Rêves: espèce de Western dans lequel des bons faisaient bataille aux méchants; puis un marché à ciel ouvert avec des petites carottes nouvelles en bouquet, au feuillage abondant et luxuriant; puis quelque chose à voir avec des ordinateurs, le tout très vague et flou.

Je m’éveille avec aucune, mais aucune envie ni de lire, ni d’écrire; juste envie de jouer avec crayons, gouache, ciseaux, colle, papier et ne rien savoir de rien ni de personne. Un trop-plein, de tout.

Je dessine ma main gauche – sorte de conjuration contre tout ce qui agresse. Elle ne fait rien d’autre que de reposer sur le bureau, légèrement recourbée. Sur le fond de l’écran j’aperçois un podcast que je n’ai pas encore écouté – 48 minutes sur “Nelly Bly, pionnière du journalisme infiltré” (illustré par une photo d’elle dans la cinquantaine, au lieu de l’image toujours utilisée d’elle , toute jeune, entreprenant son voyage autour du monde.)

Ecouter le podcast sera ma première activité du jour, avant même la lecture des mails, des journaux, de l’avalanche, mot qui mériterait un forme verbale. En filigrane, la pensée de Victor Klemperer et de son recensement des mots du 3e Reich. Et les mots-pilons actuels seraient…(sans parler de cette pratique exécrable de nous interrompre même la plus courte des vidéos avec un minimum de 2 pubs débiles.) Frénésie frénétique.Plus, plus, plus, plus vite, plus vite, plus vite.

La terre aura le dernier mot. En attendant, refus de “suivre le rythme” quand le corps n’y trouve pas son compte à lui.

*

8:15 et, bien sûr, dès que je mets le nez dehors…histoire hallucinante de l’incarcération d’une citoyenne canadienne par les agents d’immigration américain, à préparer pour publication demain sur les humanités. Je jouerai avec la peinture pendant la pause.

*

Dreams: a kind of Western in which the good guys did battle against the evil ones; then an open-air market with small new carrots in bunches with lots of lush foliage; then something to do with computers, all of it very vague and fuzzy.

I wake up with no, but no urge to read or to write; just the wish to play with crayons, water colors, scissors, glue, paper and not to know a thing about anything or anyone. Too much, all of it.

I make a drawing of my left hand – a kind of conspiracy against everything aggressive. In the background on my screen I catch a glimpse of a podcast I haven’t listed to yet – 48 minutes on “Nelly Bly, pioneer of infiltrated journalism” (illustrated by a photo of her in her fifites, instead of the usual image of her, still young, taking off on her trip around the world.

I’ll listen to the podcast as the first activity of the day, even prior to the reading of emails, newspapers, the avalanch, a word that deserves a verbal form. In the background also, the thought of Victor Klemperer and his record of the words of the 3rd Reich. And the words used as bludgeons now would be…(this before even mentioning the hateful practice of interrupting even the shortest of videos with a minimum of 2 exceedingly dumb ads. Frenetic frenzy, more more more faster faster faster.

The earth will have the final word. In the meantime, refusing to “keep up with the pace”, when the body doesn’t find its due in it.

8:15 and of course, the minute I stick my nose outside … outrageous story of the jailing of a Canadien citizen by American immigration officers, to repare for publication tomorrow on les humanités. I’ll play with paints at break time.