Rêves : Toute jeune, je suis recrutée par un jeune Elon Musk, alors radicalement anti-establishment, pour des prises de paroles en soutien à ses actions, et je suis fortement identifiée à son radicalisme, alors qu’il devient évident qu’il recouvrait des actions illégales, voire de nature terroriste et que mon émission de télé devient l’objet d’enquêtes publiques, un directeur de la police est exposé comme un élément-clé dans le racket de Musk; suivi d’un épisode du fameux ascenseur brinqueballant pour le 12e qui se rend bel et bien au 12e étage pour une fois, où une vieille anglophone grincheuse bouscule tout le monde pour être la première sortie du “damn elevator that’s going to be the death of me some day”, je salue son dos fuyant d’un “all the best to you too, Madame !”, “all the best”, reprend une femme se dirigeant vers son bureau et elle ajoute quelque chose que je ne saisis pas.

Mais, en fait, au réveil, le rêve au sujet d’Elon Musk me rappelle ma vingtaine lorsque je fus totalement séduite, comme tant d’autres, par la notion d’une révolution culturelle en Chine dont je ne comprenais rien du tout et j’ai l’impression de voir le même type d’engouement crétin qui se reproduit, cette fois en faveur d’un “mouvement palestinien de libération” où le terrorisme est promu au rang de cause sacrée.

C’est que nous sommes facilement très cons lorsque nous sommes jeunes (ce qui n’empêche pas de l’être aussi quand on est vieux) et nous ressemblons assez à ces oisons nouveaux-nés qui suivent la première chose qui bouge devant leurs yeux, qu’il s’agisse de leur mère l’oie, d’un chien, d’un humain ou d’une tondeuse à gazon.

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Cela dit, et bien que mon opinion sur la question ne change pas un iota au désastre en cours, il me semble évident que l’alignement Russie-Corée du Nord ne serait pas possible sans l’aval de la Chine, bien que je ne comprenne rien aux complexités du jeu d’échec que joue Xi sur ce front, si ce n’est que pendant ce temps, il avance ses pions dans le Pacifique pendant que les attentions sont ailleurs.

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Bon, j’arrête ici avec, sur la table de travail, copie du poème Les Douze d’Alexandre Blok (après lecture du billet d’André Markowicz pour aujourd’hui), et le cahier de notes, dessins, images pour L’Horloger des Brumes dans lequel, comme c’est mon habitude, les choses ne sont pas ordonnées et rangées – raison pour laquelle les pages faisant référence à tel ou tel récit sont marquées au feutre d’une couleur spécifique – L’Horloger en gris, le gamin en bleu, la gamine en vert, l’ingénieur des collines en brun, sa soeur L’Ogresse en violet, le carnet de Sophie en orangé, en plus de dessins à la plume de formes qui se cherchent et dont je ne sais pas encore si elles ont quelque chose à m’apprendre pour cette histoire-ci ou une autre.

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Alexandre Blok, Les Douze, traduction et postface André Markowicz, images Les Chats Pelés, Editions Mesures, 2021

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Dreams: as a young woman, I’m recruited by a young Elon Musk who is radically anti-establishment at the time, to speak out in favor of his actions, and I am strongly identified to his radicalism, when it becomes obvious that it was a cover for illegal actions, even of a terrorist nature and my tv show comes under investigation, a police chief being exposed as a key element in Musk’s racket; followed by an episode in the famous rickety old elevator to the 12th floor that makes it to the 12th floor for once wherer an old and grumpy English speaking woman shoves everyone aside to be the first one out of the “damn elevator that’s going to be the death of me some day”, I send a greeting of “all the best to you too, Madame !” to her vanishing back, a woman picks up on “all the best” while heading to her office and adds something else I don’t catch.

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But in fact, upon waking, the dream about Elon Musk reminds me of my twenties when I was totally seduced, like so many others, by the notion of a cultural revolution in China of which I understood strictly nothing, and have the impression of seein the same type of dumb infatuation being reproduced, this time in favor of a “palestinian liberation movement” in which terrorism gets promoted to the rank of a sacred calling.

This is because we are easily very stupid when we are young (which does not prevent us also being so when we are old) and we rather resemble those new-born goslings who follow the first moving thing they see, be it their mother goose, a dog, a human or a lawn mower.

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That being said, and although my personal opinion on the matter won’t change an iota to the ongoing disaster, it seems obvious to me that the Russia-North Korea alignment would not be possible without China’s blessing and will not venture to imagine the complicated chess game Xi is playing on that front except for the fact that he moves his game ahead in the Pacific while everyone’s attention is elsewhere.

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OK, I’m stopping here with, on my work table, a copy of Alexander Blok’s poem The Twelve (after reading André Markowicz’ column for the day) and the thick copy book with notes, drawings, images for L’Horloger des Brumes in which, as usual, things are not neatly ordered and arranged – reason for which the pages referring to this or that tale are outline in a specific color – the Time Keeper in grey, the boy in blue, the girl in green, the engineer in brown, his sister the Ogress in violet, Sophie’s notebook in orange, along with pen drawings of shapes in search of meaning and of which I don’t know yet if they will have something to teach me for this story or another.