je préfère savoir pourquoi.

Pendant que les deux jeunes enfants de. l’une des instructrices m’adoptaient comme grand-mère temporaire pour admirer chacune de leurs galipettes sur la trampoline. “Regarde ! Regarde, je fais comme ça ! Regarde !”

La journée se terminant sur la lecture de la curieuse histoire de Sonetchka, submergée par son adoration de Marina Tsvétaïéva. L’exaltation à l’état pur dans le climat toxique de la Russie, en 1919.

Visite à Zahar ce matin.

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A somber story about a webpage denounced as fiction but who could tell where was the truth and where the lie in that imbroglio?

Unsurprisingly, I wake up with Guy Béart singing “le premier qui dit la vérité, il sera exécuté” (the first to tell the truth will be executed) and recollections of old Iranian buddies with whom my daughter, then 5 years old, and I had shared an apartment in Montreal. In their case, “is he dead, disappeared or still living does not apply. Hanged, all of them (but who had told me? Someone at the university but who? My mind draws a blank.) They were communists and convinced that the fall of the shah signalled the coming of the great revolution. I think of them often these days.

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The insult to intelligence and humanity of Trump’s hasty departure from the G7 meeting in order to avoid meeting Zelensky, and supposedly, to take care of pressing international issues…only to find himself in the garden of the White House witnessing the erection of two “magnificent” flagpoles (and playing coy to avoid using the word “erection”, so suggestive, don’t y ou know). In summary: you can all croak with your mouth open, myself, Donald Trump, I play it as it suits me. The fate of the world, in the hands of rotten fruit.

In conversation in the yard at the circus last night from where the blooming albizia in my own yard towers over the fence, Sarah the intern who had applied our stage makeup before the show tells me of her trip to Israel. We talk politics, which is so rare over here and which I appreciate so much, while out of the corner of an ear I can hear someone else mouthing the usual “Oh, I don’t listen to the news anymore, it’s all too depressing”. Good for you, I tell myself, the day panic will land on you without a warning. We will all find ourselves in the same boat but, personally, I prefer knowing why.

While the two young children of one of the instructors adopted me as temporary grandmother admiring their every prancing on the trampoline. “Look ! Look at this ! Look!”

The day ending with the reading of part of the odd story about Sonetchka, submerged by her adoration for Marina Tsvetayeva. Exaltation of the purest form, in the toxic atmosphere of Russia in 1919.

A visit to Zahar this morning.