25 mai 2025

Rêves : Je dois écrire à la plume d’oie le nom d’un seigneur français du 16e ou 17e siècle qui détient un morceau du territoire, nom long et compliqué dans lequel je me trompe constamment, ce qui m’oblige à demander une nouvelle feuille et à recommencer, à la fin je prends trois cigarettes et en re-dépose deux; puis je suis en Chine avec quelqu’un d’autre que je soupçonne d’être une espionne (mais pour qui ?) je l’observe participer à une rencontre en portant un écouteur qui lui sert certainement de traducteur, je me retrouve dans un restaurant où la serveuse observe attentivement la revue colorée que je feuillette, quand elle revient avec mon repas son attitude est devenue très amicale, puis elle m’apporte un message, en chinois, quelqu’un me dit qu’il s’agit d’une autorisation officielle à visiter un site restreint, ce qui me confirme qu’on m’observe constamment dans un monde dont je ne possède pas les codes.

Nul doute en lien avec la lecture de The Dispossessed d’Ursula Le Guin avec ces deux mondes, tous deux bourrés de préjugés envers l’autre qui leur sert de lune.

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Hier après-midi, visite, rue de l’Artisanat, à l’usine servant de résidence et de salles de pratique à Loïc et Marie du cirque La Cabriole, où se tient la rencontre des écoles de cirque du Tarn ce weekend. Avec une trentaine de jeunes ados et une quinzaine d’instructeurs en acrobatie, jonglage, techniques aériennes (tissu, trapèze); j’ai assisté à la classe des fondements des techniques de scène – se présenter, démarches, façon de communiquer quatre émotions – joie, tristesse, peur, colère – avec un minimum de gestes parasites. Suivi d’une conversation avec l’instructeur, Julien, pendant laquelle j’apprends qu’il est juif avec de la famille habitant à Ramat Hasharon près de Tel Aviv; nous parlons de Yaïr Golan, de Charles Enderlin. Moment exceptionnel, je ne rencontre jamais personne ici pour qui Israël ne soit autre chose qu’une abstraction parmi d’autres. Tout comme les Etats-Unis d’ailleurs.

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Ce matin, vers 11h, il y aura déambulation et spectacle sur la place du marché pour les plus aguerris parmi les étudiants; reprise du spectacle à La Cabriole, repas commun et spectacle en soirée, dont jonglerie de feu. Je me contenterai de leur présence au marché ce matin, puis je replongerai dans les textes et vidéos sur l’IA avec, toujours en tête, la présence de l’Ogresse et ce qu’il pourrait bien rester de tout ça en l’an 2184 dans un monde sérieusement amoché par les guerres et déprédations diverses survenus depuis – ne serait-ce qu’en terme de demandes en énergie et en matières premières pour les centres de traitement des données en eux-mêmes et ce qu’il en restera encore à ce moment-là pour les frères humains – et autres – qui après nous vivrons .

Depuis le Mexique, une de mes soeurs m’apprend qu’une de ses petites filles prépare son doctorat sur l’intelligence, je serai bien curieuse de savoir ce que nous pourrions partager de mutuellement enrichissant.

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Dreams : I must write with a quill the name of a French aristocrat of the 16th or 17th century who owns a pice of territory, a long and complicated name in which I constantly make mistakes forcing me to ask for a new sheet of paper and start over, in the end I take three cigarettes and put two of them down; then I’m in China with someone I suspect of being a spy (but for whom?) I watch her participating in a meeting while wearing a listening device that serves as a translator, and find myself in a restaurant where the waitress looks carefully at me and at the brightly-colored magazine I’m looking at, she comes back with my meal and a message in Chinese, but someone tells me it’s an official authorization to vist a restricted area, which serves as confirmation that I am constantly under surveillance in a world the codes for which I do not have.

Undoubtedly related to my reading of Ursula Le Guin’s The Dispossessed with its two worlds, both filled with prejudices about the other that serves as their moon.

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Yesterday afternoon, a visit on rue de l’Artisanat, to the disaffected factory serving both as residence and rehearsal space for Loïc and Marie from cirque La Cabriole, where is being held this year’s meeting of the Département’s circus schools. With some thirty young teenagers and some fifteen instructors in acrobatics, juggling, aerial techniques (aerial silks, trapeze); I sat in on the class teaching the basics of stage techniques – presenting one’s self, different walks and gaits, ways of communicating four basic emotions – joy, sadness, fear, anger – with a minimum of parasitic gestures muddling the message. Followed by a conversation with the instructor, Julien, during which I discover he is Jewish, with family living in Ramat Hasharon near Tel Aviv; we talk about Yaïr Golan, Charles Enderlin. An exceptional moment, I never meet anyone over here for whom Israel is anything but an abstraction among others. As is the case for the USA also.

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Around 11 this morning on the market place, there will be a circus parade and show by the most advanced of the students; the show again at La Cabriole in the afternoon, followed by a collective meal and a show in the evening with fire juggling. I’ll settle for their presence at the market this morning, then I’ll plunge back into the texts and videos on AI, with the presence of the Ogress constantly in mind as to what could remain of all that in the year 2184 in a world seriously messed up by wars and various kinds of depredations having occurred since – if only by the tremendous demands in energy and raw materials required to run the data centers themselves and whatever will remain of them at that time for our brothers – human and other – who will live after us.

From Mexico, one of my sisters informs me that one of her grand daughter’s is working on a PhD about intelligence, I’ll be very curious to find out if there are ways for us to share mutually enriching information.

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