
Rêves : “Ils” (mais qui étaient-ils ?) interrogeaient les membres de sa famille pour apprendre quelque chose, mais ils ne voulaient pas dire ce qu’ils cherchaient à savoir ; puis, du papier – papier blanc, papier jaune, papier rouge – ce dernier, très épais, froissé et qui se révélait être du sang caillé – puis le rêve se poursuivait, bucolique comme un air des Compagnons de la Chanson des années cinquante, avec joli petit clocher au loin, au fond de la vallée.
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Un mal fou à m’extraire du lit, ce matin. En ouvrant enfin cette page, je vois, comme il arrive parfois, qu’il y aurait eu une visite venant de la Chine, ce qui me fait toujours l’effet, en réalité, d’avoir fait l’objet d’une aspiration générale de données – les miennes comme celles de tous les autres comptes wordpress – par un bot. Alors, je prends deux livres parmi ceux de la “petite bibliothèque” (celle dans ma chambre) : Le Dit de l’Ost d’Igor* et Ombres de Chine**. J’ouvre le premier, au bas de la page 71, je lis: “
-Ô vent, vent qui ventes,
pour quoi seigneur,
as-tu venté
encontre les guerriers de mon époux ?
Même exercice avec Ombres de Chine où je tombe sur la page 133, de Li Po :
Vaine visite au Maître Taoïste de Daitian :
Un chien aboie dans la rumeur de l’eau
Pêchers en fleurs sombres lourds de rosée.
Au profond des forêts parfois un cerf
Le carillon ne sonne pas midi.
Bambous sauvages dans les brumes bleues
Cascade suspendue pic d’émeraude.
Où est le maître ? Nul ne peut savoir.
Rester attendre au milieu des vieux pins.
(C’est ma variante personnelle d’un tirage du Yi King – ni moins, ni plus efficace; ou alors, comme ces cables appliqués à une batterie de voiture qui peine à -25°C (ce qui évoque, en retour, le souvenir du harfang des neiges utilisant les phares de ma voiture comme guide pour retrouver sa route, une nuit de tempête de neige aveuglante.)
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Rien de bon qui attend dans les informations, c’est sûr. Allez, je plonge.
Horrible, horrible. De cette conversation téléphonique entre Zelenskyi et Trump, je retiens le moment où ce dernier tend le téléphone à Elon Musk. Elon Musk “gracieusement” assure Zelenskyi qu’il va continuer à fournir les services de ses satellites gratuitement (ce qui est faux, la facture est payée par le gouvernement américain); mais cette “gracieuseté” n’est rien, comparée à la réalité qu’elle sous-tend et qui dit: nous tenons ta destinée et celle de ton pays entre nos mains, mon coco, alors, hein ? Tout doux, gentil toutou.
Horrible.
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En lisant le message le plus récent de ma fille, je vois que consulter l’IA peut aussi servir de variante au Yi King ou aux neuvaines. “O Brave New World, that has such people in’t” comme disait Miranda dans The Tempest. (La variante contemporaine fait de Caliban, un bot et le personnage central.)
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Dreams: “They” (but who were they?) were interrogating members of her family to learn something, but they didn’t want to say what it was they were trying to know; then, paper – white paper, yellow paper, red paper – this last one very thick, rumpled and which turned out to be clotted blood – then the dream went on, as bucolic as a song by Les Compagnons de la Chanson in the fifties, with pretty little steeple in the distance, deep in the valley.
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A hell of a time dragging myself out of bed this morning. When I finally open this page, I see that, as sometimes happen, there was supposedly a visit from China, which always gives me the impression, in fact, that I was part of a general sweeping up of data – mine as well as that of all other wordpress accounts – by a bot. So, I take two books down from the shelves of “the little library” (that in my room) : Le Dit de l’Ost d’Igor* and Ombres de Chine**. I open the first, at the bottom of page 71, I read:
-Ô vent, vent qui ventes,
pour quoi seigneur,
as-tu venté
encontre les guerriers de mon époux ?
(Wind oh wind why my lord did you blow against my hustand’s warriors ?)
Same exercice with Ombres de Chine where I come across Li Po on page 133, de Li Po :
Vaine visite au Maître Taoïste de Daitian :
Un chien aboie dans la rumeur de l’eau
Pêchers en fleurs sombres lourds de rosée.
Au profond des forêts parfois un cerf
Le carillon ne sonne pas midi.
Bambous sauvages dans les brumes bleues
Cascade suspendue pic d’émeraude.
Où est le maître ? Nul ne peut savoir.
Rester attendre au milieu des vieux pins.
Waiting among the old pines. Yes.
(This is my personal variation on a Yi King reading – no more, no less effective; or, again, like those cables applied to a car battery having a hard time in -25°C weather (which then evokes the memory of the snowy owl using the headlights from my car to help him find his way home on the night of a blinding snowstorm.)
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Nothing good awaits in the news, for sure. Here I go.
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Horrible, horrible. Of that phone conversation between Zelenskyi and Trump, I retain the moment where the latter hands the phone to Elon Musk. Elon Musk “graciously” reassures Zelenskyi that he will continue offering the services of his satellites free of charge (which isn’t true, the bill is paid by the American government); but this “graciousness” is nothing, compared to the reality underlying it, and which says: we hold. your destiny and the fate of your country in our hands, bub, so nice and easy, be a nice puppy hey ?
Horrible.
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Reading my daughter’s most recent message, I see that consulting the AI can also serve as a variation on the Yi King or novenas. “O Brave New World, that has such people in’t” as Miranda says in The Tempest. (The contemporary version has Caliban, now a bot, as its main character.)