15 janvier 2025

2h57 : les yeux s’ouvrent à la fin d’un rêve dans lequel en Chine, une revue d’analyse politique publie un article décrivant Der Lindenbaum de Schubert comme un “masque” sur une aspiration à la docilité qui ré-émerge après des tentatives infructueuses de la contrer (c’est-à-dire, la démocratie qui n’est pas une aspiration “naturelle” chez l’humain, dixit l’article en question, ce qui est certainement la conviction profonde d’un Xi Jinping.)

Impossible de me rendormir. Thé, lecture des titres de journaux, plus déprimants les uns que les autres. Le candidat choisi par Trump pour foutre le bordel au Pentagon (pour le plus grand bonheur des gouvernements russes, iraniens, et chinois) est en voie de recueillir suffisamment de votes au Sénat américain pour être approuvé, ouvrant la voie aux 15 autres nominations hallucinantes aux postes essentiels de la démocratie – boiteuse, certes, mais réelle – aux Etats-Unis, pendant que Trump tente de lier l’aide aux sinistrés des incendies californiens à l’approbation d’une augmentation de la marge allouée à la dette fédérale; et qu’ici en France, dans un discours poussif et minable, le Premier Ministre du jour – que dis-je, de l’heure – François Bayrou déclare “quand tout paraît aller mal, on est contraint au courage.” Etre “contraint au courage” exigeant tout de même d’en avoir une certaine habitude ou, du moins, de s’en donner les moyens. Rien de tel n’apparaît dans un scénario annonçant un nouveau vote de censure, une ré-affirmation de l’influence décisive du RN sur le gouvernement, et la poursuite de la ronde des gouvernements recyclant les mêmes noms assignés à d’autres ministères et jacassant sur les émissions “d’affaires publiques” à la télé.

Il est 4 heures; je suppose que le sommeil nécessaire interviendra dans une sieste pendant que les appétits impérialistes remettent la table à travers le monde. Et que dire de la tolérance de l’humain pour la stupidité !

Hier, dans L’Horloger des Brumes, le gamin qu’on appelle 18 et le Géant ont établi un mode de communication par gestes entre un sourd (le Géant) et un gamin incapable de lire ce que le Géant écrit à son intention sur l’écran, d’autant qu’ils ne connaissent pas la même langue.

(Question de voir quelque chose de beau, cette photo prise hier par Jean-Marc Adolphe :

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2:57 AM: eyes snap open at the end of a dream in which an article appears in a Chinese magazine devoted to political analyses states that Schubert’s Der Lindenbaum is a “mask” on aspirations to docility re-emerging following unsuccessful attempts at countering them (meaning democracy which is not a “natural” aspiration in humans, states the article, which is certainly a deeply held belief for Xi Jinping.)

Going back to sleep proves impossible. Tea, reading newspaper headlines, all the more depressing the one than the other. Trump’s candidate to screw up the Pentagon seems assured of a sufficient number of votes for his approval by the American Senate (delighting the Russian, Iranian and Chinese governments), clearing the way for the 15 other demented nominations to the responsibilities required by democracy in the USA – a faltering one, no doubt, but real nonetheless – while Trump attempts to link aid to disaster-stricken California to the lifting of the ceiling on the allowable federal debt; and over here in France, the current Prime Minister, François Bayrou, in a listless and miserable speech declares “when everything seems to be going wrong, one is forced into courage”. Being “forced into courage” does require a certain familiarity with it or, at the very least, giving one’s self the means to exercise it. Nothing of the kind appeared in a scenario announcing a new vote of no confidence, a re-affirmation of the RN’s decisive influence on the government and the ongoing round of governments recycling the same nominees to other ministries who then yammer away on the various “public affairs” programs on tv.

It is now 4:15 AM and I guess the required sleep will happen during a nap while imperialistic appetites are at work re-setting the tables across the world. And what is there to say about the tolerance for stupidity in humans !

Yesterday, in L’Horloger des Brumes, the kid known as 18 and the Giant established a mode of communication through sign language between a deaf one (the Giant) and a kid unable to read what the Giant writes for him on the screen, especially since they don’t know the same language.

In order to see some beauty, this photo snapped by Jean-Marc Adolphe :

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