
Rêves : village dans le Grand Nord, il n’y a plus de glace alors les iglous sont en plastique; puis un projet qui s’appelle “La Barcarolle” : dans un sous-sol en béton, des jeunes ont installé un studio d’enregistrement de son très sophistiqué, mais rien ne se produit parce qu’ils sont tous partis faire la fête, sauf un auprès de qui je m’énerve en disant qu’il faut qu’ils s’y mettent sinon quelqu’un d’autre les doublera, produira la musique et la commercialisera, mais il me répond pas de souci, on se calme, reste cool, on sait ce qu’on fait.
Au réveil, je pense immédiatement au village de Puvirnituq (ancien nom Povungnituk) où l’une de mes soeurs a enseigné et formé des adjointes à l’enseignement; avec la fonte du permafrost, le village aurait commencé à s’enfoncer et il aurait été déplacé (on n’y vivait pas en iglous mais dans des installations pré-fabriquées.) Pour ce qui est de la barcarolle, alors là, je ne sais pas s’il s’agit de la forme musicale des ballades chantées par les gondoliers vénitiens ou de l’air “Belle nuit, ô nuit d’amour” d’Offenbach – tous deux sans rapport avec un studio d’enregistrement sous-terrain, le mystère est entier.
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La chose n’est pas encore tout à fait claire dans ma tête, mais il s’agit d’un conte dans L’Horloger des Brumes que rapporte le personnage de Sophie dans son carnet “illisible” parce qu’écrit à la main en 1974. Le carnet fait partie des “objets sacrés” de L’Horloger en 2179. (Il a la couverture de l’illustration ci-haut – le gamin au nom de 18 croit que les trois larrons représentent des ancêtres – mais il se demande pourquoi ils ne ressemblent à rien de ce qu’il ait jamais vu.)
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Dans les infos, on a beau répéter que la situation économique de la Russie se dégrade, sur le terrain, la poussée militaire se poursuit en Ukraine. Une autre ville de l’oblast de Donetsk serait tombée, ou sur le point de le faire. Encore et toujours, je pense à Poutine, je vois des monceaux de cadavres et je pense à l’horrible “Kotcheï Sans Mort” dans les contes. De l’empressement des uns et des autres à s’abaisser devant les puissants de l’heure, il ne vaut même pas la peine de parler, ce matin; c’est comme de voir une pâte molle couler dans le premier moule à sa disposition.
Kotcheï – une piste à explorer pour le conte dans l’Horloger. Malheureusement, dans la réalité. Mais dans dans les contes, quelqu’un se présente habituellement porteur de l’eau de Vie, alors voyons comment il en sera dans celui-ci.)
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Hier, on m’a commandé une copie des Contes d’Exil en guise de cadeau de Noël en retard. J’ai expédié la dernière copie qu’il m’en restait. Vu le montant des factures – eau, électricité – je doute de pouvoir en faire ré-imprimer, mais qui sait ce que réserve l’avenir.
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Dreams: a village in the Far North, there is no more ice so the igloos are made of plastic; then a project called “La Barcarolle”: in a cement underground, young guys have installed a very sophisticated recording studio, but nothing is happening because they then took off to go partying, except for one I get annoyed at, saying they should get to work or else someone else will grab the project, produce the music and put it on the market, but he answers, no problem, don’t get excited, stay cool, we know what we’re doing.
Upon waking I immediately think of the village of Puvirnituq (former name Povungnituk) where one of my sisters taught and trained teaching assistants; with the melting of the permafrost, the village started sinking and has presumably been moved since then (no one lived in igloos there), rather in prefabricated housing). As for the barcarolle, well, I don’t know if its the musical form of the ballads sun by Venitian gondoliers or the air “Belle nuit, ô nuit d’amour” by Offenbach – both unrelated to an underground recording studio. The mystery remains.
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It’s not totally clear in my head yet, but there’s a tale taking shape for L’Horloger des Brumes, related by the Sophie character in her “illegible” notebook (because written in long hand in 1974). The notebook is one of the Horloger’s “sacred objects” in 2179. (It has the cover shown in the illustration above and the boy called 18 thinks the three stooges represent ancestors but can’t understand why they don’t resemble anything he’s ever seen.)
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The news reports may constantly repeat that Russia’s economic situation is worsening, the military push continues in Ukraine. Another town in the oblast of Donetsk is reported to have fallen, or to be on the point of doing so. Constantly when I think of Putin, I see piles of corpses and I think the the horrible “Kotchey No Death” in the tales. As for the haste with which the ones and the others kowtow to the current powerful ones there’s no point in talking this morning; it’s like watching a soft dough flowing into the first mold at its disposal.
Kotchey – a possible trail to explore for the tale in L’Horloger. Unfortunately, in reality. But in the tales, someone usually shows up with some Water of Life, so let’s see how it plays out in this one. The tale hasn’t run its course yet.
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Yesterday, someone ordered a copy of Contes d’Exil as a belated Christmas gift. I mailed off my last remaining copy. Given the increases in the bills for water and electricity – I doubt I’ll be able to order another run, but who knows what the future holds.