Rêves: dans le premier, quelqu’un critiquait la supercherie qu’on appelait processus électoral garantissant le gouvernement du peuple par le peuple, et quelqu’un d’autre jurait ne jamais aller voir la version filmée de Cent Ans de Solitude; dans le second, une des commerçantes sur le marché voulait me confier son adolescente cinq jours par semaine, de 9h à 17h, j’acceptais en précisant que si, exceptionnellement, je lui retournais sa fille, il ne faudrait pas qu’elle croit que la gamine s’était mal conduite, mais qu’il pouvait m’arriver d’avoir désespérément besoin de solitude mais, me disait-elle, cela l’obligerait à confier sa fille à une institution où on menait les jeunes à coups de critiques cruelles sur leurs comportements.

Rêves peu intéressants, quasiment des calques de la vie éveillée; inévitable, peut-être, vue la saison d’intense sociabilité – enfin, intense pour moi et toutes les fausses dorures obligatoires qu’exige la saison. Ça “colle” de moins en moins au vu de la réalité. Sensation “politesse oblige” où je simule la bonne humeur à perfection. J’en souhaite recevoir le plus tôt possible les trois pages à traduire pour Zehra qui veut parler de ce qui se passe pour les Kurdes en Turquie. Qu’il s’agisse de la mauvaise blague de la “nouvelle” équipe gouvernementale ici ou du reste du délitement plus général, tout s’effrite, ça devait arriver, et le mensonge des célébrations n’en ai que plus évident.

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La chronique du jour d’André Markowicz s’intitule La punition des lâches. Et c’est bien là le pire : ceux qui la paient le plus cher, cette lâcheté des dirigeants, ce sont tous ces braves citoyens (ou pas si braves que ça) faisant de leur mieux pour mimer la bonne humeur et la participation à la “magie de Noël”. Et les marchands de haine se déchaînent et coulent leurs larmes de crocodiles et qu’on en remette une couche sur les faux-semblants. Oui, la guerre mondiale hybride est bel et bien en cours. (J’ai publié hier ou avant-hier une traduction tirée du Times of Israel dans laquelle le Mossad enjoignait Netanyahou d’attaquer directement l’Iran et pas seulement ses divers affidés dans la région. Et ainsi de suite.) En 1914, on dit que les Nations sont entrés en guerre comme des somnambules; cette fois, le signe dominant est bel et bien une lâcheté d’une profondeur dantesque. (Et nous n’en sommes encore qu’au Chant XXVIII de l’Enfer, le 8e cercle où se tiennent les fauteurs de schisme et de discorde…)

Mais, vrai, c’es la Saison des festivités, et j’y tiendrai bien mon rôle.

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Dreams: in the first, someone criticized the hoax called voting process guaranteeing government by the people for the people, and someone else swore never to see the filmed version of One Hundred Years of Solitude; in the second, one of the merchants on the market wanted to send me her teen aged daughter five days a wekk, from 9 AM to 5 PM, I accepted specifying that if it should happen exceptionally that I send her daughter home, she must not think the girl had misbehaved but it could happen that I desperately need solitude but then, she said, that would force her to turn her daughter over to an institution where youths were constantly being cruelly criticized for their behavior.

Uninteresting dreams, almost carbon copies of life when awake; inevitable, maybe, seeing the season of intense socializing – that is, intense for me, and all the fake and mandatory glitter required by the obligatory festiveness. Less and less believable, given reality. A feeling of “mandatory courtesy” in which I give a perfect interpretation of the best of good humors. I end up hoping I receive as soon as possible the three pages I must translate for Zehra on her take of what’s happening for the Kurds she knows in Turkey. Whether it’s the total farce of the latest “new” governmental team over here, or the rest of the ongoing disintegration generally, everything is splitting apart, it was bound to happen, and the phoniness of the celebrations stands out.

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André Markowicz’ column today is titled La punition des lâches (The Punishement of Cowards). And that’s the worst of it: those who pay the highest price for this cowardice of the leaders, are those fine citizens (or not so fine) doing their best to fake the good mood of a participation in “the magic of Chrismas”. Et the merchants of hatred emote and their crocodile tears flow and here’s to one more serving of phoniness. Yes, the hybrid world war if underway. (Yesterday or the day before, I puglished a translation from The Times of Israel in which the Mossad was urging Netanyahu to attck Iran directly, and no longer just its various regional partners. And so on. In 1914, they say the Nations went to war like sleepwalkers; this time the dominant trait is truly a cowardice of Dantean depths. (And we’re only at Canto XXVIII in Hell, the 8th circle where you find the schismatic troublemakers and perpetrators of discord.)

But yes, ’tis the Season to be jolly, and I will play my role as expected.