
Rêves : Je vivais seule avec ma fille, enfant, au 4406 Coolbrooke, il fallait se dépêcher, j’étais en retard pour l’examen, nous sortions et je la perdais de vue dans un grand parc, j’errais en criant son nom, une femme la retrouvait et me la ramenait, mon enfant disait qu’il vaudrait mieux prendre le métro pour aller plus vite, oui, d’accord, mais elle ne savait pas où se trouvait la station, ni moi non plus, encore du temps perdu, je raterais sûrement l’examen; puis nous (deux personnes) devions participer à une réunion de production d’un événement débutant à 11 heures, sur la radioactivité, nous étions en retard et roulions en voiture à travers une forêt, il était déjà 11 heures, il fallait ensuite attendre que cette autre personne prenne sa douche, j’attendais avec d’autres, et l’heure tournait.
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Besoin ni de Freud ni de Jung pour comprendre la teneur de ces rêves, et pas seulement au plan familial. Mais ce qui n’en ressort peut-être pas de façon aussi évidente que les anxiétés diverses, c’est ce qu’il me reste de plus affirmé de la visio-conférence du comité de rédaction des humanités qui a finalement eu lieu hier en fin de journée. Nous parlions, bien sûr, des difficultés liées aux abonnements qui stagnent juste sous la barre des 500, du pourquoi et des comment y pallier dans le climat de sur-saturation de nouvelles catastrophiques où même les “bonnes” nouvelles sont accueillies avec méfiance, voire, cynisme. Et ce qui m’a le plus marquée, ce sont les mots de Michel Strulovici, concernant le refus de céder au sentiment de fatalité. Une sorte d’équilibre, difficile mais essentielle, entre une conscience aigüe de la gravité des enjeux et un refus de lâcher prise de ce que je ne peux appeler autrement que l’amour de la vie. “Nous sommes pauvres, nous sommes démunis, nous sommes en Résistance, et ça n’est que le début”, a-t-il dit.
En somme, ai-je répondu, il s’agit de retourner le fameux “There Is No Alternative” (TINA) de Margaret Thatcher en l’affirmation du contraire, même en ne connaissant pas encore la forme que prendra l’alternative, en s’en tenant, au besoin, au refus de céder devant la monstruosité qui se met en place au moment où nous parlons.
La “fine fleur” du monde des IA accompagne Donald Trump au Moyen-Orient où l’Arabie Saoudite prépare son avenir “hors-pétrole” en investissant massivement dans l’intelligence artificielle, y rajoutant sa contribution, cyniquement baptisée “Human”. Le meurtre et démembrement de Jamal Kashoggi en 2018, sur ordre du prince héritier, n’est plus que l’un de ces incidents de parcours parmi les horreurs qui sont un privilège fondamental des Maîtres, non ?
Quant aux guerres, endémiques, comme l’écrit Boualem Sensal dans 2084 La fin du monde, “La religion fait peut-être aimer Dieu, mais rien n’est plus fort qu’elle pour faire détester l’homme et haïr l’humanité.” Tout particulièrement au service du pouvoir et de l’argent divinisés.
Jeudi, le 15 mai 2025. J’ai quitté les informations hier, au moment où Moscou apprêtait quatre avions pour un départ, peut-être, de Poutine pour la Turquie et des pourparlers de cesser-le-feu en Ukraine. Quatre avions…un pour Poutine et un pour chacun de ses trois sosies ?
(Coup d’oeil rapide sur les infos : Poutine se défile.)
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Dreams: I was living alone with my daughter, still a child, at 4406 Coolbrooke, we had to hurry, I was going to be late for the exam, we stepped out and I lost sight of her in the large park, I wandered about yelling her name, a women wound her and brought her back to me, my child said it would be better to take the subway to go faster, yes, fine, but she didn’t know where the station was, nor dit I, more wasted time, I was bound to miss the exam; then we (2 peope) were to participate in a production meeting about an event on radioactivity, beginning at 11 AM, we were late and were driving through a forest, it was already 11, we then had to wait for this person to finish taking a shower, I was waiting with others and the time was going by.
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No need for Freud or Jung in order to understand the meaning of these dreams, and not only on the family level. But what does not emerge as clearly from them than the various anxieties, is what I retain from the humanités’ editorial visio-conference that was held at last, late yesterday afternoon. Of course, we talked of the subscriptions that stagnate just under the 500 bar, of the why and the hows to overcome this in the atmosphere of over-saturation of catastrophic news, where even the “good” news are greeted with distrust or even cynicism. Nous parlions, bien sûr, des difficultés liées aux abonnements qui stagnent juste sous la barre des 500, du pourquoi et des comment y pallier dans le climat de sur-saturation de nouvelles catastrophiques où même les “bonnes” nouvelles sont accueillies avec méfiance, voire, cynisme. What most struck me were Michel Strulovici’s words, concerning the refusal to give in to a sens of fatality. A kind of balance, difficult but essenetiel, to maintain between an acute awareness of the stakes and a refusal to let go of what I can’t better describe than a love for life. “We are poor, we are destitue, we are in Resistance, and it is only the beginning”, he said.
To summarize, I answered, the job is to reverse Margaret Thatcher’s famous “There Is No Alternative” (TINA) into an affirmation of its opposite, even while being still in ignorance of what form the alternative will take and, if need be, simply holding on to the refusal to give way to the monstrosity taking shape as we speak.
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The “cream” of the AI world is with Donald Trump in the Middle East where Saudi Arabia is preparing its future after the oil boom, by investing massively in artificial intelligence, adding its own contribution to it, cynically batpizes “Human”. The murder and dismemberment in 2018 of journalist Jamal Kashoggi by order of the country’s crown prince is just one of those incidents along the road, horrors being one of the fundamental privileges of Rulers, no ?
As for wars, endemic, as Boualem Sensal writes in 2084 La fin du monde, “Religion may lead to the love of God, but nothing is stronger to cause hatre of man and hatred of humanity”. Especially when at the service of deified power and money.
Thursay May 15th 2025. I left off on the news yesterday as Moscow was preparing four planes for a departure, maybe, of Putin for Turkey and talks on a cease-fire in Ukraine. Four planes…one for Putin and one each for his three impersonations ?
(A quick look at the news : Putin has chickened out.)