Rêves : il n’en reste que l’impression de discussions interminables ne menant à rien, comme ces joutes entre les juges américains et les avocats de Trump, résolus à ne rien céder au droit et à l’autorité que le droit est supposé représenter. Les innocents déportés ? Ils sont dorénavant sous la juridiction d’un autre Etat souverain, votre Honneur, qui, seul, peut prendre la décision de les libérer ou non. Car, il faut respecter la souveraineté en question et qui sait si cet autre Etat n’a pas ses propres motifs pour maintenir ces personnes en détention ? Et ainsi de suite dans le festival de la mauvaise foi la plus transparente.

En fait, j’ai vraiment l’impression que l’immense majorité, non seulement des citoyens qu’on dit “ordinaires” mais aussi des commentateurs – journalistes, analystes et autres – n’ont pas encore compris l’énormité de ce qui s’est déjà produit.

Ce qui est le sujet de l’article de Naomi Klein et Astra Talyor dans The Guardian sur la montée du fascisme des temps derniers , qui aura sans doute une audience plus large que l’article que j’ai écrit pour les humanités – et qui sera publié si l’ordinateur défaillant de Jean-Marc Adolphe tient une journée de plus. Et aussi le sujet de L’Horloger des Brumes où là, il est carrément question d’un monde post-apocalyptique puisque, comme le disait Montale dans le poème Satura, l’Histoire a toujours tendance à ratisser large et rate nécessairement des creux, ou des poissons qui ont échappé au filet. A quel prix pour les creux et les poissons en question, ça, c’est une autre histoire.

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(Si Jean-Marc ne parvient pas à publier, avec son autorisation, je publierai sur ma page facebook, avec copie ici, on ne sait jamais où ni les cendres ni les semences portés par le vent finissent par se déposer.)

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Lecture hier soir : Carnets d’Ukraine de Michel Hazanavicius* avec ses esquisses au crayon, exceptionnelles, des soldats rencontrés en première ligne, livre dont tous les profits sont reversés à la plateforme United 24 qui récolte des dons pour l’Ukraine.

*Michel Hazanivicius, Carnets d’Ukraine, Allary Editions 2025

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Illustration : de la série incomplète des Jean-Christophe de Romain Rolland, je n’ai conservé que cette préface au 10e volume de la série, écrite en octobre 1912, deux ans avant le déclenchement de la 1ère guerre mondiale. Je l’ai collée sur un cahier dans lequel, pour l’heure, il n’y a que le poème d’André Markowicz qui débute par “J’écoute le bruit blanc de l’intérieur” qu’on trouve sur sa page facebook en date du 9 avril 2025.

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Post-scriptum : ça y est, Jean-Marc a réussi à mettre en ligne : “Un hackathon pour “détruire le système” (alias la démocratie)

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Dreams : all that remains is the impression of endless discussions leading nowhere, like those jousts between the American judges and Trump’s lawyers determined not to give in to the rule of law and the authority it is supposed to represent. Innocents deported? Henceforth, they are under the jurisdiction of another sovereign State, your Honor, who is sole authority capable of deciding whether to free them or not. For we must respect that sovereignty and who knows if this other State does not have its own reasons for maintaining these people under detention? And so on, in the festival of the most transparent kind of bad faith.

In fact, I really get the impression that the huge majority, not only of citizens known as “ordinary” but also of the commentators – journalists, analysts and others – have not yet understood the enormity of what has already occurred.

Which is the topic of the article by Naomi Klein and Astra Talyor in The Guardian on the rise of end of times fascism , which will certainly have a larger readership than the article I’ve written for les humanités – and that will get published if Jean-Marc Adolphe’s failing computer holds out for another day. And also of L’Horloger des Brumes where it is squarely a matter of a post-apocalyptic world since, as Montale wrote in his poem Satura, History always has a tendency to plow up more than it can handle, there are necessarily places it misses, or fishes that have escaped from the net. At what cost to those places and fishes, that’s another story entirely.

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(If Jean-Marc can’t manage to publish, with his authorization, I’ll publish on my facebook page with a copy here, one can never know where ashes or seeds carried by the wind end up landing.)

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Reading last night : Carnets d’Ukraine by Michel Hazanavicius with his exceptional pencil drawings of the soldiers he met on the front lines, a book the entire profits of which will go to United 24 the platform that collects donations for Ukraine.

*Michel Hazanivicius, Carnets d’Ukraine, Allary Editions 2025

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Illustration : of the incomplete series of Romain Rolland’s novels titled Jean-Christophe, I’ve only kept this preface to the 10th and final volume, preface dated October 1912, two years before the beginning of World War 1. I glued it onto the cover of a notebook; for the time being, it only contains the poem by André Markowicz that begins with “J’écoute le bruit blanc de l’intérieur” (I listen to the inner white noise) which can be found on his facebook page dated April 9 2025.

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PS: Jean-Marc has managed to put online the French version of A hackathon to “destroy the system” (aka democracy)(English to follow)