Rêves : ni vue ni connue, je récupère un bébé enlevé par le gouvernement, le papa cache le landau dans ma chambre d’hôpital; puis, je suis embauchée pour concevoir, dessiner, rédiger et produire la brochure de présentation d’une nouvelle agence de communications dirigée par deux femmes et un homme et pour la couverture, je dois les dessiner de profil, descendant un escalier de pierre, je suis paralysée par mon statut d’amateure alors qu’ils sont tous des professionnels, les gens travaillent déjà dans l’agence pendant que je cherche du papier, des crayons, que je fais des listes de mots pouvant m’inspirer…

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À première vue, cela n’a pas grand chose à voir avec l’article du New York Times que j’ai lu et relu hier, The Secret Pentagon War Game that Offers a Stark Warning for our Times, détaillant le jeu en question, joué aux plus hauts niveaux du gouvernement américain en 1983 dans lequel, à partir du lancement de “petites bombes” nucléaires sur une zone de guerre, l’escalade menait à la destruction totale de l’Europe au bout d’une semaine. Avec cartes décrivant la prolifération des frappes dans un enchaînement vite incontrôlable.

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“Le premier ordre du jour doit être d’éviter la guerre nucléaire, une cruelle ironie voulant que cet impératif requiert une menace crédible de réplique nucléaire. Une réplique nucléaire n’est pas tout à fait la même chose qu’un guerre nucléaire mais elle déploie les mêmes outils. Le dilemne est inhérent. Un problème connext étant que l’organisation d’une guerre nucléaire demande des préparations ordonnées pour le combat, et le combat, lorsqu’il survient, n’a rien d’ordonné.”

Depuis lors, les pays à capacité nucléaire ont proliféré et les “joueurs” sont devenus encore plus imprévisibles. Et jouer, les humains ne connaissent vraiment rien d’autre.

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Le texte d’André Markowicz, ce matin, “Le livre à brûler”. Le “jeu” que jouaient les dirigeants militaires et politiques des Etats-Unis s’intitulait Proud Prophet (Fier prophète). Mais c’est le texte de Markowicz qui mérite le terme de prophétie.

“Il disait que les âmes des cailloux

étaient aussi diverses que les autres

et portaient les mémoires les plus sombres

qui, même à lui, restaient indéchiffrables…”

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Pendant que je poursuis cette tentative folle d’imaginer ce qui pourrait encore exister en l’an 2180 après le quatrième passage de l’Ange Exterminateur.

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Post scriptum : je constate que j’ai mis un 4 de trop à la date; mais je crois que je vais la laisser telle quelle.

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Dreams : by stealth, I recover a baby stolen by the government, the father hides the carriage in my hospital room; then I’m hired to conceive, design, write and produce the brochure presenting a new communication agency headed by two women and a man, and for the drawing on the cover I must draw them in profile, walking down a stone stairway, I’m paralyzed by my amateur status whereas they all are professionals, the people are already working in the agency while I search for paper, pencils, make lists of words that might inspire me…

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At first sight, this doesn’t have much to do with the New York Times article I read and re-read yesterday, The Secret Pentagon War Game that Offers a Stark Warning for our Times, detailing the game in question that was played at the highest levels of the American government in 1983 in which, from the first launching of “small” battle sized nuclear bombs in a war zone, the escalation led to the total destruction of Europe inside a week. With maps describing the proliferation of hits in quickly uncontrollable escalation.

“The first order of business has to be the avoidance of nuclear war, an imperative that – cruel irony – requires a credible threat of nucelar retaliation. Nuclear retaliation is not quite the same as nuclear warfighting, but it deployes all the same tools. The dilemna is inherent. A related problem is that determining a nuclear war requires orderly preparations for the fight, and the fight when it cmoles is never orderly.”

Since then, nuclear-equipped countries have proliferated and the “players” become even more unpredictable. And playing is really the only thing humans know how to do.

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André Markowicz’ text, this morning “Le livre à brûler” (The book to be burned). The “game” military and political leaders played in the United States was called Proud Prophet. But it’s Markowicz’ text that deserves the name of prophecy.

“Il disait que les âmes des cailloux

étaient aussi diverses que les autres

et portaient les mémoires les plus sombres

qui, même à lui, restaient indéchiffrables…”

(He said that the souls of stones were as diverse as the others and carried the darkest memories that remained undecipherable, even to him.)

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While I pursue this crazy attempt at imagining what might still exist in the year 2180 after the 4th passage of the Exterminating Angel.

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PS I see I added one 4 too many on the date but I think I’ll leave it as is.