Rêves: c’était un des enfants d’Elon Musk et il se plaignait du fait qu’il n’avait pas un sou, que tout le monde croyait qu’il était “bourré de fric” à cause de son père mais qu’il n’en avait pas dut tout et ouin et ouin et ouin à se plaindre sans fin et il fallait le regarder chier contre une roue de Tesla parce qu’il était un des fils de Elon Musk et qu’il n’avait pas un sou et…un geignard-né ; puis, le gros qui habite en face jurait qu’il me casserait la gueule si je mettais le nez dehors à la recherche de ma fille, mais je sortais quand même, espérant la retrouver chez une amie, j’y arrivais, la maison – une grande pièce, en fait – était complètement vide, plus un meuble, ne restait qu’une pile de tableaux d’anciennes expositions, aucune trace de ma fille disparue, le gros arrivait et jouait à copain copain c’était à ne plus rien y comprendre.

Ni l’un ni l’autre de ces rêves n’exigeant de savantes exégèses, d’autant que l’un des derniers textes lus hier soir concernait un jeune “antifa” tabassé à Paris par une flopée de mecs cagoulés se proclamant nazis et fiers de l’être, c’était à Paris dans le local des kurdes réfugiés, où s’était produit le meurtre, il y a quoi, 2 ans ? 3 ans maintenant ? Le temps file comme de l’eau d’un tuyau crevé et ce tabassé à Paris ressemblait au jeune homme avec qui j’ai des conversations sur le possible et l’impossible dans le contexte actuel et qui suit des cours de boxe, en prévision du jour où.

Et puis, une femme que j’aime bien du cours de cirque qui m’appelle et croit me consoler en me racontant les malheurs de son beau-frère bi-polaire, les gens ont parfois de curieuses façons de manifester leur soutien. Ceci ne servant qu’à me rappeler certains des incidents les plus dingues dans des épisodes d’exaltation chez des très proches, je la remercie et lui parle du chapiteau.

Car par un soleil radieux, printanier même, on est venu me chercher que je vois l’avancée des travaux sur le dressage du chapiteau acquis par l’école de cirque, où j’ai improvisé ce que j’ai développé de mon numéro clownesque devant des experts en la matière; ce qui m’a donné des idées additionnelles sur les usages de la passoire qui me servira de chapeau.

Et développé encore un peu sur L’Horloger, quand même, malgré le coeur lourd, lourd.

En mode pas drôle, les actualités ressemblent à une inversion complète des critères d’analyse sur les événements, inversion dans laquelle les bons sont dorénavant les pourris, et les pourris…ah, les pourris, inutile de chier contre la roue de leurs carrosses, ils seraient capables de s’en délecter.

Et cette femme sur facebook, hier soir, plus excitée qu’un pou, me reprenant “non, non, c’est pas Mar-a-Lago, c’est Mar el Lago, je sais, je suis américaine, je lis The New York Times“. D’accord, alors, madame, voici un titre du New York Times qui se lit Mar-a-Lago (tout comme la page titre de l’endroit en question d’ailleurs). Ben non, elle voit le titre et réplique: voilà ! c’est bien Mar el Lago ! (Problème de dioptrie, peut-être).

Quand la crétinerie est avérée, autant passer à autre chose. Ou comme disait Daniil Harms: “Ne cherche pas l’imbécile, il se trouvera tout seul.”

Allez.

Illustration : ben oui, photo prise par une amie quand j’ai décidé de mettre fin à notre séance de commisération sur le sort de l’humanité.

*

Dreams: he was one of Elon Musk’s kids and he was complaining over the fact he didn’t have a penny, that everybody figured he was “loaded with cash” because of his father but he didn’t have any at all and wah and wah and whah endlessly and you had to watch him shit against the wheel of a Tesla because he was one of Elon Musk’s sons and didn’t have a penny and…a born complainer; then, the fat man living across the street swore he would bust my face in if I stepped outside to search for my daughter, but I went out anyway, hoping to find her at a friend’s, when I got there, the house – one large room, in fact – was completely empty, not a stick of furniture left, with just a pile of paintings from old exhibitions, no sign of my disappeared daughter, the fat man arrived and played the buddy-buddy, there was nothing to understand in it.

Neither dream requiring scholarly exegeses, especially since one of the last things I read last night was about a young “antifa” who got beaten up in Paris by a bunch of hooded goons proclaiming themselves as nazis and proud of it, this was in Paris in the space of the Kurdish refugees where there was a murder some 2 or was it 3 years ago? Time is flowing away like water from a busted pipe and the beaten one resembled the young man with whom I have conversations about what is possible and impossible in the present context and who takes boxing lessons for the day when.

Also, a woman I like from the class at the circus called thinking to offer solace by telling me about the misfortunes of her bi-polar brother-in-law, sometimes, folks have strange ways of demonstrating their support; this only serving to set off in my mind memories of some of the wilder occurrences set off by mania in next of kin. I thanked her and changed the subject by telling her about the big top.

Because in glorious springlike sunshine, I got picked up to go see how the raising of the big top was proceeding, the one acquired by the circus school, where I improvised what I’ve developed thus far on my clown number, doing so in front of experts, this provided me with additional thoughts on the possible other uses for my colander-as-hat.

And did a bit more further development on L’Horloger, despite a heavy heavy heart.

But oh, this crazy topsy-turvy world, not funny in the least, in which the news look like a total inversion of the criteria for analysis of events, an inversion in which the good are henceforth the rotten ones and the rotten ones…ah, the rotten ones, no point in shitting against the wheel of their carriages, they’d be able to delight in it.

And that woman on facebook, last night, more hopped up than a flea, correcting me “no, no, it’s not Mar-a-Lao, it’s Mar el Lago, I know I’m an américan and I read The Tnew York Times. OK then, Mrs, here’s a title from the New York Times that readsMar-a-Lago (as does the title page to that location, by the way). Well no, she sees the headline and replies : “there you see ! It says Mar el Lago!” (A dioptry problem, perhaps.)

When the idiocy is averred, you may as well move on to other things. Or as Daniil Harms once said : “Don’t go looking for the moron, he’ll find himself on his own.”

Onward and so on.

Illustration : yes well, the photo was taken by a friend when I decided to put an end to our session of commiseration over the fate of humanity.