Rêves : bande dessinée dans laquelle un petit cheval et son cavalier (qui a un nom comme Potomax, ou quelque chose du genre) gravissent une hauteur pour y faire une déclaration; puis, chez Elon Musk avec une autre personne, nous allions tenté de résoudre un problème mathématique qu’il proposait et que personne n’arrivait à résoudre, mon compagnon s’y mettait sérieusement, mais comme j’ai toujours détesté les maths, j’abandonnais rapidement et je passais mon temps à observer le comportement erratique de Musk, à un certain moment, il voulait que nous empruntions un escalier envahi par une forêt de bouleaux, je voyais bien que c’était impossible et je n’essayais même pas, tout était comme à avec lui, des choses insolubles pour le plaisir de faire échouer les gens pendant qu’il s’occupait à des trucs débiles; puis un ancien trois-mats à quai, des hommes déchargent des cadavres d’Africains qui n’ont pas survécu au voyage.

Le petit cheval et “Potomax” : celui que j’ai dessiné au Mexique, avec la phrase “la risa es la primera forma de la resistancia”. Pour ce qui est de Potomax, je ne vois que la rivière Potomac qui coule près de Washington, il me semble qu’elle occupe une place dans l’histoire américaine. Elon : sans commentaire, vu tous les rapports sur les horreurs perpétrées sur les bases de données du gouvernement – et autres trahisons, la forêt de bouleaux dans l’escalier – mystère; les cadavres n’ont besoin d’aucune explication, si ce n’est qu’hier la sud africaine est venue pour de la conversation française et m’a apporté deux livres – le Livre Rouge de Jung (un premier aperçu m’a fait l’impression que c’était quasi illisible) et un livre sur Jung par l’auteur sud-africain Laurens Van Der Post qui s’ouvre sur une scène chez le grand-père de ce dernier, avec tous les serviteurs accroupis contre les murs pendant que le vieillard ouvre sa bible pour y lire des instructions adressées à tous et à chacun. Dans le livre, l’attention de l’enfant est entièrement sur son grand-père, l’attention de cette lectrice-ci était davantage sur les formes accroupis dans l’ombre.

Pensées à l’arrêt, comme une foule attendant un car qui tarde à arriver.

Dans le cahier “mexicain” de 2018 que je feuillette, une page avec des phrases griffonnées dans toutes les directions, dont : “Ne crois pas tout ce qu’ils te disent. Ne le montre pas mais observe-les bien lorsqu’ils te parlent et lorsqu’ils se parlent entre eux.” Puis, une femme parlant à un petit garçon :

– Tu veux boire ?

-Ça n’est pas l’heure encore.

-L’heure, c’est moi qui décide.

Elle lui remplit un verre d’eau – certainement le double de ce qu’on lui alloue à la maison

Il tient le verre à deux mains et boit doucement, longuement.

*

Dreams: a cartoon in which a small horse and his rider (with a name like Potomax, or something of the kind) ride up a hill to make a declaration; then, at Elon Musk’s house with another person, we went in order to solve a mathematical problem he suggested that no one managed to resolve, my companion set to work seriously but since I’ve always hated math, I gave up quickly and spent the time observing Musk’s erratic behavior, at one point, he wanted us to climb up a staircase totally blocked off by a forest of birch trees, I could see it was impossible and didn’t even try, everything was like that with him, insoluble stuff he took pleasure in seeing people fail while he occupied himself with piddly things; then, an old three-masted ship at dock, men were taking out corpses of Africans who had not survived the trip.

The little horse and “Potomax” : the one I drew in Mexico, with the sentence “la risa es la primera forma de la resistancia” (laughter is the first form of resistance). As for Potomax, I only see the river Potomac that flows near Washington, I seem to recall it playing some role in American history. Elon: no comment seeing all the reports on the horrors perpetrated on the governmental data bases – and other acts of treason, the forest of birch trees in the stairs is a mystery; the corpses need no explanation, except for the fact the South African woman came for French conversation yesterday and brought me two books – Jung’s Red Book (which, at first leafing through seems close to illegible) and a book on Jung by the South African author Laurens Van Der Post which begins with a scene at Van Der Post’s grandfather’s house, with all the “help” crouching against the walls while the old man opens his Bible to read choice instructions to one and all. In the book, the boy’s attention is all on his grandfather, this reader’s attention was more on the crouching figures in the shadows.

Thoughts at a full stop, like a crowd waiting for a bus that doesn’t show up.

I’m leafing through the “Mexican” notebook from 2018, and come across a page with scribbled sentences jotted down in all directions, including : “Don’t believe everything they say. Don’t show it but watch closely when they speak to you or when they speak to one another.” Then, a woman talking to a little boy:

– You want to drink ?

-It’s not the time yet.

-I’m the one who decides on the time.

She fills a glass with water – certainly twice as much as what he is allowed at home.

He holds the glass with both hands and drinks gently, for a long time.