3 janvier 2025

Rêve : Taxidermie – il/elle répète le mot sans arrêt, décrivant sa passion pour le rendu dans le naturel de ses animaux empaillés, assis(e) derrière des gens plongés dans l’écriture de leurs textes qui ne lui demandent jamais de se taire, c’est à la campagne dans un endroit combinaison de maison de repos et résidence pour artistes développant une nouvelle création, des enfants descendent la rivière qui prend un tournant devant la maison pendant qu’il/elle se promène en arrosant la pelouse et qu’on entend deux voix masculines provenant de l’intérieur.

Au réveil, je pense immédiatement à Olga Tokarczuk dont tous les textes, ou presque, contiennent des corps humains ainsi naturalisés (Les pérégrines contient un passage intitulé Procédé de conservation par les polymères étape par étape); ça correspond tout à fait à l’obsession du personnage ni homme ni femme (ou les deux à la fois) dans le rêve. Et les stupidités lancées par les oligarques finançant la recherche sur l’immortalité humaine (“pères” des “Immortels” dans L’Horloger des Brumes.)

(Une des dernières choses lues hier soir – que j’ai d’abord pris pour une parodie – étant la déclaration d’Elon Musk se rebaptisant Kekus Maximus, sauveteur de l’humanité. On le dit grand consommateur de kétamine – un des “petits noms” de cette drogue étant kéké, on imagine assez bien l’origine de cette plus récente hallucination.)

La grenouille qui se veut faire aussi grosse que le boeuf, en effet.

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Mais trève d’idiotie. Je reçois à l’instant ce qui sera sans aucun doute la meilleure nouvelle de la journée : un mail des Editions Mesures annonçant les titres de l’abonnement 2025 :

Un An de Guerre, Partages 2022 (André Markowicz)

Roméo et Juliette traduit par Françoise Morvan

La Quatrième Prose, Ossip Mandelstam

La Course de Mikhaïl Boulgakov

et

Clair Soleil des Esprits, de Françoise Morvan

toujours au prix incroyable de 100€ pour recevoir les cinq titres au gré de leur impression en tirage limité, numéroté et dédicacé. Un bonheur assuré en 2025, je ne saurais demander mieux.

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Bon, je me débats avec le site web – à savoir si oui, si non ma commande et son paiement ont été reçus – un “bug” quelconque; j’y reviendrai plus tard. (Problème réglé avec l’aide du soutien aux Editions Mesures, qui m’a accompagné par mail et au téléphone – le bug, lui persiste – mais la commande et son règlement sont finalisés. Merci à lui.)

Dream: Taxidermy – he.she constantly repeats the word, while describing his/her passion for the naturalness in his/her stuffed animals, sitting behind people plunged in the writing of their texts who never as him/her to shut up, this is in the country in a place combining a rest home with a residence for artists developing a new creation, children are coming down the river that takes a bend in front of the house while he/she walks around watering the lawn and two male voices are heard coming from inside.

Upon waking, I immediately think of Olga Tokarczuk whose tests almost all contain human bodies thus preserved (In The Peregrines, there’s a section titled Procedure for Polymer Conservation, Step by Step); it’s exactly like the obsession of the character neither man nor woman (or both at once) in the dream. And the nonsense spewed by the oligarchs financing research on human immortality (the “fathers of the ‘Immortals’ in L’Horloger des Brumes).

(One of the last things I read last night – at first, I took it for a parody – was a declaration by Elon Musk renaming himself Kekus Maximus, savior of humanity. He is said to be a big consumer of ketamine – one of the “nicknames” for the drug being keke, one can easily imagine de origin of this most recent hallucination.)

The fable about the frog who wants to be as big as a bull, indeed.

(For English readers who also read in French, see above for the titles of this year’s subscription to the one-of-a-kind publishing house, Editions Mesures where 100€ brings you five exquisitely printed books you will not find anywhere else. An exception in these days of massive buy-outs by gigantic producers of whatever sells, who cares what it’s about. The opposite of the Kekius Maximus world, in other words.

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