Rêve : je marchais avec quelqu’un, un peu plus loin, se tenait une fête populaire à laquelle je n’avais pas eu envie de participer, de temps en temps il en venait une personne avec qui j’avais travaillé dans une association d’aide à la personne, on se saluait avec toute la cordialité de surface qu’y mettent les français “salut! Ça va ? ” ? – question à laquelle il faut répondre ” Ça va ! et toi ?” ou, au pire, “on fait aller”, j’expliquais à la personne, étrangère comme moi, qu’il s’agissait d’anciennes collègues, je le disais dans le style de Rutebeuf “ce sont amis que vent emporte, et il ventait devant ma porte, les emporta”, mais sans amertume, en simple constat, “c’est comme ça”. Ce qui est un peu une évidence pour les étrangers.

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“a conquistar nuestra felicidad” me tourne toujours dans la tête. Ce qu’il me reste d’hier : dans une entrevue du New York Times, l’auteure Isabel Allende disant qu’il est impossible d’écrire de la fiction sur des événements contemporains, parce qu’on est trop collé aux événements immédiats pour en dégager une vue d’ensemble. Et les inquiétudes bien fondées de la Sud-Africaine concernant le rehaussement des exigences en matière de français, rehaussement devant intervenir on ne sait pas trop quand, et qui verrait les candidats à un titre de séjour démontrer une pratique du français assimilable au niveau B2 et non plus B1, alors que, franchement, la plupart des français que je fréquente ne fonctionnent pas au niveau B2, peu s’en faut. L’ennui étant que même en supposant que la personne passe avec succès un niveau B1, si la décision n’est pas rendue avant le passage au B2, c’est foutu d’avance. De quoi occuper les esprits lorsqu’on peine à distinguer le sujet (masculin) d’un verbe dont le complément est un mot féminin pour savoir si le pronom est masculin ou féminin, et que les conjugaisons posent constamment souci. Alors, tenter le passage du B1 ? Ou abandonner la quête du titre de séjour ? Pour retourner en Afrique du Sud ? Aller ailleurs ? (Moi, mon titre est valable jusqu’à la fin juillet 2029, me reste à espérer que la valeur de ma retraite canadienne ne s’effondre pas trop d’ici là, mais plus les malheurs sont collectifs, moins je me préoccupe de mon sort personnel, je ne sais pas pourquoi, c’est comme ça.)

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Election générale au Canada demain. Des gens s’inquiètent de manipulations aux ordinateurs traitant les bulletins de vote, à juste titre, je crois, vu les accointances trumpiennes de l’un des deux principaux candidats. Suivi hier dans une vidéo la démonstration des résultats pour le moins étonnants dans l’Etat de la Pennsylvanie lors de l’élection présidentielle américaine – résultats qui se seraient reproduits dans les autres Etats essentiels pour remporter la majorité des “grands électeurs” qui déterminent le gagnant, sans égard aux résultats du vote populaire. La divergence marquée entre les intentions de vote nettement favorables à la candidate démocrate dans les bulletins soumis par la poste, et l’apparition soudaine dans les tabulations des votes sur place d’un pic favorable à Trump, pic se maintenant pendant que s’écroule les appuis à Harris. Et ce, uniquement dans ces Etats-clés. Bizarre, pour le dire poliment.

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Isabel Allende a raison : la gadoue épaisse du quotidien rend tout granulaire, comme d’observer la réalité sous microscope.

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Allez. Me reste à terminer cette saga des crétinos-chrétiens de la mouvance des cryptocrates. Si le Jésus qu’ils prétendent adorer avait le malheur d’apparaître aujourd’hui, il serait menotté, maintenu en détention, puis évacué vers une prison-goulag, sans bénéfice d’une audience au tribunal.

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Dream : I was walking with someone, a bit further, there was a street festival I hadn’t felt like joining, every once in a while, someone arrived from it with whom I had worked in an association to help people, and who walked by giving me one of those cordial greetings the French are familiar with “Hey ! How are things ?” to which you answer “Doing fine and you ?” or at the very worst “Hanging in there!”, I was explaining to this person, a stranger just as I was that these were former colleagues, I said it in a way reminiscent of Rutebeuf speaking of “friends the wind blew in and when the wind picked up at my door, it blew them away”, but said without bitterness, just as a fact “that’s how things go.” Which is something of a given for strangers.

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“a conquistar nuestra felicidad” still playing in my head. What remains from yesterday: in an interview in The New York Times, author Isabel Allende saying how it is impossible to write fiction on contemporary events because one’s nose is up against immediate events so that you can’t get an overview of it all. And the well-founded worries of the South African concerning the raising of requirements in terms of French knowledge, changes that will occur who knows when and that will see the candidate to a residence permit demonstrate French knowledge at a B1 level passing to a B2 level which, quite frankly, I don’t see most French people I know demonstrating. The concern being that, even if one succeeds in passing at the B1 level, should the B2 requirement then become compulsory, this might prove a waste of time and effort. Something bound to occupy the minds of those who still struggle to distinguish the proper pronouns if the subject is masculine and the object of the sentence is feminine, not to mention the proper verb conjugations. So, attempting a pass on the B1 ? Or giving up on the quest for a residence permit ? To go back to South Africa ? To go somewhere else ? (Personally, my permit is valid until end of July 2029, all I can hope for is that the value of my Candian pension not collapse too much until then but, the more collective the concerns are, the less I’m preoccupied by my personal fate, I don’t know why, that’s just how things go.)

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General election in Canada tomorrow. Some people worry about manipulations to the computers treating the votes, as well they might given the Trumpian contacts of one of the two main candidates. Yesterday, I followed a most instructive video demonstration on the presidential election results in the State of Pennsylvania – one of the “swing states” whose members of the Electoral College determine the winner of the election, irregardless of the result from the popular vote. The marked discrepancy between the widely favorable results in mailed-in ballots for the Democrats’ candidate compared to the sudden appearance of a surge of votes in favor of Trump in the in-person votes, a surge appearing as the support for Harris collapses. And that, solely in these swing states. Bizarre, to put it politely.

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Isabel Allende is right: the heavy sludge of the daily stuff renders everything overly granular, like constantly seeing reality through a microscope.

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OK. I stil have to finish writing the saga of the cretinous pseudo christians of the cryptocrat variety. If the Jesus they claim to adore made the mistake of appearing today, he would be shackled, kept in detention, then evacuated to a gulag-prison, without benefit of a hearing in court.