(“Cucube”, Camille Messager)

Rêve : mon petit frère, métamorphosé en chaton, venait me visiter et nous causions gentiment ensemble, sauf qu’un gros chat hargneux intervenait constamment, plongeant ses griffes dans mon chandail.

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Nouveau rendez-vous médical à Albi. Bus à 8h50, retour je ne sais pas à quelle heure, dépendant de la durée des examens.

Entre souvenirs de plus de 45 ans d’âge m’attendant au réveil, et réflexions au sujet de l’état du monde, impossible de me rendormir. Je me réserve les souvenirs, et quant à l’état du monde…

Je songe surtout à l’énorme mensonge (un de plus) concernant la victoire éclatante de Trump à cette plus récente élection. Les faits sont tout autres. Trump a été élu avec 49,9% du vote populaire. Le système des grands électeurs faisant toute la différence puisque, en fait, les citoyens votent pour les grands électeurs qui détermineront le gagnant. De fait, le nombre de grands électeurs n’est pas le même pour chaque Etat, le vote populaire exerce donc un poids différent selon le lieu de résidence du citoyen en question. Trump a obtenu le vote du plus grand nombre de grands électeurs, et voilà. Les “pères fondateurs” de la nation avaient une confiance plus que limitée dans le jugement de leurs concitoyens et préféraient confier le résultat final à des individus triés sur le volet – propriétaires terriens, industriels, gens de “substance”, quoi.

Pendant que le déploiement des incompétents choisis par Trump se poursuit, les journaux dit “mainstream” avancent prudemment des éditoriaux demandant, par exemple “serions-nous en train de nous acheminer en somnambules vers un regime autocrate ?” Ben zut flûte, c’est quoi ça, une autocratie, Suzie, tu le sais, toi ?

Dans L’Horloger des Brumes, je n’ai pas encore écrit la partie du récit dans lequel s’exprime le Cucube (voir illustration ci-haut). Car, oui, Cucube a une forme de conscience de lui-même et de son milieu; tout à fait particulière, par contre, et pour laquelle je n’ai pas encore trouvé une forme d’expression communicable. Ça viendra sans doute, en observant les pitreries minables des Sénateurs et autres pantins s’agitant pour le plus grand plaisir des puissants, soit dits, si remplis de fanfaronnades et d’air chaud et puant.

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Dream: my kid brother, transformed into a kitten, came to visit and we chatted pleasantly together, except that a big nasty cat kept breaking in, plunging his claws into my sweater.

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New medical appointment in Albi. Bus at 8:50 with return I don’t know at what hour, depending on the length of the exams.

Between recollections of more than 45 years ago awaiting me when I woke up, and thoughts about the state the world is in, I couldn’t get back to sleep. The recollections, I keep to myself; as for the state of the world…

I’m mostly thinking about the big lie (yet another) concerning Trump’s landslide victory at this most recent election. Those are not the facts. Trump was elected with 49,9% of the popular vote but the majority of votes from the Electoral College, a citizen’s vote not carrying the same weight, depending on the number of votes attributed to the Electoral College in their State. The Founding Fathers had more than limited confidence in the better judgment of the citizenship and preferred leaving the final outcome to carefully chosen individuals – landowners, businessmen, people of “substance”, in other words.

While Trump’s choice of incompetents is on full display at the Senate, the so-called “mainstream” newspapers cautiously publish opinion pieces asking, for instance “Are We Sleepwalking into Autocracy?” Golly gee, Mary Lou, what’s an autocracy, huh?

In L’Horloger des Brumes, I haven’t written out the part of the tale in which Cucube expresses itself (see illustration above). Because, yes, Cucube has a form of awareness of self and of its environment, but one for which I have not yet found a communicable form of expression. It will come to me, no doubt, by observing the pathetic clowning of the Senators and other puppets wiggle-waggling about in order to please the so-called powerful ones, so full of bluster and stinking hot air.