6 janvier 2025

(Sima, Zeev(Vladimir) et David, années ’40 en Russie ou en Pologne)

Rêves : je travaille sur un film en tant qu’assistante au directeur ou quelque chose du genre et Macron fait partie de la distribution, il est imbuvable, donne ses propres directives au directeur et aux autres acteurs, rapidement tout le monde se paie sa tête en rigolant ensemble de toutes ses conneries et je fais semblant de l’encenser pour le voir se pavaner – et il marche à plein ! ; puis j’entends mon père parlant au téléphone, d’un ton très respectueux il assure pouvoir fournir des ‘nègres’ pour le travail, je suis avec un ami noir qui s’étonne que je salue mon père amicalement “à quoi bon le contraire, il ne changera pas pour autant” dis-je et avec cet ami, je grimpe une côte escarpée en direction d’un commerce de luxe pour lequel il dessine des vêtements très chers, puis la nuit tombée et accompagnés d’une foule d’amis “de couleur”, nous sortons en courant, poursuivis par une foule agressive, nous nous réfugions dans une crèche vide où il y a une quantité de petites chaises rouges pour enfants.

Première image en ouvrant les yeux : la photo d’une de mes soeurs encore petite, l’air bien malheureuse, assise sur une petite chaise rouge peinte avec des fleurs par notre mère, puis souvenir du roman The Little Red Chairs (Les petites chaises rouges) d’Edna O’Brien, histoire d’une Irlandaise dont la vie est détruite par sa relation avec un homme qui s’avère être un criminel de guerre venu d’un endroit rappelant Sarajevo.

Macron s’est probablement retrouvé dans mes rêves à cause d’une note à moi-même écrite hier :  “je ne comprends pas ceux qui réclament la démission d’Emmanuel Macron de la présidence du pays. Non pas que je sois impressionnée par ses performances à ce poste , mais, tout simplement, parce que ça ne répond pas à la question : Et après ? Vu le bordel ambiant, faire sauter même un représentant indigne de la fonction qu’il occupe ne fera qu’ouvrir les vannes sur bien pire encore.  Macron, balancé en faveur de qui ? De quoi ? La scène grouille de petits ambitieux véreux, de vendus, de pourris et de minables. L’Allemagne est au bord d’une élection décisive pour l’Europe, l’Italie s’est déjà glissée dans la manche de Poutine (tout en faisant du charme à Trump, qui sera le plus offrant ?), ne parlons même pas de ce qui se prépare aux Etats-Unis, ni du foutoir intégral au Moyen-Orient. Il faut vraiment un appétit démesuré pour le chaos pour souhaiter en rajouter une couche supplémentaire. Dorénavant, il en va de la survie des institutions elles-même. Il s’agirait de les faire sauter ? Leur remplacement offrant des perspectives enchanteresses d’amélioration pour le sort du vivant sous toutes ses formes, peut-être ??

Quelle blague sinistre.”

“L’ami noir”, lui, après avoir croisé sur le marché, hier, la personne qui l’héberge et qui disait, oui, que d’avoir enfin reçu son passeport ivoirien devrait aider à contester la demande de la préfecture pour son expulsion du pays (mais il ne dessine pas des vêtements de luxe, il étudie pour devenir électricien).

À part d’autres notes pour L’Horloger, les éléments marquants d’hier: deux vidéos de Batia Baum, traductrice du yiddish vers le français dont je ne connaissais même pas l’existence avant d’avoir lu son nom dans la chronique d’André Markowicz (je m’énerve beaucoup des interruptions constantes que lui fait subir son présentateur dans la première vidéo, à chaque fois qu’elle commence à développer une pensée – mais tais-toi et laisse-la parler, à la fin ! – notamment au sujet du dilemme lorsqu’une langue n’accepte pas ce qui vient d’une autre, et la bonne blague de la traduction de Robinson et Vendredi en Robinsohn mit Shabbes, Robinson avec sabbat); une vieille photo publiée par ma fille de son père et de son petit frères, enfants, avec leur mère en Russie avant les années d’errance (ou avait-elle déjà rejoint la Pologne au pire moment possible, grâce aux bottes fabriquées par son cousin le fourreur ? je ne sais pas); et l’écoute en boucle d‘un air traditionnel géorgien que je peux dorénavant entendre par coeur dans ma tête dans chacune de ses trilles.

Aujourd’hui : départ vers midi pour le périple maison-Albi-clinique-Albi-retour.

*

Dreams: I worked as assistant to the director on a film, or a job of that kind, and Macron was part of the cast, he was unbearable, giving his own instructions to the director and the other actors, rapidely everyone started making fun of him, laughing together over all his nonsense and I pretended to flatter him so as to watch him strut – and it worked!; then I hear my father talking on the phone in a very respectful tone he’s saying he can provide “negroes” for the job, I’m with a black friend who is surprised to see me saluting my father in a friendly manner “what’s the point in not doing so, he won’t change for all that”, I say and with this friend I climb very steep hill toward a luxury store for which he designs very expensive clothing, then as night falls and followed by a bunch of “colored” friends, we run out chased by an aggressive crowd and take shleter in an empty daycare center filled with little red chairs for children.

First image as I open my eyes: the photo of one of my sisters, still a small child, looking very miserable as she sits on a little red chair painted over with flowers by our mother, then I remember Edna O’Brien’s novel The Little Red Chairs, in which an Irish woman’s life is shattered by her relationship with a man who turns out to be a war criminal from a spot recalling Sarajevo.

Macron probably ended up in my dreams because a note I wrote to myself yesterday: “I don’t understand those calling for Emmanuel Macron’s resignation as President of the country. Not because I’m impressed by his performances in this function but, quite simply, because it does not answer the question : and then what? Considering the overall mess, getting rid of a representative unworthy of the function he occupies will only open the sluice gates on much worse still. Macron, dropped for whom? For what? The scene is crawling with small shady ambitious types, corrupt, rotten and despicable. Germany is about to hold an election with decisive consequences for Europe, Italy has already slipped itself into Putin’s glove (while making eyes at Trump, who’ll make the best offer ?), let’s not even mention what is underway in the States nor of the total bazar in the Middle-East. You have to possess an unbounded appetite for chaos in order to wish adding an additional layer to it. Henceforth, it’s a matter of the survival of the institutions themselves. We should blow them up ? Their. replacement offering enchanting perspectives for the improvement of the fate of all that lives under every form, maybe?

What a sinister joke.”

“The black friend” after coming across the person sheltering him yesterday at the market who said that, yes, the fact he’s finally received his passport from the Ivory Coast proving he’s a minor may help in fighting against the demand by the prefecture that he be expelled from the country (but he does not design luxury clothes, he’s studying to become an electrician).

Apart from more notes for L’Horloger yesterday, the meaningful elements : two videos of Batia Baum, translator from yiddish to French whose existence I was unaware of prior to reading her name in André Markowicz’ column (I was very annoyed by the constant interruptions to which she was subjected by the presenter in the first video, every time she started developing a thought – shut up and listen, damn it! especially when she’s mentioning the dilemna that occurs when a language does not accept something coming from another language, or the joke about Robinson and Friday translated as Robinsohn mit Shabbes; an old photo published by my daughter of her father and his brother as small children with their mother in Russia before the years of wandering (or had she already reached Poland again, at the worst possible time, thanks to the boots her cousin the furrier had made for her ? I don’t know), and listening over and over again to a traditionnal Georgian tune I can now hear by heart in my head, down to the last trills.

Today: leaving around noon for the trek home-Albi-clinic-Albi-home. :

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