
Rêves: coincée dans un aéroport lorsque je me rends compte avoir oublié mon billet à la maison, le soir tombe, je suis seule, je marche, je marche, je marche avec ma valise, je croise deux employés, l’un s’offre à me conduire à Ottawa mais à quoi cela me servirait-il, je marche à nouveau, je croise un autre employé qui, lui, veut soigner ma jambe parce que je claudique mais je refuse et je continue de marcher (l’impression générale, comme celle dans le roman d’Imre Kertesz, Le Refus); puis, un menuisier construisait une scène, un moment de pur bonheur; puis, juste avant le réveil, une connaissance me soumettait à une sorte d’interrogatoire, une certaine “Cathy Finch”, grande humanitaire de renommée internationale n’avait jamais entendu parler de moi (ni moi d’elle, disais-je), ce qui prouvait que j’étais une menteuse et une affabulatrice, puis cette accusation était rejetée, mais je pleurais sans pouvoir m’arrêter parce que la relation de confiance, elle, était irrécupérable.
Ouf, et bonjour le jour.
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Les vols de ma fille sont confirmés : départ de Montréal le mercredi 6 novembre, arrivée à Paris le 7 pour son vol à Tel Aviv; retour le 13. Ça s’inscrit dans les réalités, et les rêves se chargent des anxiétés y- afférentes.
Le second rêve – celui de ce court et ineffable moment de bonheur – a quelque chose à voir avec le ré-aménagement de mon espace de travail – et le cahier épais dans lequel j’accumule images et phrases au sujet des diverses personnages, et la construction des récits, distincts, mais reliés entre eux, dont L’Horloger des Brumes, L’ingénieur des collines, Un garçon nommé 18 et Les Trois Larrons : Retour du Bhoutan (le journal de Sophie) – il y manque encore le récit de l’Ogresse. Le tout en évolution, évidemment, mais je ne saurais décrire le plaisir d’un espace dédié à l’écriture et au dessin/collages/peintures où je me sens à ma place. Un message de Camille Messager ce matin me le confirme, et voguent les galères au milieu des orages. (Non, je ne me prends nullement pour Dante Alighieri mais j’ai toujours aimé l’invocation dans le Chant II du Paradis : “Minerve souffle, Apollon me conduit, et les neuf Muses me montrent les Ourses.“
(Quant au dernier rêve ? Traces à la fois des anciens jours où les mensonges de personnes en autorité prenaient le pas sur mes vérités, et des mensonges actuels dans lesquels on tente de noyer le sens commun du. plus grand nombre.)
Alors, Vogue, Voguez,Voguons. (quant au décalage de texte, ci-haut, je n’arrive pas à trouver la bonne manip pour le corriger.)
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Dreams: stuck in an airport when I realize I’ve forgotten my ticket at home, night falls, I am alone, I walk, walk, walk with my suitcase, come across two airport workers, one offers to drive me to Ottawa but what good would that do me, I go on walking, I come across another worker who wants to tend to my leg because I’m limping but I refuse and go on walking (the general impression is that in Imre Kertes’ novel, The Refusal); a carpenter was building a stage set, a moment of sheer happiness; then, just before waking, an acquaintance subjected me to a kind of third degree, a certain “Cathy Finch”, a great humanitarian of international fame had never hear of me (nor I of her, I said), which proves that I was a liar and a compulsive liar, then this accusation was rejected, but I cried without being able to stop because the relationship of trust was irretrievable.
Ouf, and good morning to the day.
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My daughter’s flights are confirmed: departure on the 6th from Montreal, arrival on the 7th in Paris for her flight to Tel Aviv; return on the 13th. Now part of the realities, the dreams handle the anxieties involved.
The second dream – the wone of the short and ineffable happiness – has something to do with the re-organization of my work space – and the thick notebook in which I’m accumulating images and sentences concerning the various characters and the construction of the tales, separate but interlinked, including L’Horloger des Brumes, L’ingénieur des collines, Un garçon nommé 18 et Les Trois Larrons : Retour du Bhoutan (Sophie’s diary) – still lacking the Ogress’ tale. All of this evolving, of course, but I cannot describe the pleasure I experience from a space dedicated to writing and drawing/collages/painting in which I feel I’m in the right place. A message from Camille Messager this morning confirms this, and let the ships sail on through the storms. (No, I don’t take myself for Dante Alighieri but I’ve always liked his invocation in the Second Canto of Paradise :
Minerva spira, e conducemi Apollo,
e nove Muse mi dismostran l’Orse
(As for the final dream ? Traces of the olden days when the lies of those in authority took precedence over my turths, and of current lies in which attempts are made to drown the common sense of the greater number.)
So sail on, sail on, sail on, all of us.