
Rêves : Tempête-ouragan avec des vents exceptionnels qui cherchent à arracher la porte, je suis dans la cuisine d’un logement situé au 3e étage et pourtant, je sors sur le balcon tenter de sauver les plantes en pots; puis quelqu’un dans un immeuble de bureau tente de me convaincre de passer à ma banque, je ne vois pas l’intérêt de ce déplacement alors qu’il y a d’autres succursales à proximité, puis il est question de l’achat d’une maison où les discussions deviennent beaucoup plus complexes concernant l’acquisition de la batterie de cuisine, plus compliquée que l’achat de la maison elle-même, je sors et je me rends compte que je vais devoir contourner un champ de maïs pour atteindre la route, le vent souffle, je retiens la jupe de ma robe d’une main, le propriétaire est assis près du champ, en train de lire, je vais devoir le contourner par la gauche pour éviter le champ et retrouver la route; puis, à nouveau le vent, le vent, le vent, dont notre mère avait si peur, enfant (confidence à quelques semaines de sa mort).
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Au réveil, tête pleine de souvenirs ‘culinaires’ de notre mère, si peu douée dans ce domaine, ce qui n’a rien d’étonnant au vu de la conversation-vidéo hier soir avec ma fille, en train d’écrire certains des moments les plus pénibles de son enfance. Elle n’est pas douée pour la fiction, me dit-elle, et s’inquiète des réactions de gens qui se reconnaîtraient dans ce qu’elle écrit. Je lui dis qu’il est trop tôt pour s’en faire à ce sujet, l’utilisation d’autres prénoms sera peut-être utile en remplacement mais, d’abord, le plus important est de noter librement ce qu’elle veut dire, ce qu’elle a besoin de dire, le travail d’édition interviendra plus tard.
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La meilleure nouvelle du jour ? La bisbille qui s’installe entre les MAGA de la première heure et les Musk & Co se poussant du col à la ligne d’arrivée. Au sujet des immigrants, notamment des ingénieurs provenant des Indes que les oligarques souhaitent recruter alors que Trump a promis de débarrasser le pays de tous ces étrangers qui “souillent” le pays, n’est-ce pas ? Bataille de racistes contre d’autres racistes, et ça ne fait que commencer.
L’autre jour, quelqu’un m’a dit : “Vivement qu’on en finisse avec 2024, 2025 ne pourra pas être pire…” Euh… si vous permettez …”
Au niveau plus local, les bonnes nouvelles du jour : Adama a finalement reçu son passeport depuis la Côte d’Ivoire. Le voici donc à nouveau mineur, malgré les tentatives de la préfecture de nier ce fait et son droit aux études en tant que mineur. Il peut donc poursuivre ses études (CAP d’électricien); pendant que la boîte pour laquelle N travaille ‘sans travailler’ n’a pas encore été vendue et lui verse encore un salaire ‘qui n’est pas un salaire’, lui permettant de payer le loyer pour le mois de janvier et de nourrir ses 5 enfants.
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Dans L’Horloger des Brumes, la gamine sous les soins de l’Ogresse s’est énamourée d’une forme de vivant qu’elle vient de découvrir dans des dessins: les fleurs (je travaille encore sa partie dans le cahier, pas tout à fait prête pour le transfert dans le texte imprimé.)
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Après lecture de la chronique du jour d’André Markowicz’ au sujet des centaines de milliers de Russes mourant en Ukraine, et les dizaines de milliers de “disparus” dont les familles ne recevront aucune compensation, me reviennent en mémoire les premiers vers du poème de Bertold Brecht “Allemagne, mère blafarde“…le mot Russie remplaçant l’original.
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Dreams : Storm-hurricane with exceptional winds attempting to tear off the door, I am in the kitchen of a apartment up on the third floor and yet, I step out on the balcony to attempt saving some potted plants; then, in an office building, someone is trying to convince me to visit my bank, I see no point in it given the proximity of other banks nearby, then there’s the matter of buying a house where the discussions become much more complex concerning the acquisition of the kitchen equipment than the talk about the house itself, I step outside and realize I’ll have to go around a corn field to get back to the road, the wind is blowing, I’m holding down my skirt with one hand, the owner is sitting by the field, reading, I’ll have to go around him on his left to avoid the field and get back on the road; then, again, the wind, the wind, the wind that are mother was so afraid of (a confidence, a few weeks before her death).
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Upon waking, head full of memories our mother’s culinary ineptness, which is not surprising given the conversation-video last night with my daughter who is writing some of the most painful moments in her childhood. She is not gifted for fiction, she tells me, and worries about reactions of people who will recognize themselves in what she’s writing. I tell her it’s too early in the process to worry about it, the use of other names might be the solution later on, the main thing being getting what she wants and needs to say down freely, editing will come later.
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The best news of the day ? Squabbles breaking out between the early MAGA devotees and the Musk & Co crowd storming the finish line. Concerning immigrants, notably the engineers from India that the oligarchs wish to recruit while Trump has promised to rid the country of all those strangers “soiling” the country, yes ? Racist battle against others racists, and this is only the beginning.
The other day, someone said to me : “If we can just get 2024 over quickly, 2025 can’t be worse…” Uh, if I may …”
On a more local level, the good news of the day: Adama has finally received his passport from the Ivory Coast. So he is a minor once again, despite the prefecture’s attempts at denying this and his right to an education as a minor. He can thus continue his studies to become an electrician, while the local factory N works for “without working” has not been sold off yet, which allows her to pay the rent for January and feed her 5 kids.
In L’Horloger des Brumes, the girl under the care of the Ogress is falling in love with a life form she has just discovered in drawings : flowers (still working out her section in the notebook, not quite ready to transfer it to the typewritten text.)
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After reading André Markowicz’ column concerning the hundreds of thousands of Russians dying in Ukraine, and the tens of thousands “disappeared” whose families receive no payment, comes back to mind the first lines of Berthold Brecht’s poem about “Germany, pale mother…” with the word Russia replacing the original.
L’optimiste : “2025 ne pourra pas être pire”
Le pessimiste : “mais si, voyons, mais si”
😶
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