(Illustration: Margarethe Gros Michaelis Sachs (1902-1985) photographe anarcho-syndicaliste, gravure de Thomas Hallon Halibert)

Rêves : course virtuelle sur ordinateur pour échapper à un contrôle de données informatiques, les données sont sur des bouts de tôle ondulée peinte en rouge ou en vert; puis je suis à Sherbrooke, enfant, dans la côte menant à la rue London avec l’impression que je n’atteindrai jamais la maison; puis, arrivée à Londres, tard le soir dans le brouillard, la personne qui doit m’accueillir n’est pas là et ne répond pas au téléphone, les taxis ne sont pas officiels et je ne leur fais pas confiance, et les hôtels près du port sont minables au mieux, que faire ?

Je me réveille, le chat miaule et se jette contre la porte fermée de ma chambre, à vrai dire, je n’ai que l’envie de me rendormir. Avec tout ce que j’ai lu et noté hier en prévision du 2e épisode du feuilleton sur les “cryptos bros”, j’ai l’impression de me noyer dans les informations – par quel bout attraper la bête ?

Respirer. Refuser de me laisser happer par le climat et cette impression d’avancer sur un corde ballante, le vacillement comme condition à réinterpréter comme normale. Dans ma tête apparaît une étendue d’eau, la nuit, avec quelques balises lumineuses; et la musique du film The Usual Suspects.

D’accord. Leçon de vie d’il y a plus de soixante ans déjà : projetée contre son gré dans un asile psychiatrique, nul besoin de devenir folle. Observer de façon minutieuse, par contre ? Crucial.

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Dreams: virtual race on the computer to escape from a control of digital data, the data being on bits of corrugated sheet metal painted in red or in green; then I’m in Sherbrooke as a child, in the hill leading to London street with the impression that I’ll never reach the house; then, arrival in London late at night in the fog, the person supposed to greet me isn’t there and doesn’t answer the phone, the cabs aren’t official ones and I don’t trust them, the hotels by the wharf are seedy, at best, what to do?

I wake up to the cat miaowing and throwing herself against the closed door to my bedroom, if truth be told, I only wish to go back to sleep. With everything I read and jotted down yesterday for the 2nd episode in the series, I feel as if I’m drowning in information – by which end should I grab the beast ?

Breathing. Refusing to get caught up in the atmosphere and this impression of advancing on a slack line, with the teetering and tottering as a condition to reinterpret as normal. In my head, there appears a stretch of water at night, with a few shining beacons; and the music from the film The Usual Suspects.

OK. Life lesson from over sixty-three years ago already: When thrown into a madhouse against your will, there’s no need to go crazy. Minute observation, though ? Crucial.