Rêves: coincée dans des estrades à l’exposition d’une oeuvre d’art célèbre, mais j’avais la tête à des réparations nécessaires dans mon logement et la préparation d’un repas nécessitant un long rinçage sous un filet d’eau de poireaux terreux; puis une longue histoire dans laquelle un gros fumeur de ma connaissance voulait se désister d’un débat dans lequel il jurait avoir cessé de fumer, assise à l’arrière dans une voiture qu’il conduisait il ne me répondait pas lorsque je lui demandais si, possiblement, cette histoire aurait été lancée par sa femme qui n’osait pas lui avouer son mensonge.

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Pour ce qui est de l’oeuvre d’art, le déclencheur est certainement l’image entrevue hier d’une foule massée devant le tableau de Vermeer, La Jeune fille à la Perle, dont j’avais acheté l’affiche; elle était la première chose que je voyais lorsque j’arrivais à mon poste de secrétariat au département de psycho de l’université Concordia dans les années ’70. J’étais la première arrivée, j’allumais, et elle était là devant moi, comme si elle venait de se retourner. Les réparations nécessaires, je sais très bien de quoi il s’agit, mais pas les poireaux; quand au gros fumeur, ce qui ressort, c’est l’aspect du mensonge qu’il lui faut gérer.

Ce qui me ramène à ce truc qui m’intrigue au sujet de l’élection américaine : outre le fait que Trump accepte sans la moindre discussion l’absence de tricherie à l’élection qu’il a gagnée (avec les ingérences russes qu’on semble trouver inévitables) , on se souvient peut-être que lors de l’élection de 2020 qu’il a perdue, il dénonçait constamment les votes par correspondence comme vecteur privilégié de tricherie, en 2024, le discours est complètement l’opposé : il encourage vivement ses partisans à voter par correspondence. Simple bizarrerie ? Comment le savoir ? C’est curieux, quand même, vu le nombre de fanas de la Silicon Valley impliqués dans sa campagne. Et aucuns d’entre eux particulièrement porté sur l’éthique.

Et, en ouvrant la boîte mail ‘Maria Damcheva’, je trouve: une nouvelle chronique de Timothy Snyder intitulé The Phantom Campaign – Digital Oligarchy vs the Democratic Future, et des informations (pas lues encore) que m’envoie Jean-Marc Adolphe sur le même thème.

Bref, nous y sommes et je vois comment se profile ma journée. Intérêt à bien ouvrir les feuillage verts tendres sur tous ces jolis poireaux, en effet.

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L’illustration n’a rien à voir avec ces pourritures plus ou moins masquées. C’est un petit calepin (9 et demi par 14 et demi) que j’ai recouvert d’un morceau de soie provenant d’un sari déchiré et dans lequel je note les petits éclats de plaisir qui surviennent au fil des jours. Aujourd’hui, je vais y dessiner les Trois Oranges dans le conte de Françoise Morvan* que j’ai relu hier soir, par besoin impérieux de sortir de l’engrenage des manipulateurs.

*Françoise Morvan, L’Amour des Trois Oranges, Editions Mesures, 2023

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Dreams: stuck by the crowd at the exhibition of a famous painting, but the only thing I had in mind were the required repairs to my apartment and the preparation of a meal calling for a careful rinsing in a small stream of water of leeks covered in earth; then, a long story involving a heavy smoker I know who wanted to pull out from a debate in which he swore he had stopped smoking, I was seated in the back of the car he was driving he didn’t answer when I asked him if, possibly, this story had been started by his wife who didn’t dare admit her lie to him.

As pertains to the work of art, the trigger was certainly an image of which I caught a glimpse yesterday of a crowd in front of Vermeer’s Young Girl with a Pearl, of which I had bought a poster; it was the first thing I would see when turning on the lights at my secretarial job at Concordia University in the ’70s. I was the first to arrive, I would turn on the light and there she was in front of me, as if she had just turned in my direction. As for the home repairs, I know quite well what those are about, but why the leeks, I have no idea; as for the heavy smoker, what stands out is the lie he must manage.

Which brings me back to something that intrigues me about the American election: besides the fact Trump accepts without the slightest discussion the absence of cheating in the election he has won (despite the Russian involvement everyone seems to consider unavoidable), we can perhaps recall that in the 2020 election he lost, he was constantly denouncing the use of mail-in voting as a way to cheat, in 2024, his words were completement the opposite: he strongly recommended that his supporters vote by mail. Just bizarre for no reason ? Who’s to know ? Odd anyway, seeing the number of Silicon Valley nerds involved in his campaign. And none of them particularly strong on ethics.

And opening my ‘Maria Damcheva’ email, I find: a new column by Timothyy Snyder titled The Phantom Campaign – Digital Oligarchy vs the Democratic Future, and information (not read yet) sent to me by Jean-Marc Adolphe on the same theme.

In short, we’re there now, and I see how my day is going to shape up; time for careful exploration of those tender green leaves on those lovely leeks, indeed.

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Today’s illustration has nothing to do with these more-or-less masked slime-heads: it’s a small pocket notebook (9 and half by 14 and a half cm) that I’ve covered with a piece from a torn silk sari and in which I jot down the tiny slivers of pleasure that occur as the days go by. Today, I will draw in it the three oranges in the tale by Françoise Morvan I read last night, as a means to escape take a break from the the grip of the manipulators. (The book : L’amour des Trois Oranges, Editions Mesures.)